Les centres de données sont confrontés à la pénurie d’eau et au risque climatique
Alors que des centres de données surgissent dans le monde entier pour gérer le torrent d’informations généré par l’économie numérique, un article de la National Public Radio (NPR) estime que ce travail s’accompagne également de coûts environnementaux cachés.
Pendant des années, les entreprises qui exploitent des centres de données ont fait l’objet d’un examen minutieux en raison des énormes quantités d’électricité qu’elles utilisent pour stocker et déplacer des informations numériques. Aujourd’hui, on prend conscience de la grande quantité d’eau dont de nombreuses installations ont besoin pour éviter la surchauffe. Cette dépendance à l’eau pose un risque croissant pour les centres de données, car les besoins informatiques montent en flèche en même temps que le changement climatique exacerbe la sécheresse.
Environ 20 % des centres de données aux États-Unis dépendent déjà de bassins versants soumis à un stress modéré à élevé dû à la sécheresse et à d’autres facteurs, selon un chercheur au Lawrence Berkeley National Laboratory.
Pourtant, relativement peu d’entreprises ont accepté de parler publiquement de la question en raison de l’attention encore limitée qu’elle suscite. Sustainalytics, qui évalue les risques liés aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), a récemment déclaré avoir examiné 122 entreprises qui exploitent des centres de données et découvert que seulement 16 % avaient divulgué des informations sur leurs plans de gestion des risques liés à l’eau.
Selon le vice-président d’un centre de données (CyrusOne), le compromis de base auquel les centres sont confrontés lorsqu’ils tentent de se maintenir au frais est le suivant : ils peuvent soit consommer moins d’eau et utiliser plus d’électricité, soit utiliser moins d’énergie et consommer plus d’eau. Comme l’eau est très bon marché, ils prennent la décision financière de consommer de l’eau.
Aux États-Unis, il existe environ 2 600 centres de données, dont beaucoup sont regroupés autour de Dallas, de la région de la baie de San Francisco et de Los Angeles, selon un rapport de 2021 de la Commission américaine du commerce international. Au total, un centre de données de taille moyenne consomme environ 300 000 gallons d’eau par jour (1 135 623 litres), soit autant que 1 000 foyers américains. Les centres de données se classent parmi les 10 premiers utilisateurs d’eau dans les secteurs industriels et commerciaux américains.
Les entreprises développent des tactiques et des stratégies pour savoir où elles exploiteront ou construiront des centres de données, en grande partie à cause des problèmes d’eau émergents, selon le PDG de Business for Water Stewardship, une organisation qui travaille avec les entreprises sur les enjeux de l’eau.
Alors que les effets de l’aggravation de la sécheresse se font sentir dans l’ensemble de l’économie mondiale, quel secteur va obtenir l’eau? Comment l’eau va-t-elle être priorisée? Ce sont des considérations qui seront de plus en plus importantes, déclare un expert en eau chez Sustainalytics.
Alors que des centres de données surgissent dans le monde entier pour gérer le torrent d’informations généré par l’économie numérique, un article de la National Public Radio (NPR) estime que ce travail s’accompagne également de coûts environnementaux cachés.
Pendant des années, les entreprises qui exploitent des centres de données ont fait l’objet d’un examen minutieux en raison des énormes quantités d’électricité qu’elles utilisent pour stocker et déplacer des informations numériques. Aujourd’hui, on prend conscience de la grande quantité d’eau dont de nombreuses installations ont besoin pour éviter la surchauffe. Cette dépendance à l’eau pose un risque croissant pour les centres de données, car les besoins informatiques montent en flèche en même temps que le changement climatique exacerbe la sécheresse.
Environ 20 % des centres de données aux États-Unis dépendent déjà de bassins versants soumis à un stress modéré à élevé dû à la sécheresse et à d’autres facteurs, selon un chercheur au Lawrence Berkeley National Laboratory.
Pourtant, relativement peu d’entreprises ont accepté de parler publiquement de la question en raison de l’attention encore limitée qu’elle suscite. Sustainalytics, qui évalue les risques liés aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), a récemment déclaré avoir examiné 122 entreprises qui exploitent des centres de données et découvert que seulement 16 % avaient divulgué des informations sur leurs plans de gestion des risques liés à l’eau.
Selon le vice-président d’un centre de données (CyrusOne), le compromis de base auquel les centres sont confrontés lorsqu’ils tentent de se maintenir au frais est le suivant : ils peuvent soit consommer moins d’eau et utiliser plus d’électricité, soit utiliser moins d’énergie et consommer plus d’eau. Comme l’eau est très bon marché, ils prennent la décision financière de consommer de l’eau.
Aux États-Unis, il existe environ 2 600 centres de données, dont beaucoup sont regroupés autour de Dallas, de la région de la baie de San Francisco et de Los Angeles, selon un rapport de 2021 de la Commission américaine du commerce international. Au total, un centre de données de taille moyenne consomme environ 300 000 gallons d’eau par jour (1 135 623 litres), soit autant que 1 000 foyers américains. Les centres de données se classent parmi les 10 premiers utilisateurs d’eau dans les secteurs industriels et commerciaux américains.
Les entreprises développent des tactiques et des stratégies pour savoir où elles exploiteront ou construiront des centres de données, en grande partie à cause des problèmes d’eau émergents, selon le PDG de Business for Water Stewardship, une organisation qui travaille avec les entreprises sur les enjeux de l’eau.
Alors que les effets de l’aggravation de la sécheresse se font sentir dans l’ensemble de l’économie mondiale, quel secteur va obtenir l’eau? Comment l’eau va-t-elle être priorisée? Ce sont des considérations qui seront de plus en plus importantes, déclare un expert en eau chez Sustainalytics.