Énergie éolienne/
Retombées économiques
La croissance rapide de la filière éolienne à travers le monde a donné naissance à un secteur d’activité dynamique, où le Québec peut se positionner rapidement. Sur le plan économique, l’énergie éolienne :
- contribue à la création de nouvelles activités économiques;
- consolide des emplois existants;
- crée de nouveaux emplois;
- permet à de nouvelles entreprises liées au développement éolien de voir le jour;
- contribue au développement d’une expertise et à l’émergence de chefs de file québécois dans la conception, le financement, la construction et la gestion des parcs éoliens;
- favorise des investissements en recherche et développement.
Maximiser les retombées
Les trois appels d’offres comprenaient des exigences en matière de contenu pour la région de la Gaspésie et de la MRC de Matane et pour le Québec :
- Premier appel d’offres de 1 000 MW lancé en 2003 : un minimum de 40 à 60 % du coût global du projet devait être dépensé dans la région de la Gaspésie et la MRC de Matane, selon la date de mise en service. Les parcs devaient être situés en Gaspésie.
- Deuxième et troisième appels d’offres (2 000 MW et 500 MW) : un minimum de 30 à % du coût des éoliennes doit être dépensé dans la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et la MRC de Matane et 60 % des coûts globaux d’un projet éolien doivent être dépensés au Québec.
En imposant une telle mesure, le gouvernement favorise l’optimisation des retombées économiques locales en matière d’emplois et d’investissements manufacturiers. En effet, les exigences liées aux contenus minimaux ont favorisé l’établissement d’usines de fabrication de pièces d’éoliennes en Gaspésie et dans la MRC de Matane, ainsi que l’essor de plusieurs entreprises et de programmes de formation.
Ainsi, le premier appel d’offres de 1 000 MW a permis à deux villes d’accueillir de nouvelles industries dont la production a débuté au printemps 2006. Gaspé a accueilli une usine de fabrication de pales d’éoliennes et Matane a vu s’établir trois nouvelles usines : une de fabrication de tours, une d’assemblage des turbines et une de fabrication des enveloppes de nacelles.
En ce qui concerne le deuxième appel d’offres, les exigences en matière de contenus locaux et régionaux, prescrites par le gouvernement, ont permis la consolidation de la base industrielle qui s’était développée lors du premier appel d’offres. De plus, deux importants manufacturiers allemands, Enercon et REPower, se sont établis au Québec, pour satisfaire l’exigence liée au contenu minimal régional.
Secteurs d’activité | Emplois totaux au Québec |
---|---|
Usines de fabrication | 782 emplois |
Construction et entretien de parcs éoliens | 2 990 emplois |
Source : Sondage réalisé auprès des entreprises par le MERN, septembre 2012
Les investissements générés par le développement de la filière éolienne sont estimés à plusieurs milliards de dollars :
- Contrats de gré à gré : ces contrats ont été signés entre 1995 et 2003 et ont généré des investissements d’environ 425 M$.
- Premier appel d’offres de 1 000 MW lancé en 2003 : cet appel d’offres doit générer des investissements de l’ordre de 1,8G $ (qui incluent les travaux sur le réseau de transport).
- Deuxième appel d’offres de 200 MW lancé en 2005 : cet appel d’offres doit générer des investissements estimés à 5,5 G$ (qui incluent les travaux sur le réseau de transport).
- Troisième appel d’offres de 500 MW lancé en 2009 : cet appel d’offres doit générer des investissements estimés à 990 M$ (qui incluent les travaux sur le réseau de transport).
Un véritable partenariat
Les communautés locales, régionales et autochtones qui le désirent peuvent participer financièrement à l’implantation d’un parc éolien. En établissant un véritable partenariat avec les soumissionnaires, elles pourront tirer profit des bénéfices de la vente d’électricité produite.
Afin d’aider les communautés qui voudraient entreprendre elle-même l’élaboration d’un projet de parc éolien, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, en collaboration avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, met à leur disposition un modèle d’analyse financière ainsi qu’un guide d’utilisation. Ces outils permettent aux communautés concernées d’évaluer les coûts de production de l’électricité éolienne pour des grands parcs variant de 50 à 150 MW ou de petits parcs variant de 10 à 25 MW.
La communauté qui n’est pas partenaire d’un parc éolien peut bénéficier quant à elle de contributions volontaires de la part du soumissionnaire. Par exemple, la compagnie Cartier énergie éolienne a signé une entente de 2,9 millions de dollars avec les municipalités de Baie-des-Sables et de Métis-sur-Mer. Ce montant est réparti en fonction de la puissance installée sur leur territoire durant les 20 ans d’exploitation du parc éolien. Cette entente comprend également la création d’un comité de suivi des retombées économiques locales lors de la construction et de l’exploitation du parc éolien.
Par ailleurs, les propriétaires de terrains peuvent louer un espace aux soumissionnaires éoliens et en contrepartie obtenir des versements annuels intéressants qui peuvent atteindre quelques milliers de dollars pour une seule éolienne située sur leurs terres. Les terrains sont loués aux producteurs éoliens qui veillent à l’installation et à la gestion du parc éolien. Les communautés rurales sont bien placées pour contribuer au développement de l’énergie éolienne. Les terres des agriculteurs et des éleveurs peuvent être exploitées aux fins de l’énergie éolienne, sans nuire à la culture et à l’élevage, leur procurant ainsi une source de revenus additionnelle.