Les centres-villes demeurent à la traîne par rapport à leurs niveaux d’activité d’avant la pandémie
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley révèle que les centres-villes américains et canadiens se remettent des revers liés à la COVID-19 à des rythmes beaucoup plus lents que le « reste de la ville », et que de nombreux centres-villes enregistrent toujours moins de visites qu’avant la pandémie.
Pour déterminer les limites exactes de chaque centre-ville ainsi que le nombre d’appareils de téléphonie mobile (la mesure des niveaux d’activité), les chercheurs ont utilisé les données provenant de SafeGraph afin de repérer les schémas récurrents dans les flux de données. Cet ensemble de données comprend des données agrégées et anonymisées sur les niveaux d’activité aux points d’intérêt (POI), qui ont ensuite été décomposées par les chercheurs en données pour chacune des zones étudiées. Les données ont été utilisées pour calculer un « quotient de récupération », ou QR, en divisant le nombre d’appareils mobiles le plus récent (mars 2022 à mai 2022) par le nombre d’appareils à partir des données prépandémiques (mars 2019 à mai 2019). Un QR inférieur à 100 signifie qu’il y a moins d’activité maintenant qu’avant la pandémie, un QR de 100 signifie que les niveaux d’activité sont comparables et un QR supérieur à 100 signifie qu’il y a plus d’activité maintenant qu’avant la pandémie.
Cette méthodologie a été reproduite pour les 62 plus grandes villes des États-Unis et du Canada (incluant Montréal et Québec) et a révélé que San Francisco était la ville la plus à la traîne, avec un QR de seulement 31 %, tandis que Salt Lake City avait connu le plus grand rebond par rapport à ses niveaux prépandémiques (QR de 155 %). Montréal (QR de 44 %) et Toronto (QR de 46 %) se situaient au bas du classement, tandis que Québec se rapprochait du milieu du classement des villes de taille moyenne (avec un QR de 55 %). Seules quatre des 62 villes étudiées ont eu un QR de plus de 100 %, et 18 autres restent à moins de 50 %, dont San Francisco (31 %), Cleveland (36 %), Portland (41 %), Detroit (42 %) et Chicago (43 %).
Mais pourquoi ces villes connaissent-elles un spectre d’activité aussi large? L’étude identifie plusieurs facteurs clés qui influencent la reprise de l’activité dans les centres-villes : la densité de population, la densité d’entreprises, le mode de transport vers le travail et la présence de lieux de travail qui continuent de soutenir le travail à distance.
Le travail à distance peut être considéré comme une menace pour les espaces traditionnels des centres-villes, en particulier en ce qui concerne la valeur des propriétés. Les centres-villes doivent diversifier leur activité économique et leurs usages du sol pour survivre, selon une autre étude. La rénovation de certains immeubles de bureaux en espaces résidentiels, institutionnels et récréatifs pourrait aider à lutter contre cette tendance.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley révèle que les centres-villes américains et canadiens se remettent des revers liés à la COVID-19 à des rythmes beaucoup plus lents que le « reste de la ville », et que de nombreux centres-villes enregistrent toujours moins de visites qu’avant la pandémie.
Pour déterminer les limites exactes de chaque centre-ville ainsi que le nombre d’appareils de téléphonie mobile (la mesure des niveaux d’activité), les chercheurs ont utilisé les données provenant de SafeGraph afin de repérer les schémas récurrents dans les flux de données. Cet ensemble de données comprend des données agrégées et anonymisées sur les niveaux d’activité aux points d’intérêt (POI), qui ont ensuite été décomposées par les chercheurs en données pour chacune des zones étudiées. Les données ont été utilisées pour calculer un « quotient de récupération », ou QR, en divisant le nombre d’appareils mobiles le plus récent (mars 2022 à mai 2022) par le nombre d’appareils à partir des données prépandémiques (mars 2019 à mai 2019). Un QR inférieur à 100 signifie qu’il y a moins d’activité maintenant qu’avant la pandémie, un QR de 100 signifie que les niveaux d’activité sont comparables et un QR supérieur à 100 signifie qu’il y a plus d’activité maintenant qu’avant la pandémie.
Cette méthodologie a été reproduite pour les 62 plus grandes villes des États-Unis et du Canada (incluant Montréal et Québec) et a révélé que San Francisco était la ville la plus à la traîne, avec un QR de seulement 31 %, tandis que Salt Lake City avait connu le plus grand rebond par rapport à ses niveaux prépandémiques (QR de 155 %). Montréal (QR de 44 %) et Toronto (QR de 46 %) se situaient au bas du classement, tandis que Québec se rapprochait du milieu du classement des villes de taille moyenne (avec un QR de 55 %). Seules quatre des 62 villes étudiées ont eu un QR de plus de 100 %, et 18 autres restent à moins de 50 %, dont San Francisco (31 %), Cleveland (36 %), Portland (41 %), Detroit (42 %) et Chicago (43 %).
Mais pourquoi ces villes connaissent-elles un spectre d’activité aussi large? L’étude identifie plusieurs facteurs clés qui influencent la reprise de l’activité dans les centres-villes : la densité de population, la densité d’entreprises, le mode de transport vers le travail et la présence de lieux de travail qui continuent de soutenir le travail à distance.
Le travail à distance peut être considéré comme une menace pour les espaces traditionnels des centres-villes, en particulier en ce qui concerne la valeur des propriétés. Les centres-villes doivent diversifier leur activité économique et leurs usages du sol pour survivre, selon une autre étude. La rénovation de certains immeubles de bureaux en espaces résidentiels, institutionnels et récréatifs pourrait aider à lutter contre cette tendance.