Les initiatives démarrées aux États-Unis pour résoudre la pénurie de semiconducteurs se concentrent davantage sur les puces haut de gamme
IndustryWeek commente les efforts entamés aux États-Unis en 2022 pour résoudre la pénurie critique de semiconducteurs, une insuffisance qui a un impact majeur sur les activités d’une panoplie d’industries technologiques. En effet, ces puces sont des composantes essentielles dans l’industrie de l’automobile, l’électronique grand public, les capteurs intelligents, les ordinateurs et les serveurs, parmi bien d’autres. Même l’armée américaine est très dépendante de cette technologie pour l’activation de ses systèmes les plus avancés. Il est donc question désormais d’un enjeu de sécurité nationale.
L’adoption de la loi CHIPS, signée au mois d’août 2022 par Joe Biden, et l’annonce d’investissements industriels massifs sont considérées comme des initiatives décisives pour résoudre cette pénurie. Les spécialistes notent cependant qu’il faudra pas moins de dix ans avant que les États-Unis puissent disposer de l’infrastructure de fabrication nécessaire pour retrouver leur leadership mondial dans la production de semiconducteurs.
Apparemment, un élément qui complexifie la solution à cette pénurie est la priorisation des puces haut de gamme – utilisées principalement pour le stockage des données et les calculs sophistiqués – au détriment de celles moins avancées, qui sont intégrées dans des applications grand public moins exigeantes.
C’est pourquoi les investissements colossaux annoncés jusqu’à présent pour bâtir de nouvelles usines – Texas Instruments (30 milliards de dollars), Samsung (17 milliards de dollars), Intel (20 milliards de dollars) et Micron (100 milliards de dollars) – qui visent carrément le marché haut de gamme ne vont pas répondre aux besoins des technologies matures comme celles de l’industrie automobile, par exemple.
Il est donc impératif, aux dires des experts, de créer plus de capacité de fabrication de puces moins avancées et de répondre ainsi aux besoins d’une multitude de produits finaux qui en dépendent fortement. Le problème, dit-on, est que les fabricants de puces veulent ajouter de la valeur à leur production en se concentrant davantage sur les domaines où ils ont des avantages concurrentiels et une rentabilité élevée.
Il est donc à prévoir que pour les prochaines années, les industries des technologies matures continueront à dépendre de la Taiwan Semiconductor Manufacturing Co., le plus grand fabricant de semiconducteurs au monde. Cependant, compte tenu des tensions géopolitiques entre la Chine et Taïwan, il est pertinent, selon les experts, d’accélérer les mesures de relocalisation de la fabrication de puces.
Enfin, il est à noter qu’en raison des progrès prévus dans l’automatisation des usines de fabrication de puces, dans quelques années, les coûts de production dans les pays avancés seront très compétitifs par rapport aux régions à faible coût de main-d’œuvre comme Taïwan et la Chine. IndustryWeek est d’avis qu’à partir des années 2030, l’Europe et les États-Unis seront bien positionnés pour conduire l’évolution dans cette industrie.
IndustryWeek commente les efforts entamés aux États-Unis en 2022 pour résoudre la pénurie critique de semiconducteurs, une insuffisance qui a un impact majeur sur les activités d’une panoplie d’industries technologiques. En effet, ces puces sont des composantes essentielles dans l’industrie de l’automobile, l’électronique grand public, les capteurs intelligents, les ordinateurs et les serveurs, parmi bien d’autres. Même l’armée américaine est très dépendante de cette technologie pour l’activation de ses systèmes les plus avancés. Il est donc question désormais d’un enjeu de sécurité nationale.
L’adoption de la loi CHIPS, signée au mois d’août 2022 par Joe Biden, et l’annonce d’investissements industriels massifs sont considérées comme des initiatives décisives pour résoudre cette pénurie. Les spécialistes notent cependant qu’il faudra pas moins de dix ans avant que les États-Unis puissent disposer de l’infrastructure de fabrication nécessaire pour retrouver leur leadership mondial dans la production de semiconducteurs.
Apparemment, un élément qui complexifie la solution à cette pénurie est la priorisation des puces haut de gamme – utilisées principalement pour le stockage des données et les calculs sophistiqués – au détriment de celles moins avancées, qui sont intégrées dans des applications grand public moins exigeantes.
C’est pourquoi les investissements colossaux annoncés jusqu’à présent pour bâtir de nouvelles usines – Texas Instruments (30 milliards de dollars), Samsung (17 milliards de dollars), Intel (20 milliards de dollars) et Micron (100 milliards de dollars) – qui visent carrément le marché haut de gamme ne vont pas répondre aux besoins des technologies matures comme celles de l’industrie automobile, par exemple.
Il est donc impératif, aux dires des experts, de créer plus de capacité de fabrication de puces moins avancées et de répondre ainsi aux besoins d’une multitude de produits finaux qui en dépendent fortement. Le problème, dit-on, est que les fabricants de puces veulent ajouter de la valeur à leur production en se concentrant davantage sur les domaines où ils ont des avantages concurrentiels et une rentabilité élevée.
Il est donc à prévoir que pour les prochaines années, les industries des technologies matures continueront à dépendre de la Taiwan Semiconductor Manufacturing Co., le plus grand fabricant de semiconducteurs au monde. Cependant, compte tenu des tensions géopolitiques entre la Chine et Taïwan, il est pertinent, selon les experts, d’accélérer les mesures de relocalisation de la fabrication de puces.
Enfin, il est à noter qu’en raison des progrès prévus dans l’automatisation des usines de fabrication de puces, dans quelques années, les coûts de production dans les pays avancés seront très compétitifs par rapport aux régions à faible coût de main-d’œuvre comme Taïwan et la Chine. IndustryWeek est d’avis qu’à partir des années 2030, l’Europe et les États-Unis seront bien positionnés pour conduire l’évolution dans cette industrie.