Le virage difficile du Canada vers la transition énergétique, les véhicules électriques et les minéraux critiques
Alors que le gouvernement fédéral annonçait sa nouvelle stratégie sur les minéraux critiques, un rapport de deux chercheurs de la Calgary’s School of Public Policy estimait qu’il est peu probable que le Canada profite beaucoup de l’explosion de la demande mondiale de minéraux critiques en raison d’une pénurie de réserves. La plupart des minéraux de transition critiques d’Amérique du Nord devront provenir de réserves en Amérique du Sud, en Afrique et dans les Caraïbes ainsi qu’en Australie et en Chine.
En utilisant les données du US Geological Survey, ils soutiennent que le Canada n’est un acteur de premier plan pour aucun des principaux minéraux essentiels. Par exemple, le Canada possède 2,9 % des réserves mondiales de cobalt et 2,1 % des réserves de nickel. La seule mine de lithium au Canada appartient à des intérêts chinois.
Les deux chercheurs estiment que la capacité du Canada à gagner une plus grande part du marché des minéraux critiques pourrait dépendre de la réduction du fardeau réglementaire des sociétés minières. Les processus d’autorisation pour les grands projets de ressources au Canada peuvent prendre des décennies et impliquent souvent de multiples études qui se chevauchent. Aussi, bien que le Canada dispose d’un cadre fiscal international compétitif pour les sociétés minières, les nouvelles taxes sur le carbone qui doivent entrer en vigueur nuiront probablement à sa compétitivité, en particulier par rapport aux territoires favorables à l’exploitation minière, comme le Nevada.
D’autre part, dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, le président et chef de la direction de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules estime que le Canada roule avec une batterie faible comparativement au reste du monde. Un manque d’ambition à l’égard des infrastructures de recharge et des incitatifs pour les consommateurs expliquerait pourquoi le Canada est passé de la huitième place en 2021 à la treizième en 2022 parmi les 14 principaux marchés automobiles mondiaux dans le classement l’EV Readiness Index de Ernst & Young.
Selon les dernières projections des besoins en infrastructure de recharge publique du Canada, le Canada aura besoin d’une borne de recharge publique pour chaque tranche de 24 véhicules électriques sur la route d’ici 2030, comparativement à une pour 12 en Califournie selon les estimations de la California Energy Commission. Mais avec 1,1 million de kilomètres de routes publiques à deux voies, un climat plus froid et 18 % de la population vivant dans des zones rurales nécessitant des trajets plus longs, le Canada aura besoin de plus d’infrastructures de recharge publiques que la Californie, pas moins, affirme le président de l’association. Qui plus est, en septembre 2022, seuls 2 500 chargeurs étaient opérationnels sur les 84 500 chargeurs prévus financés par le gouvernement.
Tout aussi préoccupant : l’approche désuète du Canada en matière de facturation de l’électricité pour les véhicules électriques, le manque de normes en matière de bornes de recharge et les coûts estimés d’un réseau électrique entièrement renouvelable disposant de bornes de recharge.
Alors que le gouvernement fédéral annonçait sa nouvelle stratégie sur les minéraux critiques, un rapport de deux chercheurs de la Calgary’s School of Public Policy estimait qu’il est peu probable que le Canada profite beaucoup de l’explosion de la demande mondiale de minéraux critiques en raison d’une pénurie de réserves. La plupart des minéraux de transition critiques d’Amérique du Nord devront provenir de réserves en Amérique du Sud, en Afrique et dans les Caraïbes ainsi qu’en Australie et en Chine.
En utilisant les données du US Geological Survey, ils soutiennent que le Canada n’est un acteur de premier plan pour aucun des principaux minéraux essentiels. Par exemple, le Canada possède 2,9 % des réserves mondiales de cobalt et 2,1 % des réserves de nickel. La seule mine de lithium au Canada appartient à des intérêts chinois.
Les deux chercheurs estiment que la capacité du Canada à gagner une plus grande part du marché des minéraux critiques pourrait dépendre de la réduction du fardeau réglementaire des sociétés minières. Les processus d’autorisation pour les grands projets de ressources au Canada peuvent prendre des décennies et impliquent souvent de multiples études qui se chevauchent. Aussi, bien que le Canada dispose d’un cadre fiscal international compétitif pour les sociétés minières, les nouvelles taxes sur le carbone qui doivent entrer en vigueur nuiront probablement à sa compétitivité, en particulier par rapport aux territoires favorables à l’exploitation minière, comme le Nevada.
D’autre part, dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, le président et chef de la direction de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules estime que le Canada roule avec une batterie faible comparativement au reste du monde. Un manque d’ambition à l’égard des infrastructures de recharge et des incitatifs pour les consommateurs expliquerait pourquoi le Canada est passé de la huitième place en 2021 à la treizième en 2022 parmi les 14 principaux marchés automobiles mondiaux dans le classement l’EV Readiness Index de Ernst & Young.
Selon les dernières projections des besoins en infrastructure de recharge publique du Canada, le Canada aura besoin d’une borne de recharge publique pour chaque tranche de 24 véhicules électriques sur la route d’ici 2030, comparativement à une pour 12 en Califournie selon les estimations de la California Energy Commission. Mais avec 1,1 million de kilomètres de routes publiques à deux voies, un climat plus froid et 18 % de la population vivant dans des zones rurales nécessitant des trajets plus longs, le Canada aura besoin de plus d’infrastructures de recharge publiques que la Californie, pas moins, affirme le président de l’association. Qui plus est, en septembre 2022, seuls 2 500 chargeurs étaient opérationnels sur les 84 500 chargeurs prévus financés par le gouvernement.
Tout aussi préoccupant : l’approche désuète du Canada en matière de facturation de l’électricité pour les véhicules électriques, le manque de normes en matière de bornes de recharge et les coûts estimés d’un réseau électrique entièrement renouvelable disposant de bornes de recharge.