Se débarrasser du télétravail prendra plus qu’un ralentissement de l’économie
Alors que le marché du travail reste tendu aux États-Unis, la plupart des économistes s’attendent à davantage de licenciements et à moins d’offres d’emploi dans les mois à venir, tandis que les entreprises repensent leurs modes opératoires. Certains chefs d’entreprise éminents (David Solomon de Goldman Sachs, Elon Musk de Tesla et Twitter et Bob Iger de Disney) y voient une occasion de ramener leurs employés au bureau.
L’expérience du télétravail induite par la pandémie est-elle sur le point de se terminer? Les économistes qui étudient le virage vers un milieu du travail plus flexible affirment que non, malgré l’impulsion de certains des PDG les plus en vue, selon un article du New York Times.
En 2022, le travail à distance s’est stabilisé bien au-dessus des niveaux prépandémiques, selon les données compilées par un groupe de chercheurs de l’Université Stanford, de l’Université de Chicago et de l’Instituto Tecnológico Autónomo de México. Si en 2019, environ 5 % des journées de travail entièrement rémunérées aux États-Unis avaient été effectuées à distance, selon les données du recensement, cette proportion est passée à plus de 60 % en mai 2020, selon les données de l’Enquête sur les conditions de travail et les attitudes (SWAA). Au cours de l’année 2022, ce pourcentage a oscillé autour de 30 pour cent.
La situation de travail à distance la plus courante, selon la SWAA et un certain nombre d’autres enquêtes, est désormais le travail hybride, les employés passant quelques jours au bureau et d’autres à distance. Dans l’enquête de la SWAA de décembre, les travailleurs capables de faire du télétravail ont déclaré qu’ils préféraient travailler à distance environ 2,8 jours par semaine. Leurs employeurs, quant à eux, prévoyaient leur permettre de travailler à domicile environ 2 à 3 jours par semaine.
Il y a des raisons évidentes pour lesquelles les employés disent aimer travailler à distance : ils veulent éviter le temps et le coût des trajets; ils se concentrent mieux sans les bavardages de bureau; ils estiment qu’il est préférable pour leur bien-être d’être à la maison. Lorsque McKinsey a interrogé 12 000 demandeurs d’emploi l’année dernière sur les raisons pour lesquelles ils cherchaient un nouvel emploi, le « travail flexible » est arrivé juste derrière « un salaire ou des heures plus élevés » et « de meilleures occasions de carrière ».
Ce qui est souvent passé sous silence – et l’une des raisons pour lesquelles certains économistes pensent qu’une récession aurait peu de répercussions sur les mutations des conditions de travail –, c’est que permettre aux employés de travailler en dehors du bureau peut également profiter aux entreprises. Dans une enquête menée par ZipRecruiter, les demandeurs d’emploi ont déclaré qu’ils accepteraient une réduction de salaire de 14 % pour pouvoir travailler à distance. Alors que le marché du travail reste solide, l’économie ralentit et les entreprises cherchent des moyens de valoriser leurs emplois sans augmenter les salaires. Et beaucoup d’entre elles disent utiliser le travail à distance pour ce faire.
Alors que le marché du travail reste tendu aux États-Unis, la plupart des économistes s’attendent à davantage de licenciements et à moins d’offres d’emploi dans les mois à venir, tandis que les entreprises repensent leurs modes opératoires. Certains chefs d’entreprise éminents (David Solomon de Goldman Sachs, Elon Musk de Tesla et Twitter et Bob Iger de Disney) y voient une occasion de ramener leurs employés au bureau.
L’expérience du télétravail induite par la pandémie est-elle sur le point de se terminer? Les économistes qui étudient le virage vers un milieu du travail plus flexible affirment que non, malgré l’impulsion de certains des PDG les plus en vue, selon un article du New York Times.
En 2022, le travail à distance s’est stabilisé bien au-dessus des niveaux prépandémiques, selon les données compilées par un groupe de chercheurs de l’Université Stanford, de l’Université de Chicago et de l’Instituto Tecnológico Autónomo de México. Si en 2019, environ 5 % des journées de travail entièrement rémunérées aux États-Unis avaient été effectuées à distance, selon les données du recensement, cette proportion est passée à plus de 60 % en mai 2020, selon les données de l’Enquête sur les conditions de travail et les attitudes (SWAA). Au cours de l’année 2022, ce pourcentage a oscillé autour de 30 pour cent.
La situation de travail à distance la plus courante, selon la SWAA et un certain nombre d’autres enquêtes, est désormais le travail hybride, les employés passant quelques jours au bureau et d’autres à distance. Dans l’enquête de la SWAA de décembre, les travailleurs capables de faire du télétravail ont déclaré qu’ils préféraient travailler à distance environ 2,8 jours par semaine. Leurs employeurs, quant à eux, prévoyaient leur permettre de travailler à domicile environ 2 à 3 jours par semaine.
Il y a des raisons évidentes pour lesquelles les employés disent aimer travailler à distance : ils veulent éviter le temps et le coût des trajets; ils se concentrent mieux sans les bavardages de bureau; ils estiment qu’il est préférable pour leur bien-être d’être à la maison. Lorsque McKinsey a interrogé 12 000 demandeurs d’emploi l’année dernière sur les raisons pour lesquelles ils cherchaient un nouvel emploi, le « travail flexible » est arrivé juste derrière « un salaire ou des heures plus élevés » et « de meilleures occasions de carrière ».
Ce qui est souvent passé sous silence – et l’une des raisons pour lesquelles certains économistes pensent qu’une récession aurait peu de répercussions sur les mutations des conditions de travail –, c’est que permettre aux employés de travailler en dehors du bureau peut également profiter aux entreprises. Dans une enquête menée par ZipRecruiter, les demandeurs d’emploi ont déclaré qu’ils accepteraient une réduction de salaire de 14 % pour pouvoir travailler à distance. Alors que le marché du travail reste solide, l’économie ralentit et les entreprises cherchent des moyens de valoriser leurs emplois sans augmenter les salaires. Et beaucoup d’entre elles disent utiliser le travail à distance pour ce faire.