Le rendement élevé de la nature
Dans un commentaire publié sur le site de Project Syndicate, une directrice de la Banque mondiale affirme la nécessité d’investir dans la nature, en parallèle avec l’action climatique. Après tout, la moitié du PIB mondial est générée par des secteurs – de l’agriculture et du bois à la pêche – qui dépendent modérément ou fortement des écosystèmes, et les deux tiers des cultures vivrières dépendent au moins en partie de la pollinisation animale.
La préservation de la biodiversité et des écosystèmes est la clé pour créer de nouvelles possibilités économiques. Les estimations montrent que l’adoption de méthodes de production alimentaire, de construction de villes et d’infrastructures et de production d’énergie plus durables pourrait générer 10,1 billions de dollars américains par an en nouvelles possibilités commerciales, créant 395 millions d’emplois d’ici 2030. L’économie océanique à elle seule a le potentiel de doubler (pour atteindre 3 billions de dollars) d’ici 2030.
Pour sa part, la revue Nature, dans un éditorial, estime que la réduction de l’impact de nos déchets sur la planète nécessite de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux – et, plus important encore, une refonte complète de la façon dont nous encourageons la production et l’utilisation des ressources. Par exemple, la production d’un ordinateur portable de quelques kilogrammes nécessite environ une tonne de métal brut, de plastique et de silicium, et la carrosserie d’une voiture moderne contient plus d’une douzaine d’alliages d’acier et d’aluminium, ce qui dresse d’énormes obstacles à son recyclage.
Ces exemples illustrent le gaspillage du modèle économique « linéaire » actuel, qui est basé sur l’extraction de ressources vierges, leur traitement, leur consommation et leur élimination lorsqu’elles ne sont plus utiles. Une estimation du cabinet de conseil mondial Accenture en 2015 suggérait que 4,5 billions de dollars américains de valeur supplémentaire pourraient être libérés en créant des produits utilisant les « déchets » comme ressource. Dans une série d’articles sur l’économie circulaire publiée cette année, Nature soutient que les innovations dans les matériaux et les procédés font de la circularité une proposition plus réaliste dans de nombreux secteurs.
La Chine a des politiques d’économie circulaire depuis la fin des années 2000. Son dernier plan d’action pour l’économie circulaire, en vigueur jusqu’en 2025, fixe des objectifs ambitieux pour l’utilisation de la ferraille et des déchets de construction. Comme l’indique un article de Dani Rodrik dans Project Syndicate, plusieurs années de généreuses subventions en soutien aux secteurs chinois de l’éolien et du solaire ont également permis aux entreprises de ce pays de devenir des champions mondiaux, et à la Chine de se démarquer comme le principal producteur planétaire d’énergies renouvelables.
Selon le chercheur, si les subventions chinoises ont effectivement désavantagé de nombreuses entreprises occidentales, elles ont également constitué l’une des meilleures décisions qu’un gouvernement ait prises dans la lutte contre le changement climatique. En permettant aux entreprises du pays de se développer beaucoup plus rapidement que si elles n’avaient pas été adoptées, ces politiques ont contribué à réduire de 90 % le coût de l’énergie solaire, et à diviser par deux celui de l’éolien, ce qui a permis à ces technologies de devenir suffisamment viables commercialement pour rivaliser avec le carbone.
Dans un commentaire publié sur le site de Project Syndicate, une directrice de la Banque mondiale affirme la nécessité d’investir dans la nature, en parallèle avec l’action climatique. Après tout, la moitié du PIB mondial est générée par des secteurs – de l’agriculture et du bois à la pêche – qui dépendent modérément ou fortement des écosystèmes, et les deux tiers des cultures vivrières dépendent au moins en partie de la pollinisation animale.
La préservation de la biodiversité et des écosystèmes est la clé pour créer de nouvelles possibilités économiques. Les estimations montrent que l’adoption de méthodes de production alimentaire, de construction de villes et d’infrastructures et de production d’énergie plus durables pourrait générer 10,1 billions de dollars américains par an en nouvelles possibilités commerciales, créant 395 millions d’emplois d’ici 2030. L’économie océanique à elle seule a le potentiel de doubler (pour atteindre 3 billions de dollars) d’ici 2030.
Pour sa part, la revue Nature, dans un éditorial, estime que la réduction de l’impact de nos déchets sur la planète nécessite de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux – et, plus important encore, une refonte complète de la façon dont nous encourageons la production et l’utilisation des ressources. Par exemple, la production d’un ordinateur portable de quelques kilogrammes nécessite environ une tonne de métal brut, de plastique et de silicium, et la carrosserie d’une voiture moderne contient plus d’une douzaine d’alliages d’acier et d’aluminium, ce qui dresse d’énormes obstacles à son recyclage.
Ces exemples illustrent le gaspillage du modèle économique « linéaire » actuel, qui est basé sur l’extraction de ressources vierges, leur traitement, leur consommation et leur élimination lorsqu’elles ne sont plus utiles. Une estimation du cabinet de conseil mondial Accenture en 2015 suggérait que 4,5 billions de dollars américains de valeur supplémentaire pourraient être libérés en créant des produits utilisant les « déchets » comme ressource. Dans une série d’articles sur l’économie circulaire publiée cette année, Nature soutient que les innovations dans les matériaux et les procédés font de la circularité une proposition plus réaliste dans de nombreux secteurs.
La Chine a des politiques d’économie circulaire depuis la fin des années 2000. Son dernier plan d’action pour l’économie circulaire, en vigueur jusqu’en 2025, fixe des objectifs ambitieux pour l’utilisation de la ferraille et des déchets de construction. Comme l’indique un article de Dani Rodrik dans Project Syndicate, plusieurs années de généreuses subventions en soutien aux secteurs chinois de l’éolien et du solaire ont également permis aux entreprises de ce pays de devenir des champions mondiaux, et à la Chine de se démarquer comme le principal producteur planétaire d’énergies renouvelables.
Selon le chercheur, si les subventions chinoises ont effectivement désavantagé de nombreuses entreprises occidentales, elles ont également constitué l’une des meilleures décisions qu’un gouvernement ait prises dans la lutte contre le changement climatique. En permettant aux entreprises du pays de se développer beaucoup plus rapidement que si elles n’avaient pas été adoptées, ces politiques ont contribué à réduire de 90 % le coût de l’énergie solaire, et à diviser par deux celui de l’éolien, ce qui a permis à ces technologies de devenir suffisamment viables commercialement pour rivaliser avec le carbone.