Quelle a été l’efficacité des programmes de maintien au travail pendant la pandémie de COVID-19?
Selon un document de travail du Fonds monétaire international (FMI), la pandémie de COVID-19 a eu un impact dramatique sur les marchés du travail à travers l’Europe. Des réponses budgétaires vigoureuses ont empêché une contraction autrement plus prononcée. De nombreux pays ont introduit ou étendu des programmes de maintien au travail pour préserver les emplois et soutenir les ménages. La recherche du FMI utilise une approche de microsimulation (EUROMOD) et des données sur les ménages pour évaluer l’efficacité de ces programmes à stabiliser les revenus des ménages pendant la pandémie dans les pays européens.
L’utilisation de programmes de maintien en emploi dans l’ensemble de l’Union européenne (UE) a permis d’éviter des pertes d’emplois généralisées et de stabiliser les revenus des ménages lorsque les personnes subissaient un choc grave. Ces programmes se sont révélés opportuns, efficaces et bien ciblés, assurant une stabilisation considérable des revenus en général et en particulier de ceux des travailleurs vulnérables aux pertes d’emploi et de revenus.
L’approche de microsimulation utilisée met en évidence des preuves du fait que les programmes de maintien en emploi pendant la pandémie ont absorbé près de 80 % des chocs sur les revenus du marché, doublant presque l’ampleur de la stabilisation automatique des systèmes d’imposition et de prestations d’avant la pandémie. En l’absence de ces régimes, les taux de chômage dans l’UE auraient pu augmenter de 3 points de pourcentage supplémentaires et les inégalités de revenus auraient pu augmenter davantage.
Les résultats empiriques montrent également des preuves solides du fait que les programmes de maintien en emploi étaient bien ciblés, offrant une meilleure stabilisation des revenus des ménages vulnérables, tels que les familles à faible revenu, les jeunes et les travailleurs peu qualifiés, après contrôle d’autres facteurs. Les dispositifs de maintien au travail sont complémentaires aux allocations de chômage, car ils touchent des aspects différents (heures de travail ou chômage) et différents types de travailleurs. Les deux politiques peuvent fournir un coussin en temps opportun et amortir la perte de revenus issus du travail.
En cas de choc grave, les gouvernements se méfient des risques de licenciements massifs, qui pourraient saper les liens précieux employeur-employé, en particulier dans les pays où les marchés du travail sont plus rigides et moins capables d’absorber rapidement les chômeurs ou dans les pays où les filets de sécurité sociale sont insuffisants. Les programmes de maintien au travail pourraient ainsi contribuer à limiter les pertes de productivité dues au chômage.
Les programmes de maintien au travail sont mieux utilisés dans les situations où les chocs négatifs sont profonds mais entraînent des perturbations de courte durée sur les marchés du travail. Si le choc négatif était plus persistant, la préservation des emplois par le biais de programmes de maintien au travail entraverait la réaffectation nécessaire, et les politiques devraient progressivement passer de la protection des emplois au soutien des travailleurs et à la facilitation des transitions d’un emploi à l’autre.
Selon un document de travail du Fonds monétaire international (FMI), la pandémie de COVID-19 a eu un impact dramatique sur les marchés du travail à travers l’Europe. Des réponses budgétaires vigoureuses ont empêché une contraction autrement plus prononcée. De nombreux pays ont introduit ou étendu des programmes de maintien au travail pour préserver les emplois et soutenir les ménages. La recherche du FMI utilise une approche de microsimulation (EUROMOD) et des données sur les ménages pour évaluer l’efficacité de ces programmes à stabiliser les revenus des ménages pendant la pandémie dans les pays européens.
L’utilisation de programmes de maintien en emploi dans l’ensemble de l’Union européenne (UE) a permis d’éviter des pertes d’emplois généralisées et de stabiliser les revenus des ménages lorsque les personnes subissaient un choc grave. Ces programmes se sont révélés opportuns, efficaces et bien ciblés, assurant une stabilisation considérable des revenus en général et en particulier de ceux des travailleurs vulnérables aux pertes d’emploi et de revenus.
L’approche de microsimulation utilisée met en évidence des preuves du fait que les programmes de maintien en emploi pendant la pandémie ont absorbé près de 80 % des chocs sur les revenus du marché, doublant presque l’ampleur de la stabilisation automatique des systèmes d’imposition et de prestations d’avant la pandémie. En l’absence de ces régimes, les taux de chômage dans l’UE auraient pu augmenter de 3 points de pourcentage supplémentaires et les inégalités de revenus auraient pu augmenter davantage.
Les résultats empiriques montrent également des preuves solides du fait que les programmes de maintien en emploi étaient bien ciblés, offrant une meilleure stabilisation des revenus des ménages vulnérables, tels que les familles à faible revenu, les jeunes et les travailleurs peu qualifiés, après contrôle d’autres facteurs. Les dispositifs de maintien au travail sont complémentaires aux allocations de chômage, car ils touchent des aspects différents (heures de travail ou chômage) et différents types de travailleurs. Les deux politiques peuvent fournir un coussin en temps opportun et amortir la perte de revenus issus du travail.
En cas de choc grave, les gouvernements se méfient des risques de licenciements massifs, qui pourraient saper les liens précieux employeur-employé, en particulier dans les pays où les marchés du travail sont plus rigides et moins capables d’absorber rapidement les chômeurs ou dans les pays où les filets de sécurité sociale sont insuffisants. Les programmes de maintien au travail pourraient ainsi contribuer à limiter les pertes de productivité dues au chômage.
Les programmes de maintien au travail sont mieux utilisés dans les situations où les chocs négatifs sont profonds mais entraînent des perturbations de courte durée sur les marchés du travail. Si le choc négatif était plus persistant, la préservation des emplois par le biais de programmes de maintien au travail entraverait la réaffectation nécessaire, et les politiques devraient progressivement passer de la protection des emplois au soutien des travailleurs et à la facilitation des transitions d’un emploi à l’autre.