L’utilisation de la cryptomonnaie à des fins criminelles est une fonctionnalité de celle-ci
Les adeptes de la cryptomonnaie affirment qu’il est faux de prétendre que celle-ci permet le crime, car la technologie elle-même est « neutre » et ne peut donc être accusée d’aucune activité illicite. Mais cet argument est faux, rétorque une commentatrice du Financial Times : la cryptomonnaie a été conçue comme un mécanisme de paiement résistant à la censure qui fonctionne en dehors du système financier traditionnel et au-delà des attributions des régulateurs.
Les transactions liées aux cryptomonnaies ne sont pas soumises aux mêmes contrôles de détection de fraude, de lutte contre le blanchiment d’argent ou d’activités suspectes que les transactions traditionnelles. Agir en dehors du système est la raison d’être de l’industrie des cryptomonnaies. Et il suffit de regarder comment celle-ci se comporte pour voir que le crime ne constitue pas pour elle un bogue : c’est une de ses fonctionnalités.
Bien que l’année dernière ait été mouvementée pour la cryptographie, avec l’effondrement des prix effaçant environ 1 500 milliards de dollars US de la « capitalisation boursière » de l’industrie et avec l’implosion de plusieurs entreprises de premier plan, ce fut également une année record pour la criminalité basée sur la cryptomonnaie : les transactions illicites ont dépassé 20 milliards de dollars en 2022, selon la société d’analyse de données Chainalysis, contre 18 milliards de dollars l’année précédente, après une énorme augmentation des transactions impliquant des entreprises visées par des sanctions américaines (dont la majorité provenant de la cryptobourse russe Garantex). Les attaques de rançonneurs ont légèrement diminué sur l’année, mais représentaient tout de même près d’un demi-milliard de dollars.
Non seulement ce chiffre est une « estimation conservatrice » – le nombre est très susceptible d’augmenter au fil du temps à mesure que Chainalysis identifie de nouvelles adresses de portefeuilles cryptographiques associées à une activité illégale –, mais il n’inclut également que l’activité « en chaîne », c’est-à-dire les transactions qui sont enregistrées sur la chaîne de blocs. Il n’inclurait donc pas la « fraude massive » qui aurait eu lieu à la cryptobourse FTX, ni le produit du trafic de drogue dans lequel la cryptomonnaie a été utilisée comme moyen de paiement. Le chiffre n’inclut pas non plus les 23,8 milliards de dollars d’argent blanchi par l’entremise de la cryptographie en 2022, soit une augmentation de 68 % par rapport aux 12 mois précédents.
Selon le directeur du National Economic Crime Centre au Royaume-Uni, « ce que nous constatons, c’est que la cryptomonnaie est désormais utilisée dans le cadre de la méthodologie de blanchiment d’argent – elle y est intégrée ». Même si la proportion de blanchiment d’argent effectuée en cryptomonnaie est encore relativement faible, elle devrait augmenter rapidement et faciliter les réseaux criminels internationaux à une échelle sans précédent.
Les adeptes de la cryptomonnaie affirment qu’il est faux de prétendre que celle-ci permet le crime, car la technologie elle-même est « neutre » et ne peut donc être accusée d’aucune activité illicite. Mais cet argument est faux, rétorque une commentatrice du Financial Times : la cryptomonnaie a été conçue comme un mécanisme de paiement résistant à la censure qui fonctionne en dehors du système financier traditionnel et au-delà des attributions des régulateurs.
Les transactions liées aux cryptomonnaies ne sont pas soumises aux mêmes contrôles de détection de fraude, de lutte contre le blanchiment d’argent ou d’activités suspectes que les transactions traditionnelles. Agir en dehors du système est la raison d’être de l’industrie des cryptomonnaies. Et il suffit de regarder comment celle-ci se comporte pour voir que le crime ne constitue pas pour elle un bogue : c’est une de ses fonctionnalités.
Bien que l’année dernière ait été mouvementée pour la cryptographie, avec l’effondrement des prix effaçant environ 1 500 milliards de dollars US de la « capitalisation boursière » de l’industrie et avec l’implosion de plusieurs entreprises de premier plan, ce fut également une année record pour la criminalité basée sur la cryptomonnaie : les transactions illicites ont dépassé 20 milliards de dollars en 2022, selon la société d’analyse de données Chainalysis, contre 18 milliards de dollars l’année précédente, après une énorme augmentation des transactions impliquant des entreprises visées par des sanctions américaines (dont la majorité provenant de la cryptobourse russe Garantex). Les attaques de rançonneurs ont légèrement diminué sur l’année, mais représentaient tout de même près d’un demi-milliard de dollars.
Non seulement ce chiffre est une « estimation conservatrice » – le nombre est très susceptible d’augmenter au fil du temps à mesure que Chainalysis identifie de nouvelles adresses de portefeuilles cryptographiques associées à une activité illégale –, mais il n’inclut également que l’activité « en chaîne », c’est-à-dire les transactions qui sont enregistrées sur la chaîne de blocs. Il n’inclurait donc pas la « fraude massive » qui aurait eu lieu à la cryptobourse FTX, ni le produit du trafic de drogue dans lequel la cryptomonnaie a été utilisée comme moyen de paiement. Le chiffre n’inclut pas non plus les 23,8 milliards de dollars d’argent blanchi par l’entremise de la cryptographie en 2022, soit une augmentation de 68 % par rapport aux 12 mois précédents.
Selon le directeur du National Economic Crime Centre au Royaume-Uni, « ce que nous constatons, c’est que la cryptomonnaie est désormais utilisée dans le cadre de la méthodologie de blanchiment d’argent – elle y est intégrée ». Même si la proportion de blanchiment d’argent effectuée en cryptomonnaie est encore relativement faible, elle devrait augmenter rapidement et faciliter les réseaux criminels internationaux à une échelle sans précédent.