Pourquoi le Mexique rate-t-il sa chance de profiter du découplage américano-chinois?
Selon un dossier préparé par le Financial Times, le Mexique rate sa chance de profiter de la « délocalisation de proximité » d’entreprises américaines. Beaucoup blâment la présidence mexicaine.
Pour les fabricants américains qui s’efforçaient d’éviter les nouveaux tarifs imposés sur les importations chinoises lors du déclenchement de la guerre commerciale avec la Chine en 2018, l’attrait de déplacer la production vers leur voisin du sud semblait évident. Le Mexique offrait une main-d’œuvre qualifiée, de bonnes liaisons routières et ferroviaires, une industrie d’exportation établie et un accès commercial privilégié.
Or, cela ne s’est pas produit. Entre les années 2018 et 2021, la proportion de produits manufacturés importés aux États-Unis à partir du Mexique a à peine bougé selon les données compilées par le cabinet de conseil Kearney. De plus, les fruits du boycottage de la Chine ont été récoltés par des concurrents asiatiques à bas prix qui, eux, ont augmenté leur part dans les importations américaines de produits manufacturés de 12,6 % à 17,4 % au cours de la période. Le Canada non plus n’a pas pu tirer avantage de cette conjoncture.
Même si le Mexique a attiré 34,9 milliards de dollars d’investissements directs étrangers au cours de l’année qui a pris fin en mars, contre 26,1 milliards de dollars un an plus tôt, que les parcs industriels du nord du pays sont pleins et que certaines entreprises internationales y ont déménagé leurs activités, la croissance économique du Mexique au cours des trois dernières années demeure parmi les plus faibles des grandes économies d’Amérique latine. C’est la seule grande économie latino-américaine dont la production, d’ici la fin de cette année, demeurera toujours inférieure aux niveaux d’avant la pandémie, selon les estimations de JPMorgan.
Le président Andrés Manuel López Obrador est responsable en grande partie de la piètre performance économique du Mexique. Des chefs d’entreprises, des diplomates et des investisseurs disent qu’il a été hostile à certaines entreprises étrangères et se plaignent que ses décisions capricieuses et ses tendances autoritaires nuisent aux investissements.
Le Mexique enregistre le plus faible niveau d’investissement public parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Durant la première année du gouvernement de López Obrador, en 2019, il n’a dépensé que 1,3 % du produit intérieur brut. L’une des premières décisions de López Obrador en tant que président a été de fermer l’agence gouvernementale ProMéxico, qui travaillait à promouvoir les investissements au Mexique et qui possédait 51 bureaux à l’étranger.
Alors que les entreprises étrangères ont fait les frais des attaques de López Obrador, la poignée de grandes entreprises mexicaines qui contrôlent une grande partie de l’économie a été moins affectée.
Un expert du cabinet-conseil Kearney au Mexique voit des raisons d’être optimiste vu les récents changements géopolitiques mondiaux. Il a déclaré « qu’il est maintenant moins cher de produire au Mexique qu’en Chine ». Il estime que la « délocalisation de proximité » actuelle qui vise à approvisionner le marché américain mettra encore deux ou trois ans à apparaître dans les données.
Selon un dossier préparé par le Financial Times, le Mexique rate sa chance de profiter de la « délocalisation de proximité » d’entreprises américaines. Beaucoup blâment la présidence mexicaine.
Pour les fabricants américains qui s’efforçaient d’éviter les nouveaux tarifs imposés sur les importations chinoises lors du déclenchement de la guerre commerciale avec la Chine en 2018, l’attrait de déplacer la production vers leur voisin du sud semblait évident. Le Mexique offrait une main-d’œuvre qualifiée, de bonnes liaisons routières et ferroviaires, une industrie d’exportation établie et un accès commercial privilégié.
Or, cela ne s’est pas produit. Entre les années 2018 et 2021, la proportion de produits manufacturés importés aux États-Unis à partir du Mexique a à peine bougé selon les données compilées par le cabinet de conseil Kearney. De plus, les fruits du boycottage de la Chine ont été récoltés par des concurrents asiatiques à bas prix qui, eux, ont augmenté leur part dans les importations américaines de produits manufacturés de 12,6 % à 17,4 % au cours de la période. Le Canada non plus n’a pas pu tirer avantage de cette conjoncture.
Même si le Mexique a attiré 34,9 milliards de dollars d’investissements directs étrangers au cours de l’année qui a pris fin en mars, contre 26,1 milliards de dollars un an plus tôt, que les parcs industriels du nord du pays sont pleins et que certaines entreprises internationales y ont déménagé leurs activités, la croissance économique du Mexique au cours des trois dernières années demeure parmi les plus faibles des grandes économies d’Amérique latine. C’est la seule grande économie latino-américaine dont la production, d’ici la fin de cette année, demeurera toujours inférieure aux niveaux d’avant la pandémie, selon les estimations de JPMorgan.
Le président Andrés Manuel López Obrador est responsable en grande partie de la piètre performance économique du Mexique. Des chefs d’entreprises, des diplomates et des investisseurs disent qu’il a été hostile à certaines entreprises étrangères et se plaignent que ses décisions capricieuses et ses tendances autoritaires nuisent aux investissements.
Le Mexique enregistre le plus faible niveau d’investissement public parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Durant la première année du gouvernement de López Obrador, en 2019, il n’a dépensé que 1,3 % du produit intérieur brut. L’une des premières décisions de López Obrador en tant que président a été de fermer l’agence gouvernementale ProMéxico, qui travaillait à promouvoir les investissements au Mexique et qui possédait 51 bureaux à l’étranger.
Alors que les entreprises étrangères ont fait les frais des attaques de López Obrador, la poignée de grandes entreprises mexicaines qui contrôlent une grande partie de l’économie a été moins affectée.
Un expert du cabinet-conseil Kearney au Mexique voit des raisons d’être optimiste vu les récents changements géopolitiques mondiaux. Il a déclaré « qu’il est maintenant moins cher de produire au Mexique qu’en Chine ». Il estime que la « délocalisation de proximité » actuelle qui vise à approvisionner le marché américain mettra encore deux ou trois ans à apparaître dans les données.