Les investissements des fonds de pension accroissent la productivité et l’innovation des entreprises
Compte tenu de leur importance croissante, les régimes de retraite par capitalisation ont attiré l’attention des décideurs politiques et des chercheurs. Les fonds de pension, ainsi que d’autres bailleurs de fonds à long terme tels que les compagnies d’assurance, peuvent jouer un rôle important en aidant les entreprises individuelles à adopter des technologies coûteuses qui les rendent plus productives et écologiquement viables.
Dans ce contexte, une question naturelle qui se pose est de savoir si et comment les fonds de pension affectent les entreprises dans lesquelles ils investissent. Dans un article publié sur le site de VOXEU CEPR, des chercheurs des universités de Copenhague et d’Amsterdam ont essayé de combler les lacunes dans la littérature en fournissant des preuves empiriques des effets produits par les investissements en capital des fonds de pension nationaux sur la productivité des entreprises, avec des données de haute qualité pour le Danemark.
Le Danemark est un cadre approprié pour ce type d’analyse pour deux raisons principales. Premièrement, les caractéristiques uniques des données danoises permettent de lier les investissements des fonds de pension aux caractéristiques des entreprises cotées et non cotées. Deuxièmement, fin 2020, les actifs des régimes d’épargne-retraite au Danemark étaient les plus importants en pourcentage du PIB parmi les pays de l’OCDE, s’élevant à près de 230 %.
Un défi majeur dans l’étude de l’effet des investisseurs sur les entreprises dans lesquelles ils investissent est que les investisseurs peuvent sélectionner ces dernières avec soin. Les chercheurs traitent ce problème de sélection de deux manières. Premièrement, ils montrent que les entreprises qui reçoivent l’investissement d’un fonds de pension ont presque le même développement de la productivité jusqu’à l’événement d’investissement que des entreprises par ailleurs similaires. Deuxièmement, ils estiment l’impact d’un investissement dans un fonds de pension avec une approche économétrique qui permet de contrôler la productivité passée, et donc la sélection.
L’analyse empirique révèle que les entreprises dans lesquelles les fonds de pension investissent connaissent en moyenne une augmentation de deux points de pourcentage de la probabilité de déposer au moins une demande de brevet et une augmentation de 15 % du nombre de demandes de brevet ajustées en fonction de la qualité. Ces investissements sont également corrélés à l’innovation des entreprises dans les technologies vertes : les entreprises dans lesquelles les fonds de pension investissent connaissent en moyenne une augmentation de 1,2 point de pourcentage de la probabilité d’avoir au moins une demande de brevet vert.
Les politiques visant à accroître l’épargne-retraite et l’investissement peuvent avoir pour conséquence involontaire, mais bénéfique de soutenir la productivité et l’innovation nationales. Ces politiques pourraient s’appuyer sur des incitations fiscales.
En outre, la conclusion selon laquelle l’effet d’amélioration de la productivité des investissements des fonds de pension est plus important pour les entreprises non cotées que pour les entreprises cotées plaiderait en faveur d’un soutien accru aux investissements des fonds de pension dans des actifs non cotés.
Compte tenu de leur importance croissante, les régimes de retraite par capitalisation ont attiré l’attention des décideurs politiques et des chercheurs. Les fonds de pension, ainsi que d’autres bailleurs de fonds à long terme tels que les compagnies d’assurance, peuvent jouer un rôle important en aidant les entreprises individuelles à adopter des technologies coûteuses qui les rendent plus productives et écologiquement viables.
Dans ce contexte, une question naturelle qui se pose est de savoir si et comment les fonds de pension affectent les entreprises dans lesquelles ils investissent. Dans un article publié sur le site de VOXEU CEPR, des chercheurs des universités de Copenhague et d’Amsterdam ont essayé de combler les lacunes dans la littérature en fournissant des preuves empiriques des effets produits par les investissements en capital des fonds de pension nationaux sur la productivité des entreprises, avec des données de haute qualité pour le Danemark.
Le Danemark est un cadre approprié pour ce type d’analyse pour deux raisons principales. Premièrement, les caractéristiques uniques des données danoises permettent de lier les investissements des fonds de pension aux caractéristiques des entreprises cotées et non cotées. Deuxièmement, fin 2020, les actifs des régimes d’épargne-retraite au Danemark étaient les plus importants en pourcentage du PIB parmi les pays de l’OCDE, s’élevant à près de 230 %.
Un défi majeur dans l’étude de l’effet des investisseurs sur les entreprises dans lesquelles ils investissent est que les investisseurs peuvent sélectionner ces dernières avec soin. Les chercheurs traitent ce problème de sélection de deux manières. Premièrement, ils montrent que les entreprises qui reçoivent l’investissement d’un fonds de pension ont presque le même développement de la productivité jusqu’à l’événement d’investissement que des entreprises par ailleurs similaires. Deuxièmement, ils estiment l’impact d’un investissement dans un fonds de pension avec une approche économétrique qui permet de contrôler la productivité passée, et donc la sélection.
L’analyse empirique révèle que les entreprises dans lesquelles les fonds de pension investissent connaissent en moyenne une augmentation de deux points de pourcentage de la probabilité de déposer au moins une demande de brevet et une augmentation de 15 % du nombre de demandes de brevet ajustées en fonction de la qualité. Ces investissements sont également corrélés à l’innovation des entreprises dans les technologies vertes : les entreprises dans lesquelles les fonds de pension investissent connaissent en moyenne une augmentation de 1,2 point de pourcentage de la probabilité d’avoir au moins une demande de brevet vert.
Les politiques visant à accroître l’épargne-retraite et l’investissement peuvent avoir pour conséquence involontaire, mais bénéfique de soutenir la productivité et l’innovation nationales. Ces politiques pourraient s’appuyer sur des incitations fiscales.
En outre, la conclusion selon laquelle l’effet d’amélioration de la productivité des investissements des fonds de pension est plus important pour les entreprises non cotées que pour les entreprises cotées plaiderait en faveur d’un soutien accru aux investissements des fonds de pension dans des actifs non cotés.