Pourquoi les entreprises chinoises investissent des milliards au Mexique
Lorsqu'il est devenu président en 2017, Donald J. Trump a exigé que les entreprises américaines abandonnent la Chine. En 2018, il imposait des droits de douane élevés sur des centaines de milliards de dollars d'importations chinoises.
Puis, alors que la pandémie perturbait l'industrie chinoise et bloquait les ports, exacerbant le chaos maritime et les fractures géopolitiques, les exportateurs chinois se sont mis à installer des usines au Mexique pour préserver leurs ventes aux États-Unis, analyse un article du New York Times. Alors qu'elles souffraient de pénuries de pièces fabriquées en Asie, plusieurs entreprises ayant des usines aux États-Unis ont demandé à leurs fournisseurs d'implanter des usines en Amérique du Nord sous peine de perdre leur clientèle.
Selon un chef d'entreprise : « Après avoir traversé la pandémie et la crise de la chaîne d'approvisionnement, la fermeture de la Chine due à la COVID-19, de nombreux fabricants nord-américains aimeraient éliminer le risque. La mondialisation est terminée. C'est la localisation, maintenant ».
Suivant la voie tracée par les entreprises japonaises et sud-coréennes et profitant de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), des dizaines de grandes entreprises chinoises investissent agressivement au Mexique, ce qui leur permet d'étiqueter leurs produits « Made in Mexico », puis de les transporter aux États-Unis en franchise de droits.
Selon le ministère mexicain de l'Économie, depuis octobre 2021, près de 7 milliards de $ US ont été investis de l'étranger dans l'état mexicain du Nuevo León, ce qui en fait le plus grand bénéficiaire des investisseurs internationaux après la ville de Mexico. En 2021, les entreprises chinoises étaient responsables de 30 % des investissements étrangers à Nuevo León, juste derrière les États-Unis, avec 47 %. Une partie de cet argent finance des usines qui fabriqueront des produits finis destinés à la vente aux États-Unis. Mais beaucoup se concentrent sur une refonte plus large de la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Deux défis attendent les investisseurs internationaux : à Nuevo León, le taux de chômage est de 3,6 %. La poussée des investissements a déclenché une concurrence féroce pour les travailleurs. Trouver des fournisseurs locaux est également un défi. Selon les termes de l'ACEUM, les fabricants doivent utiliser des pourcentages minimaux de pièces et de matières premières provenant de la région pour bénéficier d'un accès en franchise de droits aux autres pays du bloc. Parfois, les entreprises étrangères doivent bâtir de toutes pièces leur chaîne d'approvisionnement au Mexique.
L'intérêt des fabricants chinois pour le Mexique s'inscrit dans une tendance plus large de délocalisation de proximité, ou nearshoring. Les entreprises internationales rapprochent la production des clients pour limiter leur vulnérabilité à divers impératifs. Mais la participation des entreprises chinoises révèle quelque chose de plus fondamental : quelles que soient les tensions politiques, les forces commerciales liant les États-Unis et la Chine sont encore puissantes.
Lorsqu'il est devenu président en 2017, Donald J. Trump a exigé que les entreprises américaines abandonnent la Chine. En 2018, il imposait des droits de douane élevés sur des centaines de milliards de dollars d'importations chinoises.
Puis, alors que la pandémie perturbait l'industrie chinoise et bloquait les ports, exacerbant le chaos maritime et les fractures géopolitiques, les exportateurs chinois se sont mis à installer des usines au Mexique pour préserver leurs ventes aux États-Unis, analyse un article du New York Times. Alors qu'elles souffraient de pénuries de pièces fabriquées en Asie, plusieurs entreprises ayant des usines aux États-Unis ont demandé à leurs fournisseurs d'implanter des usines en Amérique du Nord sous peine de perdre leur clientèle.
Selon un chef d'entreprise : « Après avoir traversé la pandémie et la crise de la chaîne d'approvisionnement, la fermeture de la Chine due à la COVID-19, de nombreux fabricants nord-américains aimeraient éliminer le risque. La mondialisation est terminée. C'est la localisation, maintenant ».
Suivant la voie tracée par les entreprises japonaises et sud-coréennes et profitant de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), des dizaines de grandes entreprises chinoises investissent agressivement au Mexique, ce qui leur permet d'étiqueter leurs produits « Made in Mexico », puis de les transporter aux États-Unis en franchise de droits.
Selon le ministère mexicain de l'Économie, depuis octobre 2021, près de 7 milliards de $ US ont été investis de l'étranger dans l'état mexicain du Nuevo León, ce qui en fait le plus grand bénéficiaire des investisseurs internationaux après la ville de Mexico. En 2021, les entreprises chinoises étaient responsables de 30 % des investissements étrangers à Nuevo León, juste derrière les États-Unis, avec 47 %. Une partie de cet argent finance des usines qui fabriqueront des produits finis destinés à la vente aux États-Unis. Mais beaucoup se concentrent sur une refonte plus large de la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Deux défis attendent les investisseurs internationaux : à Nuevo León, le taux de chômage est de 3,6 %. La poussée des investissements a déclenché une concurrence féroce pour les travailleurs. Trouver des fournisseurs locaux est également un défi. Selon les termes de l'ACEUM, les fabricants doivent utiliser des pourcentages minimaux de pièces et de matières premières provenant de la région pour bénéficier d'un accès en franchise de droits aux autres pays du bloc. Parfois, les entreprises étrangères doivent bâtir de toutes pièces leur chaîne d'approvisionnement au Mexique.
L'intérêt des fabricants chinois pour le Mexique s'inscrit dans une tendance plus large de délocalisation de proximité, ou nearshoring. Les entreprises internationales rapprochent la production des clients pour limiter leur vulnérabilité à divers impératifs. Mais la participation des entreprises chinoises révèle quelque chose de plus fondamental : quelles que soient les tensions politiques, les forces commerciales liant les États-Unis et la Chine sont encore puissantes.