Le point de bascule de la classe des consommateurs asiatiques
En octobre 2021, le World Data Lab (WDL) prévoyait que le monde ajouterait 132 millions de nouveaux consommateurs (définis comme dépensant 12 dollars américains par jour en parité de pouvoir d’achat en 2017) en 2022. Entretemps, la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques ont ralenti la croissance presque partout, avec des gens plus pauvres que prévu dans les scénarios d’avant-guerre.
Mais contrairement aux idées reçues, la classe moyenne en Asie s’est fortement redressée après le choc de la COVID-19 en 2020. Elle est déjà plus importante qu’avant la pandémie, soutient une analyse du Brookings.
La reprise post-COVID-19 de l’Asie fait partie d’un changement tectonique qui a commencé au tournant du siècle. On peut définir trois périodes distinctes de montée en puissance de la classe consommatrice asiatique.
Jusqu’en 2000, la classe mondiale des consommateurs était en grande partie occidentale avec une population de 1,7 milliard d’habitants au total. En 1980, plus de 70 % de la classe des consommateurs se trouvait dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Jusqu’en 2020, un changement crucial s’est produit. L’Asie de l’Est, en particulier la Chine, est entrée en force dans la classe moyenne mondiale. En conséquence, la classe mondiale des consommateurs est passée à près de 4 milliards de personnes, tandis que la part de l’Asie a atteint 50 %. La part de l’OCDE, quant à elle, a diminué de moitié, passant de 80 % à 40 %.
Cette décennie, ce sera le tour de l’Asie du Sud, et l’on assistera à une forte montée de la classe moyenne en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. D’ici l’année 2030, parmi les nouveaux consommateurs de la classe moyenne, 40 % viendront de la sous-région, et il y aura 1 milliard de nouveaux entrants dans la classe des consommateurs (sur 5 milliards dans le monde).
L’Asie est désormais le moteur de la croissance de la classe moyenne depuis l’an 2000, et cette tendance se poursuivra tout au long de la présente décennie. Le continent représente désormais le plus grand marché de consommation au monde, tant en termes de personnes que sur le plan des dépenses. En 2024, selon les projections de WDL, plus de la moitié des Asiatiques appartiendront à la « classe moyenne » ou aux « riches ». Pour la première fois dans l’histoire du continent asiatique, la classe des consommateurs sera plus nombreuse que les personnes vulnérables et pauvres.
Cependant, le profil des consommateurs asiatiques diffère de celui des consommateurs occidentaux de deux manières importantes :
- La classe moyenne inférieure est dominante. Un individu dans cette catégorie est un « consommateur débutant » qui achète pour la première fois des biens de consommation à rotation rapide et des biens durables, comme un réfrigérateur ou une moto.
- Même si ces consommateurs dépensent très peu, leur nombre est si important qu’ils seront les moteurs de la croissance de l’Asie au cours de la présente décennie.
En octobre 2021, le World Data Lab (WDL) prévoyait que le monde ajouterait 132 millions de nouveaux consommateurs (définis comme dépensant 12 dollars américains par jour en parité de pouvoir d’achat en 2017) en 2022. Entretemps, la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques ont ralenti la croissance presque partout, avec des gens plus pauvres que prévu dans les scénarios d’avant-guerre.
Mais contrairement aux idées reçues, la classe moyenne en Asie s’est fortement redressée après le choc de la COVID-19 en 2020. Elle est déjà plus importante qu’avant la pandémie, soutient une analyse du Brookings.
La reprise post-COVID-19 de l’Asie fait partie d’un changement tectonique qui a commencé au tournant du siècle. On peut définir trois périodes distinctes de montée en puissance de la classe consommatrice asiatique.
Jusqu’en 2000, la classe mondiale des consommateurs était en grande partie occidentale avec une population de 1,7 milliard d’habitants au total. En 1980, plus de 70 % de la classe des consommateurs se trouvait dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Jusqu’en 2020, un changement crucial s’est produit. L’Asie de l’Est, en particulier la Chine, est entrée en force dans la classe moyenne mondiale. En conséquence, la classe mondiale des consommateurs est passée à près de 4 milliards de personnes, tandis que la part de l’Asie a atteint 50 %. La part de l’OCDE, quant à elle, a diminué de moitié, passant de 80 % à 40 %.
Cette décennie, ce sera le tour de l’Asie du Sud, et l’on assistera à une forte montée de la classe moyenne en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. D’ici l’année 2030, parmi les nouveaux consommateurs de la classe moyenne, 40 % viendront de la sous-région, et il y aura 1 milliard de nouveaux entrants dans la classe des consommateurs (sur 5 milliards dans le monde).
L’Asie est désormais le moteur de la croissance de la classe moyenne depuis l’an 2000, et cette tendance se poursuivra tout au long de la présente décennie. Le continent représente désormais le plus grand marché de consommation au monde, tant en termes de personnes que sur le plan des dépenses. En 2024, selon les projections de WDL, plus de la moitié des Asiatiques appartiendront à la « classe moyenne » ou aux « riches ». Pour la première fois dans l’histoire du continent asiatique, la classe des consommateurs sera plus nombreuse que les personnes vulnérables et pauvres.
Cependant, le profil des consommateurs asiatiques diffère de celui des consommateurs occidentaux de deux manières importantes :
- La classe moyenne inférieure est dominante. Un individu dans cette catégorie est un « consommateur débutant » qui achète pour la première fois des biens de consommation à rotation rapide et des biens durables, comme un réfrigérateur ou une moto.
- Même si ces consommateurs dépensent très peu, leur nombre est si important qu’ils seront les moteurs de la croissance de l’Asie au cours de la présente décennie.