Que devient l’innovation en temps de crise économique ?
Dans une étude dont un résumé se trouve sur le site KelloggInsight, des chercheurs ont examiné les brevets des inventeurs et des entreprises durant la période de la Grande Dépression (1930) pour constater une forte baisse des brevets d’inventeurs indépendants, qui semble due à un manque de financement local dans les comtés durement touchés par la crise économique.
Cependant, les grandes entreprises de ces régions en difficulté ont mieux résisté à la crise et en ont peut-être même profité. Les résultats suggèrent que beaucoup d’inventeurs indépendants ont trouvé des emplois dans des entreprises, où ils ont continué à innover.
Les inventeurs indépendants « ont énormément souffert », mais leur recrutement par les entreprises a peut-être sauvé certaines de leurs idées. « Leur réaffectation a été une force importante », affirme l’un des chercheurs.
En règle générale, on pointe du doigt les tendances technologiques pour expliquer le passage de l’invention indépendante à l’invention fondée sur l’entreprise. Les technologies qui se sont répandues au cours du XXe siècle ont nécessité davantage d’investissements en capital et des équipes plus importantes, favorisant ainsi les entreprises en tant que pôles d’innovation.
Les chercheurs ne rejettent pas cette idée. Mais ils se sont demandé dans quelle mesure la Grande Dépression avait contribué à ce changement. Lorsqu’ils ont examiné les grandes tendances des données sur les brevets au cours de la première moitié du XXe siècle, ils ont constaté que le nombre de dépôts de demandes de brevets par des inventeurs indépendants avait plongé dans les années 1930 et ne s’était pas redressé. En revanche, la baisse a été beaucoup plus faible et de courte durée du côté des entreprises.
De plus, ils ont constaté qu’au début de la Grande Dépression, la baisse a affecté toutes les technologies. Si la baisse de l’activité indépendante était entièrement due aux tendances technologiques, l’équipe se serait attendue à voir des baisses se produire à des moments différents selon le type de technologie. Ce schéma suggère que l’on n’avait pas affaire qu’à une simple histoire de technologie.
L’étude illustre comment les crises économiques peuvent transformer le paysage de l’innovation, obligeant les changements à se dérouler beaucoup plus rapidement qu’ils ne l’auraient fait en période calme. « Ce sont des moments où les gens sont obligés de repenser la façon dont ils organisent leur vie, leur entreprise ou leur activité ».
La Grande Dépression a été un événement unique dans l’histoire des États-Unis, et ses leçons ne peuvent pas être directement mises en correspondance avec les ralentissements économiques récents ou en cours. Cependant, la recherche souligne que, lors de ces événements extrêmes, il peut y avoir d’autres forces à l’œuvre au-delà d’un simple déclin.
Dans une étude dont un résumé se trouve sur le site KelloggInsight, des chercheurs ont examiné les brevets des inventeurs et des entreprises durant la période de la Grande Dépression (1930) pour constater une forte baisse des brevets d’inventeurs indépendants, qui semble due à un manque de financement local dans les comtés durement touchés par la crise économique.
Cependant, les grandes entreprises de ces régions en difficulté ont mieux résisté à la crise et en ont peut-être même profité. Les résultats suggèrent que beaucoup d’inventeurs indépendants ont trouvé des emplois dans des entreprises, où ils ont continué à innover.
Les inventeurs indépendants « ont énormément souffert », mais leur recrutement par les entreprises a peut-être sauvé certaines de leurs idées. « Leur réaffectation a été une force importante », affirme l’un des chercheurs.
En règle générale, on pointe du doigt les tendances technologiques pour expliquer le passage de l’invention indépendante à l’invention fondée sur l’entreprise. Les technologies qui se sont répandues au cours du XXe siècle ont nécessité davantage d’investissements en capital et des équipes plus importantes, favorisant ainsi les entreprises en tant que pôles d’innovation.
Les chercheurs ne rejettent pas cette idée. Mais ils se sont demandé dans quelle mesure la Grande Dépression avait contribué à ce changement. Lorsqu’ils ont examiné les grandes tendances des données sur les brevets au cours de la première moitié du XXe siècle, ils ont constaté que le nombre de dépôts de demandes de brevets par des inventeurs indépendants avait plongé dans les années 1930 et ne s’était pas redressé. En revanche, la baisse a été beaucoup plus faible et de courte durée du côté des entreprises.
De plus, ils ont constaté qu’au début de la Grande Dépression, la baisse a affecté toutes les technologies. Si la baisse de l’activité indépendante était entièrement due aux tendances technologiques, l’équipe se serait attendue à voir des baisses se produire à des moments différents selon le type de technologie. Ce schéma suggère que l’on n’avait pas affaire qu’à une simple histoire de technologie.
L’étude illustre comment les crises économiques peuvent transformer le paysage de l’innovation, obligeant les changements à se dérouler beaucoup plus rapidement qu’ils ne l’auraient fait en période calme. « Ce sont des moments où les gens sont obligés de repenser la façon dont ils organisent leur vie, leur entreprise ou leur activité ».
La Grande Dépression a été un événement unique dans l’histoire des États-Unis, et ses leçons ne peuvent pas être directement mises en correspondance avec les ralentissements économiques récents ou en cours. Cependant, la recherche souligne que, lors de ces événements extrêmes, il peut y avoir d’autres forces à l’œuvre au-delà d’un simple déclin.