Les technologies climatiques 2.0
Bien qu’une nouvelle génération de technologies vertes suscite un intérêt et un financement record, seules quelques-unes se développeront assez rapidement, affirme dans un texte d’opinion Pilita Clack, journaliste spécialisée en environnement et rédactrice en chef adjointe au Financial Times.
Alors que l’inquiétude concernant le réchauffement climatique augmente, la technologie climatique commence à susciter un intérêt et un financement record. Une grande partie de cette nouvelle technologie a été exposée à la COP27, où une série d’accords sur l’hydrogène vert ont été annoncés par des pays désireux d’augmenter leurs approvisionnements.
La question est de savoir si les nouvelles technologies peuvent vraiment aider à conjurer la crise climatique qui s’annonce. S’agit-il plutôt d’une distraction coûteuse de la nécessité d’augmenter considérablement les technologies éoliennes, solaires et autres technologies climatiques dont nous disposons déjà?
Dans la première vague des technologies propres (clean tech 1.0), de 2006 à 2011, les investisseurs ont injecté quelque 25 milliards de dollars américains dans les entreprises en démarrage et ont finalement perdu plus de la moitié de leur argent. Depuis lors, l’industrie a appris des leçons importantes, notamment la nécessité d’être plus patiente avec les technologies encore en laboratoire. Et le flux d’argent d’aujourd’hui est impressionnant. Les entreprises de fusion nucléaire du secteur privé avaient à elles seules collecté près de 5 milliards de dollars en date de juin 2022, la plupart au cours des 12 mois précédents. Une étude récente de l’Institut C.D. Howe recommande d’ajouter des petits réacteurs modulaires (SMR) au portefeuille énergétique canadien afin de sécuriser son pari sur l’énergie solaire et éolienne. Mais au bout du compte, quelle est la vitesse à laquelle certaines technologies arrivent sur le marché?
En avril dernier, le groupe Volvo, l’un des plus grands constructeurs de camions au monde, a annoncé son intention d’utiliser dans ses produits de l’acier sans énergie fossile, fabriqué avec de l’hydrogène vert par le sidérurgiste suédois SSAB. Six mois plus tard, ce dernier a dévoilé un prototype de machine de transport fabriqué avec l’acier le plus écologique et, huit mois plus tard, une machine était livrée au groupe de construction nordique NCC, ce qui est très rapide. Selon la directrice des achats de Volvo, la demande des clients est si forte que Volvo pourrait être en mesure de passer complètement de l’acier conventionnel à la version sans énergie fossile d’ici les années 2030 – si l’approvisionnement est suffisant.
Les volumes d’approvisionnement comptent. L’hydrogène vert représentait environ 1 % de l’approvisionnement mondial l’année dernière. La part du carburant d’aviation durable était encore plus faible. Les machines de capture directe de l’air aspirent une fraction encore plus infime des émissions mondiales de carbone, et l’énergie de fusion est à des années d’alimenter un réseau.
La plupart des nouvelles technologies climatiques ne se développeront pas assez rapidement pour faire une différence à court terme, mais, compte tenu de l’ampleur du problème, toutes celles qui peuvent faire des progrès rapides demeurent en effet une bonne nouvelle.
Bien qu’une nouvelle génération de technologies vertes suscite un intérêt et un financement record, seules quelques-unes se développeront assez rapidement, affirme dans un texte d’opinion Pilita Clack, journaliste spécialisée en environnement et rédactrice en chef adjointe au Financial Times.
Alors que l’inquiétude concernant le réchauffement climatique augmente, la technologie climatique commence à susciter un intérêt et un financement record. Une grande partie de cette nouvelle technologie a été exposée à la COP27, où une série d’accords sur l’hydrogène vert ont été annoncés par des pays désireux d’augmenter leurs approvisionnements.
La question est de savoir si les nouvelles technologies peuvent vraiment aider à conjurer la crise climatique qui s’annonce. S’agit-il plutôt d’une distraction coûteuse de la nécessité d’augmenter considérablement les technologies éoliennes, solaires et autres technologies climatiques dont nous disposons déjà?
Dans la première vague des technologies propres (clean tech 1.0), de 2006 à 2011, les investisseurs ont injecté quelque 25 milliards de dollars américains dans les entreprises en démarrage et ont finalement perdu plus de la moitié de leur argent. Depuis lors, l’industrie a appris des leçons importantes, notamment la nécessité d’être plus patiente avec les technologies encore en laboratoire. Et le flux d’argent d’aujourd’hui est impressionnant. Les entreprises de fusion nucléaire du secteur privé avaient à elles seules collecté près de 5 milliards de dollars en date de juin 2022, la plupart au cours des 12 mois précédents. Une étude récente de l’Institut C.D. Howe recommande d’ajouter des petits réacteurs modulaires (SMR) au portefeuille énergétique canadien afin de sécuriser son pari sur l’énergie solaire et éolienne. Mais au bout du compte, quelle est la vitesse à laquelle certaines technologies arrivent sur le marché?
En avril dernier, le groupe Volvo, l’un des plus grands constructeurs de camions au monde, a annoncé son intention d’utiliser dans ses produits de l’acier sans énergie fossile, fabriqué avec de l’hydrogène vert par le sidérurgiste suédois SSAB. Six mois plus tard, ce dernier a dévoilé un prototype de machine de transport fabriqué avec l’acier le plus écologique et, huit mois plus tard, une machine était livrée au groupe de construction nordique NCC, ce qui est très rapide. Selon la directrice des achats de Volvo, la demande des clients est si forte que Volvo pourrait être en mesure de passer complètement de l’acier conventionnel à la version sans énergie fossile d’ici les années 2030 – si l’approvisionnement est suffisant.
Les volumes d’approvisionnement comptent. L’hydrogène vert représentait environ 1 % de l’approvisionnement mondial l’année dernière. La part du carburant d’aviation durable était encore plus faible. Les machines de capture directe de l’air aspirent une fraction encore plus infime des émissions mondiales de carbone, et l’énergie de fusion est à des années d’alimenter un réseau.
La plupart des nouvelles technologies climatiques ne se développeront pas assez rapidement pour faire une différence à court terme, mais, compte tenu de l’ampleur du problème, toutes celles qui peuvent faire des progrès rapides demeurent en effet une bonne nouvelle.