Intelligence artificielle/
L’écosystème québécois en intelligence artificielle
L’écosystème québécois de l’intelligence artificielle (IA) est diversifié. Il est constitué de huit piliers importants :
- École de technologie supérieure (ÉTS);
- HEC Montréal;
- Institut national de la recherche scientifique (INRS);
- Polytechnique Montréal;
- Université Concordia;
- Université de Montréal;
- Université de Sherbrooke;
- Université Laval;
- Université McGill.
Le milieu de la recherche universitaire en IA s’est adjoint au Québec divers instituts de recherche :
- Institut de valorisation des données (IVADO)
Initiative de l’Université de Montréal, de HEC Montréal et de Polytechnique Montréal, IVADO compte à lui seul plus de 40 programmes universitaires et 1 100 scientifiques. - Mila
Fondé à l’Université de Montréal, Mila compte plus de 300 chercheuses et chercheurs dans toutes les disciplines de l’IA. - Centre for Intelligent Machines (CIM)
Le CIM de l’Université McGill est un groupe interdépartemental de recherche sur les systèmes intelligents. - Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM)
Le CRIM regroupe de nombreux spécialistes qui analysent tout le savoir d’une entreprise pour en extraire le plein potentiel en IA et en communication personne-machine. - Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport (CIRRELT)
Le CIRRELT regroupe les chercheuses et chercheurs québécois qui font avancer les connaissances relatives à l’ingénierie et à la gestion des réseaux logistiques, d’entreprise et de transport. - Groupe d’études et de recherche en analyse des décisions (GERAD)
L’équipe de recherche du GERAD s’intéresse aux mathématiques de la décision et à leurs applications.
Il existe au Québec des organismes qui se consacrent au conseil et aux collaborations industrielles en IA :
scale.ai
scale.ai est un consortium dirigé par l’industrie dont le siège est situé à Montréal et l’activité, concentrée au Québec et en Ontario. Ce consortium constitue l’une des cinq supergrappes d’innovation canadiennes. Il s’agit d’un pôle d’investissement et d’innovation axé sur l’accélération de l’application de l’intelligence artificielle dans le domaine des chaînes d’approvisionnement.
scale.ai a pour mandat de financer des projets menés par l’industrie par des contributions public-privé et d’engendrer de nouvelles collaborations industrielles. Cette supergrappe est composée de 78 entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs économiques :
- manufacturier;
- du commerce de détail;
- des infrastructures;
- de la construction;
- du transport;
- de la logistique;
- etc.
Pour concrétiser ses projets, scale.ai a reçu des sommes importantes des gouvernements :
- 230 millions de dollars du gouvernement fédéral pour le financement des projets;
- 30 millions de dollars du gouvernement du Québec pour le financement du fonctionnement;
- 23,4 millions de dollars du gouvernement du Québec pour les projets de formation.
Les partenaires privés de scale.ai se sont engagés pour l’appariement de ce financement public. Au Québec, ces partenaires contribueront à mettre sur pied des projets regroupant plus de 1 150 scientifiques en science des données et en IA. scale.ai veut offrir des formations à 20 000 professionnels de l’industrie et accorder 1 000 bourses étudiantes.
La chaîne d’approvisionnement représente aujourd’hui au Canada environ un million d’emplois et plus de 10 % du produit intérieur brut (PIB). D’ici 2028, la supergrappe souhaite avoir une incidence sur le PIB de 16 milliards de dollars et créer 16 000 emplois.
IVADO Labs
IVADO Labs est un laboratoire associé à scale.ai Il accompagne les entreprises engagées dans la réalisation des projets de la supergrappe.
IVADO Labs est financé à hauteur de 35 millions de dollars pour la réalisation, au Québec, de projets d’application de l’intelligence artificielle dans tous les secteurs industriels. Le fonctionnement de ce laboratoire repose sur deux divisions :
- IVADO Labs Conseil offre des conseils aux entreprises;
- IVADO Labs Invest-AI finance des projets d’entreprises du domaine de l’IA.
Autres organismes de l'écosystème de l'IA
D’autres organismes font partie de l’écosystème de l’IA et y jouent un rôle important, notamment :
- Calcul Québec;
- Calcul Canada;
- Forum IA Québec (la grappe de l’IA);
- Prompt;
- L’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique.
La forte concentration de spécialistes et de centres de recherche en IA au Québec y a attiré plusieurs entreprises faisant partie des leaders mondiaux du numérique. Celles-ci ont annoncé des collaborations avec des universités québécoises pour la recherche en intelligence artificielle. Des exemples :
- DENSO;
- Ericsson;
- Facebook;
- Google;
- Huawei;
- IBM;
- Microsoft;
- Nuance;
- Samsung;
- Thales.
Il se trouve au Québec des jeunes pousses (startups) et d’autres entreprises comptant un bassin important de développeurs et de chercheurs en IA.
Outre Nuance, société qui est présente au Québec depuis de nombreuses années et qui domine le marché de la reconnaissance vocale, plusieurs entreprises conçoivent des applications tirant parti de la science des données et de l’IA. Ces applications couvrent plusieurs secteurs économiques, dont la santé, les finances, le transport, la logistique et le commerce. Voici une liste non exhaustive de ces entreprises :
- Age of minds;
- AI Factory (Banque Nationale);
- Aifred Health;
- Algolux;
- Automat;
- Borealis AI;
- Corstem AI (Circle Cardiovascular Imaging);
- Coveo;
- Element AI;
- Exia;
- Fluent.ai;
- Giro;
- Hopper;
- Imagia;
- Irosoft;
- Keatext;
- Local Logic;
- Maluuba (Microsoft Labs);
- Mnubo (Aspen Technology);
- Stradigi AI;
- Time is Life.
Les plans numériques sont difficiles à mettre en œuvre dans les organisations à cause de la complexité du déploiement des technologies et des usages. Intégrer les solutions d’IA est encore plus complexe en raison, entre autres, de l’usage accru des données et du fait que les modèles d’usage n’ont pas encore fait leurs preuves. Ainsi, les intégrateurs de solutions ont un rôle important à jouer dans l’adoption de l’IA en entreprise. Le Québec compte déjà des entreprises de service-conseil en intégration de l’IA, dont :
- Accenture;
- AIworx;
- AgileDSS;
- Axionable;
- Explor.AI;
- Havas;
- Novipro;
- Omnia AI (Deloitte);
- QuantumBlack (McKinsey Conseil);
- Suntaeg;
- Vooban.
Au Québec, des incubateurs et accélérateurs d’entreprises se consacrent exclusivement ou en partie à l’IA :
- Centech;
- Creative Destruction LAB (CDL);
- FounderFuel;
- NextAI;
- TandemLaunch;
- Techstars.
Il existe au Québec des fonds de capital destinés au développement et à l’adoption de l’IA :
- Investissement Québec
Capital de risque et fonds d’investissement. - Banque de développement du Canada
Capital de risque et investissement de croissance. - Caisse de dépôt et placement du Québec
Fonds CDPQ-IA, entièrement destiné aux entreprises québécoises performantes en intelligence artificielle et doté d’une enveloppe de 250 millions de dollars. Le Fonds CDPQ-IA vise à propulser la croissance des entreprises dont l’offre de produits repose sur le développement de l’IA et à accélérer la commercialisation de solutions en intelligence artificielle. - Real Ventures
Fonds de capital de risque de 180 millions de dollars dont les investisseurs sont les suivants :- Banque de développement du Canada;
- Caisse de dépôt et placement du Québec;
- HarbourVest (États-Unis);
- Investissement Québec;
- Tencent (Chine);
- Temasek (Singapour);
- Teralys.
- Good AI Capital
Fonds de capital de risque de la Silicon Valley axé sur l’investissement en intelligence artificielle éthiquement responsable. Good AI Capital a ouvert un bureau à Montréal.