L’économie d’affinité émerge comme une tendance à considérer dans le commerce international
Plus tôt cette année, le Forum économique mondial commentait la portée de l'économie d'affinité, ou friendshoring, une pratique commerciale de plus en plus répandue qui consiste à relocaliser les réseaux de la chaîne d'approvisionnement dans des pays considérés comme des alliés politiques et économiques. Ce concept s'ajoute à ceux de « délocalisation intérieure » (onshoring), de « relocalisation » (reshoring) et de « délocalisation à proximité » (nearshoring), qui sont couramment utilisés depuis un certain temps pour décrire les nouvelles tendances dans le commerce international.
Dans le détail, le Forum économique mondial explique que l'économie d'affinité émerge comme une réponse aux répercussions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales principalement attribuables à la COVID-19 et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La situation a favorisé un réacheminement des chaînes d'approvisionnement vers des pays perçus comme politiquement et économiquement moins risqués, afin d'éviter de perturber le flux des affaires.
Apparemment, cette tendance susciterait des inquiétudes au sein de la communauté internationale, qui craint une plus grande fragmentation géopolitique et un renversement de l'interdépendance entre les nations, les institutions mondiales et les entreprises. Bref, on craint une érosion de la mondialisation.
McCarthy Tetrault mentionne les propos de Rajan Raghuram, l'ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, pour qui l'économie d'affinité ne serait qu'un nouveau protectionnisme alimenté par de nouvelles rivalités géopolitiques. Selon lui, cette nouvelle délocalisation ne ferait que concentrer la production au sein d'une communauté fermée de pays avancés. De son côté, Marisa Coulton, du Financial Post, estime que cette tendance peut réduire la résilience des chaînes d'approvisionnement en rétrécissant les sources potentielles de certains biens.
Le Forum économique mondial note que le gouvernement des États-Unis, par exemple, aurait exprimé son intérêt à protéger sa production en se procurant des composants et des matières premières auprès de pays « amis » avec lesquels il partage des valeurs communes. Apple, par exemple, aurait déjà délocalisé une partie de sa production d'iPhone en Inde. Bien qu'à l'heure actuelle, seulement 5 % des produits d'Apple soient fabriqués hors de la Chine, une récente analyse de JP Morgan suggère que la proportion pourrait atteindre 25 % d'ici 2025.
Concernant la réponse des entreprises canadiennes à l'économie d'affinité, McCarthy Tetrault note qu'elle n'est pas tout à fait évidente, car il y a peu d'indications du gouvernement canadien sur les mesures globales à prendre. Tout de même, ces entreprises pourraient déjà évaluer leurs fournisseurs (y compris les fournisseurs de leurs fournisseurs) pour évaluer si le degré d'exposition de leur chaîne d'approvisionnement pourrait mériter une éventuelle intervention du gouvernement.
Plus tôt cette année, le Forum économique mondial commentait la portée de l'économie d'affinité, ou friendshoring, une pratique commerciale de plus en plus répandue qui consiste à relocaliser les réseaux de la chaîne d'approvisionnement dans des pays considérés comme des alliés politiques et économiques. Ce concept s'ajoute à ceux de « délocalisation intérieure » (onshoring), de « relocalisation » (reshoring) et de « délocalisation à proximité » (nearshoring), qui sont couramment utilisés depuis un certain temps pour décrire les nouvelles tendances dans le commerce international.
Dans le détail, le Forum économique mondial explique que l'économie d'affinité émerge comme une réponse aux répercussions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales principalement attribuables à la COVID-19 et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La situation a favorisé un réacheminement des chaînes d'approvisionnement vers des pays perçus comme politiquement et économiquement moins risqués, afin d'éviter de perturber le flux des affaires.
Apparemment, cette tendance susciterait des inquiétudes au sein de la communauté internationale, qui craint une plus grande fragmentation géopolitique et un renversement de l'interdépendance entre les nations, les institutions mondiales et les entreprises. Bref, on craint une érosion de la mondialisation.
McCarthy Tetrault mentionne les propos de Rajan Raghuram, l'ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, pour qui l'économie d'affinité ne serait qu'un nouveau protectionnisme alimenté par de nouvelles rivalités géopolitiques. Selon lui, cette nouvelle délocalisation ne ferait que concentrer la production au sein d'une communauté fermée de pays avancés. De son côté, Marisa Coulton, du Financial Post, estime que cette tendance peut réduire la résilience des chaînes d'approvisionnement en rétrécissant les sources potentielles de certains biens.
Le Forum économique mondial note que le gouvernement des États-Unis, par exemple, aurait exprimé son intérêt à protéger sa production en se procurant des composants et des matières premières auprès de pays « amis » avec lesquels il partage des valeurs communes. Apple, par exemple, aurait déjà délocalisé une partie de sa production d'iPhone en Inde. Bien qu'à l'heure actuelle, seulement 5 % des produits d'Apple soient fabriqués hors de la Chine, une récente analyse de JP Morgan suggère que la proportion pourrait atteindre 25 % d'ici 2025.
Concernant la réponse des entreprises canadiennes à l'économie d'affinité, McCarthy Tetrault note qu'elle n'est pas tout à fait évidente, car il y a peu d'indications du gouvernement canadien sur les mesures globales à prendre. Tout de même, ces entreprises pourraient déjà évaluer leurs fournisseurs (y compris les fournisseurs de leurs fournisseurs) pour évaluer si le degré d'exposition de leur chaîne d'approvisionnement pourrait mériter une éventuelle intervention du gouvernement.