Nouvelles recherches sur les liens entre l'amitié et la mobilité économique
Accroître la mobilité économique est un objectif central des politiques publiques. Mais comment? Complexe et multidimensionnelle, la mobilité est liée aux politiques d'éducation et de formation, aux marchés du logement, à la stabilité familiale, au marché du travail et à bien plus encore. Le dernier rapport Opportunity Insights de Raj Chetty et ses collègues, dont un résumé se trouve sur le site du Brookings, suggère qu'un facteur peut l'emporter sur tous les autres : l'amitié.
À partir d'un ensemble de données massif de 72,2 millions d'utilisateurs de Facebook âgés de 25 à 44 ans, Chetty et son équipe ont évalué dans quelle mesure les réseaux sociaux influencent la mobilité économique. La richesse de leurs données permet une analyse à un niveau très granulaire.
La principale conclusion est qu'à l'échelle communautaire, les liens entre les différentes classes sociales stimulent la mobilité sociale plus que tout autre chose, y compris la ségrégation raciale, les inégalités économiques, les résultats scolaires et la structure familiale.
Créer plus de liens au-delà des lignes de classe – soit par une plus grande intégration économique de nos institutions et de nos quartiers, soit par plus d'occasions d'engagement social entre les classes – semble être la voie la plus prometteuse pour améliorer les taux de mobilité économique ascendants aux États-Unis.
Sept résultats clés de la recherche
- Les réseaux d'amitié sont fortement basés sur la classe, en particulier au sommet :
- Les gens sont plus susceptibles d'être amis avec des personnes d'un statut socio-économique similaire, en particulier au sommet de l'échelle.
- Les riches se lient d'amitié avec leurs camarades de classe; les pauvres font de même avec leurs voisins.
- Le Midwest des États-Unis est vraiment plus convivial que le nord-est. Deux facteurs peuvent influencer la formation d'amitiés entre les classes :
- Le manque d'exposition à des personnes d'origines différentes;
- Le « biais d'amitié », ce qui signifie que même lorsqu'il y a des gens d'horizons différents autour, les amitiés restent fortement basées sur la classe.
- La connexité économique est la seule forme de capital social qui stimule la mobilité.
- La connexité économique stimule la mobilité plus que tout autre facteur.
- Pour une mobilité ascendante, mieux vaut vivre dans un lieu plus connecté que dans un lieu plus riche.
- Le « biais d'amitié » et la ségrégation économique contribuent également au manque de connectivité.
Quelles sont les conséquences pour la politique? Le capital social semble avoir beaucoup d'importance, beaucoup plus peut-être qu'on ne le pensait auparavant. Investir dans des mesures pour améliorer la connectivité peut procurer un avantage bien plus grand en matière de mobilité que d'autres politiques, qui peuvent être plus coûteuses et/ou perturbatrices.
Plus précisément, les données permettent aux décideurs politiques locaux et même hyper locaux – jusqu'aux directeurs d'écoles secondaires – d'avoir un aperçu des principaux obstacles au développement de relations en faveur de la mobilité dans leur région ou leur établissement.
Accroître la mobilité économique est un objectif central des politiques publiques. Mais comment? Complexe et multidimensionnelle, la mobilité est liée aux politiques d'éducation et de formation, aux marchés du logement, à la stabilité familiale, au marché du travail et à bien plus encore. Le dernier rapport Opportunity Insights de Raj Chetty et ses collègues, dont un résumé se trouve sur le site du Brookings, suggère qu'un facteur peut l'emporter sur tous les autres : l'amitié.
À partir d'un ensemble de données massif de 72,2 millions d'utilisateurs de Facebook âgés de 25 à 44 ans, Chetty et son équipe ont évalué dans quelle mesure les réseaux sociaux influencent la mobilité économique. La richesse de leurs données permet une analyse à un niveau très granulaire.
La principale conclusion est qu'à l'échelle communautaire, les liens entre les différentes classes sociales stimulent la mobilité sociale plus que tout autre chose, y compris la ségrégation raciale, les inégalités économiques, les résultats scolaires et la structure familiale.
Créer plus de liens au-delà des lignes de classe – soit par une plus grande intégration économique de nos institutions et de nos quartiers, soit par plus d'occasions d'engagement social entre les classes – semble être la voie la plus prometteuse pour améliorer les taux de mobilité économique ascendants aux États-Unis.
Sept résultats clés de la recherche
- Les réseaux d'amitié sont fortement basés sur la classe, en particulier au sommet :
- Les gens sont plus susceptibles d'être amis avec des personnes d'un statut socio-économique similaire, en particulier au sommet de l'échelle.
- Les riches se lient d'amitié avec leurs camarades de classe; les pauvres font de même avec leurs voisins.
- Le Midwest des États-Unis est vraiment plus convivial que le nord-est. Deux facteurs peuvent influencer la formation d'amitiés entre les classes :
- Le manque d'exposition à des personnes d'origines différentes;
- Le « biais d'amitié », ce qui signifie que même lorsqu'il y a des gens d'horizons différents autour, les amitiés restent fortement basées sur la classe.
- La connexité économique est la seule forme de capital social qui stimule la mobilité.
- La connexité économique stimule la mobilité plus que tout autre facteur.
- Pour une mobilité ascendante, mieux vaut vivre dans un lieu plus connecté que dans un lieu plus riche.
- Le « biais d'amitié » et la ségrégation économique contribuent également au manque de connectivité.
Quelles sont les conséquences pour la politique? Le capital social semble avoir beaucoup d'importance, beaucoup plus peut-être qu'on ne le pensait auparavant. Investir dans des mesures pour améliorer la connectivité peut procurer un avantage bien plus grand en matière de mobilité que d'autres politiques, qui peuvent être plus coûteuses et/ou perturbatrices.
Plus précisément, les données permettent aux décideurs politiques locaux et même hyper locaux – jusqu'aux directeurs d'écoles secondaires – d'avoir un aperçu des principaux obstacles au développement de relations en faveur de la mobilité dans leur région ou leur établissement.