Énergie éolienne/
Considérations environnementales
L’intérêt actuel pour l’énergie éolienne provient du besoin d’élaborer des systèmes rapidement déployables d’énergie propre, renouvelable, fiable, à faible coût et complémentaire à l’hydroélectricité.
Performances des éoliennes
La technologie des éoliennes s’est considérablement améliorée au cours des dernières années. Les éoliennes d’aujourd’hui sont beaucoup plus performantes, ce qui réduit leurs coûts énergétiques. Plus hautes, elles profitent d’une plus grande quantité de vent et rencontrent moins d’obstacles. Des matériaux plus résistants et plus légers composent les pales, maintenant plus longues, ce qui leur permet de capter l’énergie du vent sur une plus grande surface.
Niveaux de bruits
Toutes ces améliorations font que les bruits mécaniques des éoliennes ont été grandement atténués, si bien qu’elles sont de plus en plus silencieuses. Leur niveau de décibels est inférieur à celui d’une voiture. Dans la plupart des cas, le bruit du vent couvre celui des éoliennes.
Le gouvernement du Québec exige une évaluation des impacts sonores et recommande que le bruit ne soit pas supérieur à 45 décibels le jour et à 40 la nuit, ce qui équivaut à une rue nocturne calme. La mise en place de programmes de surveillance et de suivi du climat sonore est notamment demandée pour assurer que les projets respectent ces exigences.
Intégration aux paysages
La hauteur d‘une tour d’éolienne pouvant atteindre environ 120 mètres, dans un parc qui en comprend plusieurs, il est essentiel qu’elles soient bien intégrées aux paysages.
Pour obtenir un certificat d’autorisation du gouvernement, en territoire public comme privé, les soumissionnaires doivent s’assurer que le parc éolien est conforme au schéma d’aménagement et aux règlements de la MRC et des municipalités locales concernées.
En territoire public, des mesures sont prises pour que l’installation d’un parc éolien se réalise de façon harmonieuse.
Harmonisation des usages
Comme l’ensemble du territoire est assujetti à l’exercice d’un droit ou d’un usage, il est essentiel, au moment d’implanter un parc éolien, de tenir compte des différents éléments propres à l’usage habituel de ce territoire comme :
- l’accessibilité au territoire public pour la pratique des autres usages habituels;
- les routes panoramiques et les circuits touristiques;
- les équipements récréatifs (centres de ski, terrains de golf, etc.);
- les droits consentis par baux, servitudes, droits de passage et autres formes d’entente;
- les habitats fauniques et floristiques;
- les territoires de protection et de conservation;
- les territoires fauniques, etc.
Ainsi, les soumissionnaires peuvent devoir produire des études sur l’intégration dans le paysage récepteur, analyser sa sensibilité et prévoir des mesures pour réduire les impacts négatifs, le cas échéant.
Répercussions sur la faune
Des études ont démontré que, lorsque l’emplacement d’un parc éolien est choisi avec rigueur, les risques sont moindres pour les populations d’oiseaux et de chauves-souris (chiroptères). Les mesures en place visent donc à minimiser les contraintes de ces projets sur le milieu naturel et la faune.
Ainsi, afin d’encadrer et d’orienter les études d’impact sur la faune, le gouvernement du Québec a produit des protocoles qui décrivent les procédures à suivre pour réaliser les inventaires d’oiseaux et de chauves-souris. Ils précisent notamment les périodes propices et les méthodes à utiliser pour recenser ces animaux.
- Protocole de suivi des mortalités d’oiseaux de proie et de chiroptères dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
- Protocole d’inventaire de la Grive de Bicknell et de son habitat
- Protocole d’inventaires acoustiques de chiroptères dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
- Protocole d’inventaires d’oiseaux de proie dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec
De plus, des certificats d’autorisation sont délivrés seulement aux soumissionnaires qui ont déposé un programme de suivi de la faune aviaire et des chauves-souris lors de leur demande. Pendant trois ans après la mise en service d’un parc éolien, ce programme doit évaluer le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris pouvant être associé aux éoliennes ainsi qu’à l’utilisation du parc éolien par les oiseaux, notamment lors des périodes de migration.