Le rôle politique des entreprises aux États-Unis et le débat entre rentabilité et responsabilité sociale
Un article du Harvard Law School Forum on Corporate Governance propose une vision non partisane et fondée sur les principes de la bonne présence sociale des entreprises afin d’éclairer et de dépolitiser le débat entourant le rôle des entreprises dans la société.
En effet, tant à droite qu’à gauche, aux États-Unis, on se demande à l’heure actuelle si les entreprises doivent se concentrer exclusivement sur la recherche des plus grands profits pour les actionnaires, ou si elles doivent rechercher le bien-être des parties prenantes en s’immisçant dans les questions politiques et les processus électoraux. Ultimement, il s’agit de savoir s’il est légitime que les PDG des entreprises utilisent le capital d’autrui pour promouvoir des causes politiques et sociales qui sont proches de leur vision du bien.
Dans ce contexte, l’article estime qu’avant d’aborder des questions externes de politique publique générale, les entreprises doivent porter attention à la façon dont leur comportement affecte leurs actionnaires, leur main-d’œuvre, leurs clients, leurs créanciers et leurs communautés. Plus précisément, les entreprises doivent faire preuve de respect dans leurs interactions avec leurs parties prenantes et la société.
Parmi les exemples de ce comportement d’entreprise, l’article mentionne des éléments aussi évidents que s’engager à verser un bon salaire à la main-d’œuvre, y compris aux travailleurs contractuels, en plus de contribuer aux efforts d’épargne des employés; faire preuve d’ouverture à l’égard des employés, quels que soient leur origine ethnique, leur sexe ou leur orientation sexuelle; ou veiller à créer un milieu de travail tolérant afin que les employés puissent travailler ensemble de manière productive.
Éventuellement, lorsqu’une entreprise décide de prendre position sur des sujets politiques qui ne sont pas intrinsèquement liés à ses activités productives, le conseil d’administration devrait s’engager dans un processus délibératif afin de juger de la pertinence de la question politique. Il s’agit de déterminer si le positionnement politique reflète le point de l’entreprise et non uniquement celui du PDG. De plus, l’entreprise devra indiquer que la position politique qu’elle privilégie n’est pas nécessairement partagée par les employés ou les clients.
Selon cette approche, l’idéal est l’élimination des dépenses politiques des entreprises afin que les actionnaires, les travailleurs et les clients soient les acteurs responsables de véhiculer leurs revendications dans le processus politique. Si jamais cela n’est pas possible, les dépenses politiques devraient se fonder sur un plan – approuvé par une majorité écrasante des actionnaires – qui autorise des contributions aux candidats et aux comités qui représentent les valeurs explicites de l’entreprise.
Un article du Harvard Law School Forum on Corporate Governance propose une vision non partisane et fondée sur les principes de la bonne présence sociale des entreprises afin d’éclairer et de dépolitiser le débat entourant le rôle des entreprises dans la société.
En effet, tant à droite qu’à gauche, aux États-Unis, on se demande à l’heure actuelle si les entreprises doivent se concentrer exclusivement sur la recherche des plus grands profits pour les actionnaires, ou si elles doivent rechercher le bien-être des parties prenantes en s’immisçant dans les questions politiques et les processus électoraux. Ultimement, il s’agit de savoir s’il est légitime que les PDG des entreprises utilisent le capital d’autrui pour promouvoir des causes politiques et sociales qui sont proches de leur vision du bien.
Dans ce contexte, l’article estime qu’avant d’aborder des questions externes de politique publique générale, les entreprises doivent porter attention à la façon dont leur comportement affecte leurs actionnaires, leur main-d’œuvre, leurs clients, leurs créanciers et leurs communautés. Plus précisément, les entreprises doivent faire preuve de respect dans leurs interactions avec leurs parties prenantes et la société.
Parmi les exemples de ce comportement d’entreprise, l’article mentionne des éléments aussi évidents que s’engager à verser un bon salaire à la main-d’œuvre, y compris aux travailleurs contractuels, en plus de contribuer aux efforts d’épargne des employés; faire preuve d’ouverture à l’égard des employés, quels que soient leur origine ethnique, leur sexe ou leur orientation sexuelle; ou veiller à créer un milieu de travail tolérant afin que les employés puissent travailler ensemble de manière productive.
Éventuellement, lorsqu’une entreprise décide de prendre position sur des sujets politiques qui ne sont pas intrinsèquement liés à ses activités productives, le conseil d’administration devrait s’engager dans un processus délibératif afin de juger de la pertinence de la question politique. Il s’agit de déterminer si le positionnement politique reflète le point de l’entreprise et non uniquement celui du PDG. De plus, l’entreprise devra indiquer que la position politique qu’elle privilégie n’est pas nécessairement partagée par les employés ou les clients.
Selon cette approche, l’idéal est l’élimination des dépenses politiques des entreprises afin que les actionnaires, les travailleurs et les clients soient les acteurs responsables de véhiculer leurs revendications dans le processus politique. Si jamais cela n’est pas possible, les dépenses politiques devraient se fonder sur un plan – approuvé par une majorité écrasante des actionnaires – qui autorise des contributions aux candidats et aux comités qui représentent les valeurs explicites de l’entreprise.