Énergie éolienne/
Considérations environnementales
L’intérêt actuel pour l’énergie éolienne provient du besoin d’élaborer des systèmes d’énergie propre, renouvelable et fiable, complémentaires à l’hydroélectricité.
Des éoliennes performantes
La technologie des éoliennes s’est améliorée considérablement au cours des dernières années. Les éoliennes d’aujourd’hui sont beaucoup plus performantes, ce qui réduit les coûts énergétiques. Plus hautes, elles profitent d’une plus grande ressource éolienne et rencontrent moins d’obstacles. Des matériaux plus résistants et plus légers composent les pales qui sont maintenant plus longues, captant ainsi une plus grande surface de vent.
De plus en plus silencieuses…
Toutes ces améliorations font en sorte que les bruits mécaniques des éoliennes ont été grandement atténués, si bien qu’elles sont de plus en plus silencieuses. Le bruit émis est inférieur à celui d’une voiture et n’empêche pas de tenir une conversation. Dans la plupart des cas, le bruit du vent couvre celui des éoliennes.
Même s’il n’existe pas de norme sur le bruit généré par une éolienne, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) exige une évaluation des impacts sonores. Le Ministère recommande que le bruit ne soit pas supérieur à 45 décibels le jour et à 40 la nuit, ce qui équivaut à une rue calme la nuit. De plus, dans les certificats d’autorisation délivrés jusqu’ici par le gouvernement pour les parcs d’éoliennes, des programmes de surveillance et de suivi du climat sonore sont demandés afin de s’assurer que les promoteurs respectent les exigences.
L’intégration aux paysages
Les tours des éoliennes installées dans le cadre du premier appel d’offres ont une hauteur 80 mètres. Si on ajoute la hauteur de la pale lorsque celle-ci est dans l’axe de la tour, la hauteur totale de l’éolienne atteint près de 120 mètres. De plus, une éolienne est généralement installée dans un parc d’éoliennes qui en comprend plusieurs. D’où l’importance qu’elles soient bien intégrées aux paysages.
Pour obtenir un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, en territoire public comme privé, le promoteur doit également s’assurer que le parc éolien est conforme au schéma d’aménagement et aux règlements de la MRC et des municipalités locales.
En territoire public, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a pris des mesures pour que ce développement se réalise de façon harmonieuse. Il s’est doté d’outils de planification et d’encadrement ainsi que du Programme d’attribution des terres du domaine de l’État pour l’implantation d’éoliennes qui lui permettra de gérer adéquatement l’installation d’un parc éolien.
L’harmonisation des usages
Comme l’ensemble du territoire est assujetti à l’exercice d’un droit ou d’un usage, il est essentiel, au moment d’implanter un parc éolien, de tenir compte des différents éléments propres à l’usage actuel de ce même territoire comme :
- l’accessibilité au territoire public maintenue pour la pratique des autres usages;
- les routes panoramiques et les circuits touristiques;
- les équipements récréatifs – centres de ski, terrains de golf;
- les droits consentis par baux, servitudes, droits de passage et autres formes d’entente;
- les habitats fauniques et floristiques;
- les territoires de protection et de conservation;
- les territoires fauniques, etc.
Ainsi, les promoteurs peuvent être appelés à produire des études sur l’intégration dans le paysage récepteur, à analyser leur sensibilité et à prévoir des mesures pour réduire les impacts négatifs, le cas échéant.
La faune
Des études ont démontré que lorsqu’un parc éolien est situé dans un emplacement rigoureusement sélectionné, cela diminue les risques pour les populations d’oiseaux et de chiroptères. À cet égard, le gouvernement du Québec a mis en place des mesures qui visent à minimiser les contraintes de ces projets sur le milieu naturel et la faune.
Ainsi, afin d’encadrer et d’orienter les études d’impacts sur la faune, le gouvernement du Québec a produit des protocoles qui décrivent les procédures à suivre pour réaliser les inventaires d’oiseaux et de chiroptères. Ils précisent notamment les périodes propices pour recenser ces animaux ainsi que les méthodes à utiliser.
Décembre 2013
- Protocole de suivi des mortalités d’oiseaux de proie et de chiroptères dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
- Protocole d’inventaire de la Grive de Bicknell et de son habitat
Janvier 2008
- Protocole d’inventaires acoustiques de chiroptères dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
- Protocole d’inventaires d’oiseaux de proie dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
De plus, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’émet des certificats d’autorisation qu’aux promoteurs qui ont déposé un programme de suivi de la faune aviaire et des chauves-souris lors de la demande. D’une durée de trois ans après la mise en service d’un parc éolien, ce programme doit évaluer le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris pouvant être associé aux éoliennes ainsi que l’utilisation du parc éolien par les oiseaux, notamment lors des périodes de migration.