Malgré les atouts technologiques des États-Unis, Taiwan devrait conserver son avantage dans la production de puces informatiques
Dans une entrevue avec Brink, Chris Miller, professeur associé à la Fletcher School de l’Université Tufts, explique que dans la bataille pour le contrôle de l’approvisionnement mondial en puces informatiques, les États-Unis font face à la concurrence formidable de Taiwan, et bientôt peut-être aussi de la Chine.
Certes, les États-Unis possèdent plusieurs atouts de taille. Ce pays contrôle certains segments clés, comme celui des logiciels qui sont utilisés pour concevoir des puces avancées. De plus, les machines-outils que l’on utilise dans leur production sont pour l’essentiel l’apanage de cinq grandes entreprises manufacturières, dont trois sont basées en Californie. Il s’agit d’entreprises qui monopolisent un ensemble très recherché de capacités de fabrication, ce qui donne aux États-Unis un avantage incontestable face à des concurrents comme, par exemple, la Chine, qui n’ont pas la chance d’accéder à ces outils de fabrication pour développer leurs propres capacités.
Cependant, en ce qui concerne le processus de fabrication des puces proprement dit, c’est à Taiwan que revient le sceptre, plus précisément à la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC). C’est là que l’on fabrique aujourd’hui 90 % des puces de processeur les plus avancées au monde. Selon Miller, trois raisons expliquent les capacités de TSMC.
Tout d’abord, sa capacité à identifier de façon précise les changements dans l’industrie et la poursuite de percées technologiques décisives. Ensuite, TSMC semble avoir bénéficié des problèmes qui ont affligé le géant américain Intel, qui était autrefois le plus grand producteur de puces au monde. Enfin, la délocalisation de la production s’est traduite par un déplacement massif des capacités de fabrication occidentales vers l’Asie de l’Est.
Ainsi, que ce soit en raison des incitations fiscales ou des coûts de production plus faibles, certains pays asiatiques ont bien réussi leurs efforts d’attirer les investissements technologiques. Dans ce contexte, la loi CHIPS, qui a été adoptée tout récemment par le Congrès américain, doit être vue comme une tentative pour contrecarrer la prédominance asiatique.
Cependant, Miller a des doutes par rapport à la véritable répercussion de cette loi. Par exemple, les 39 milliards de dollars prévus par la loi CHIPS pour stimuler la fabrication de pointe semblent imposants. Cependant, Miller précise qu’une seule usine de fabrication de puces avancées coûte 20 milliards de dollars. Apparemment, il revient au moins 20 % moins cher de construire une usine de fabrication de puces en Asie de l’Est qu’aux États-Unis.
Dans une entrevue avec Brink, Chris Miller, professeur associé à la Fletcher School de l’Université Tufts, explique que dans la bataille pour le contrôle de l’approvisionnement mondial en puces informatiques, les États-Unis font face à la concurrence formidable de Taiwan, et bientôt peut-être aussi de la Chine.
Certes, les États-Unis possèdent plusieurs atouts de taille. Ce pays contrôle certains segments clés, comme celui des logiciels qui sont utilisés pour concevoir des puces avancées. De plus, les machines-outils que l’on utilise dans leur production sont pour l’essentiel l’apanage de cinq grandes entreprises manufacturières, dont trois sont basées en Californie. Il s’agit d’entreprises qui monopolisent un ensemble très recherché de capacités de fabrication, ce qui donne aux États-Unis un avantage incontestable face à des concurrents comme, par exemple, la Chine, qui n’ont pas la chance d’accéder à ces outils de fabrication pour développer leurs propres capacités.
Cependant, en ce qui concerne le processus de fabrication des puces proprement dit, c’est à Taiwan que revient le sceptre, plus précisément à la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC). C’est là que l’on fabrique aujourd’hui 90 % des puces de processeur les plus avancées au monde. Selon Miller, trois raisons expliquent les capacités de TSMC.
Tout d’abord, sa capacité à identifier de façon précise les changements dans l’industrie et la poursuite de percées technologiques décisives. Ensuite, TSMC semble avoir bénéficié des problèmes qui ont affligé le géant américain Intel, qui était autrefois le plus grand producteur de puces au monde. Enfin, la délocalisation de la production s’est traduite par un déplacement massif des capacités de fabrication occidentales vers l’Asie de l’Est.
Ainsi, que ce soit en raison des incitations fiscales ou des coûts de production plus faibles, certains pays asiatiques ont bien réussi leurs efforts d’attirer les investissements technologiques. Dans ce contexte, la loi CHIPS, qui a été adoptée tout récemment par le Congrès américain, doit être vue comme une tentative pour contrecarrer la prédominance asiatique.
Cependant, Miller a des doutes par rapport à la véritable répercussion de cette loi. Par exemple, les 39 milliards de dollars prévus par la loi CHIPS pour stimuler la fabrication de pointe semblent imposants. Cependant, Miller précise qu’une seule usine de fabrication de puces avancées coûte 20 milliards de dollars. Apparemment, il revient au moins 20 % moins cher de construire une usine de fabrication de puces en Asie de l’Est qu’aux États-Unis.