Qu’est-ce qui a fait d’Israël un pôle d’innovation? Les rôles respectifs des secteurs publics et privés
Dans la deuxième partie de la transcription d’un balado diffusé sur le site de McKinsey, deux leaders du troisième plus grand écosystème d’entreprises en démarrage au monde, Chemi Peres et Avi Hasson, continuent leur discussion à propos des rôles respectifs des secteurs public et privé.
Les meilleures entreprises en Israël ont été des partenariats public-privé. Au début, le gouvernement était derrière tous les investissements (sauf dans le nucléaire) : système d’approvisionnement en eau, système alimentaire et système énergétique. Au fil des ans, la source de l’innovation est passée des nécessités pures aux nécessités d’objectifs, ou de valeurs, qui ont été définies principalement par les Nations unies à travers ses 17 objectifs de développement durable. Il y a eu un transfert de pouvoir des gouvernements vers les particuliers, les entrepreneurs et les entreprises.
Le modèle d’innovation d’Israël n’a jamais été descendant. Ça n’a jamais été « Voici les problèmes que nous voulons résoudre », mais plutôt « Laissons fleurir mille fleurs » : créez l’infrastructure et l’environnement appropriés, puis essayez d’atténuer les risques et d’aider ces entreprises à se développer. Toutefois, cette approche comporte des compromis. Il a fallu 30 ans à Israël pour que son écosystème d’innovation devienne un « succès instantané ». C’est là que réside la leçon. Vous pouvez réellement devenir « Israël » si, au lieu de copier-coller, vous suivez le voyage et essayez d’apprendre et de vous adapter.
Le système éducatif, le financement et la réglementation sont aussi des composantes essentielles pour que l’écosystème prospère. Ce dernier doit être capable de faire trois choses fondamentales. La première est de pouvoir identifier les nouvelles tendances, les nouvelles technologies, au moment où elles naissent et non de manière différée. Deuxièmement, la capacité à évoluer est essentielle, et la mise à l’échelle est basée sur la taille et la puissance de l’écosystème. En Israël, il faut avoir la capacité d’évoluer très rapidement à partir d’un minuscule écosystème. La troisième chose est de relever des défis mondiaux. Un système qui ne s’intéresse qu’à ses propres marchés ou à ses propres besoins est voué à l’échec. Dans les années 1980, les Français ont créé le Minitel, qui a été le premier service en ligne pour programmer des trains, notamment, mais celui-ci n’a jamais été conçu pour le marché mondial. Paris aurait pu être la capitale d’Internet. En Israël, il est impossible de garder une entreprise locale.
Au cours des dix premières années de l’écosystème israélien, il était difficile d’approcher les marchés. L’écosystème développait, certes, des choses pour les autres, mais il était entré trop tard dans le jeu et ne pouvait pas évoluer, donc la plupart des jeunes pousses ont fini par être rachetées par d’autres. La connectivité d’Internet, le flux de données et l’automatisation ont permis de cesser de penser comme une île et de réfléchir en termes de création de chefs de file dans leurs catégories respectives.
Dans la deuxième partie de la transcription d’un balado diffusé sur le site de McKinsey, deux leaders du troisième plus grand écosystème d’entreprises en démarrage au monde, Chemi Peres et Avi Hasson, continuent leur discussion à propos des rôles respectifs des secteurs public et privé.
Les meilleures entreprises en Israël ont été des partenariats public-privé. Au début, le gouvernement était derrière tous les investissements (sauf dans le nucléaire) : système d’approvisionnement en eau, système alimentaire et système énergétique. Au fil des ans, la source de l’innovation est passée des nécessités pures aux nécessités d’objectifs, ou de valeurs, qui ont été définies principalement par les Nations unies à travers ses 17 objectifs de développement durable. Il y a eu un transfert de pouvoir des gouvernements vers les particuliers, les entrepreneurs et les entreprises.
Le modèle d’innovation d’Israël n’a jamais été descendant. Ça n’a jamais été « Voici les problèmes que nous voulons résoudre », mais plutôt « Laissons fleurir mille fleurs » : créez l’infrastructure et l’environnement appropriés, puis essayez d’atténuer les risques et d’aider ces entreprises à se développer. Toutefois, cette approche comporte des compromis. Il a fallu 30 ans à Israël pour que son écosystème d’innovation devienne un « succès instantané ». C’est là que réside la leçon. Vous pouvez réellement devenir « Israël » si, au lieu de copier-coller, vous suivez le voyage et essayez d’apprendre et de vous adapter.
Le système éducatif, le financement et la réglementation sont aussi des composantes essentielles pour que l’écosystème prospère. Ce dernier doit être capable de faire trois choses fondamentales. La première est de pouvoir identifier les nouvelles tendances, les nouvelles technologies, au moment où elles naissent et non de manière différée. Deuxièmement, la capacité à évoluer est essentielle, et la mise à l’échelle est basée sur la taille et la puissance de l’écosystème. En Israël, il faut avoir la capacité d’évoluer très rapidement à partir d’un minuscule écosystème. La troisième chose est de relever des défis mondiaux. Un système qui ne s’intéresse qu’à ses propres marchés ou à ses propres besoins est voué à l’échec. Dans les années 1980, les Français ont créé le Minitel, qui a été le premier service en ligne pour programmer des trains, notamment, mais celui-ci n’a jamais été conçu pour le marché mondial. Paris aurait pu être la capitale d’Internet. En Israël, il est impossible de garder une entreprise locale.
Au cours des dix premières années de l’écosystème israélien, il était difficile d’approcher les marchés. L’écosystème développait, certes, des choses pour les autres, mais il était entré trop tard dans le jeu et ne pouvait pas évoluer, donc la plupart des jeunes pousses ont fini par être rachetées par d’autres. La connectivité d’Internet, le flux de données et l’automatisation ont permis de cesser de penser comme une île et de réfléchir en termes de création de chefs de file dans leurs catégories respectives.