Le nucléaire est de retour, propulsé par les nouveaux besoins énergétiques et la perspective d’une hausse des gaz à effet de serre
Selon New Equipment Digest (NED), les effets conjugués de la menace énergétique en Europe et du changement climatique mondial ont créé les conditions propices pour la réémergence d’une source d’énergie qui semblait dépassée : le nucléaire.
Cette évolution est considérée comme surprenante étant donné que les perspectives très favorables dont jouissait le nucléaire dans les années 1960 se sont vues érodées par une série de crises les années suivantes. Pensons par exemple à la stupeur provoquée par l’effondrement partiel du réacteur à Three Mile Island, aux États-Unis, en 1979. Des dizaines de projets d’usines qui étaient à différentes étapes de développement – de la planche à dessin à la phase de construction – ont alors été arrêtés.
De nos jours, les États-Unis disposent de 93 réacteurs commerciaux en exploitation dans 55 centrales nucléaires et 28 États. L’âge moyen de ces réacteurs nucléaires est d’environ 40 ans. Ils ne représentent que 19 % de la production totale d’électricité de ce pays, tandis que 61 % provient de combustibles fossiles et 20 % de sources d’énergie renouvelables. Il était donc prévisible que la dépendance au nucléaire diminuerait à mesure que ces réacteurs commenceraient à être mis hors service.
Cependant, contre toute attente, le nucléaire fait un retour en force. D’un côté, cette réémergence s’explique par la pression de la communauté scientifique et des politiciens, qui exigent des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique. À un moment où l’on prévoit l’augmentation de la consommation mondiale d’électricité pour satisfaire les besoins énergétiques d’une classe moyenne en pleine expansion – elle devrait atteindre 5,3 milliards d’ici 2030 –, on s’inquiète des émissions de gaz à effet de serre si l’on privilégie les combustibles fossiles. Puisque la technologie des énergies renouvelables n’évolue pas assez rapidement pour soutenir la demande prévue, les décideurs évaluent à nouveau le potentiel du nucléaire.
Cette tendance a été accélérée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la décision de ce dernier pays d’interrompre ses livraisons de gaz à l’Allemagne, qui a été forcée de revoir sa stratégie nucléaire. Même son de cloche de la part du Japon, où la réputation du nucléaire avait été anéantie par la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011. Aujourd’hui, ce pays envisage de remettre neuf réacteurs en service.
Enfin, le Forum économique mondial note que plus de 50 réacteurs sont en construction un peu partout dans le monde. La Chine – dont les émissions totales de GES sont égales à celles des États-Unis, de l’Inde et de l’UE réunis – aurait 19 réacteurs en construction, et plusieurs autres en phase de planification.
Selon New Equipment Digest (NED), les effets conjugués de la menace énergétique en Europe et du changement climatique mondial ont créé les conditions propices pour la réémergence d’une source d’énergie qui semblait dépassée : le nucléaire.
Cette évolution est considérée comme surprenante étant donné que les perspectives très favorables dont jouissait le nucléaire dans les années 1960 se sont vues érodées par une série de crises les années suivantes. Pensons par exemple à la stupeur provoquée par l’effondrement partiel du réacteur à Three Mile Island, aux États-Unis, en 1979. Des dizaines de projets d’usines qui étaient à différentes étapes de développement – de la planche à dessin à la phase de construction – ont alors été arrêtés.
De nos jours, les États-Unis disposent de 93 réacteurs commerciaux en exploitation dans 55 centrales nucléaires et 28 États. L’âge moyen de ces réacteurs nucléaires est d’environ 40 ans. Ils ne représentent que 19 % de la production totale d’électricité de ce pays, tandis que 61 % provient de combustibles fossiles et 20 % de sources d’énergie renouvelables. Il était donc prévisible que la dépendance au nucléaire diminuerait à mesure que ces réacteurs commenceraient à être mis hors service.
Cependant, contre toute attente, le nucléaire fait un retour en force. D’un côté, cette réémergence s’explique par la pression de la communauté scientifique et des politiciens, qui exigent des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique. À un moment où l’on prévoit l’augmentation de la consommation mondiale d’électricité pour satisfaire les besoins énergétiques d’une classe moyenne en pleine expansion – elle devrait atteindre 5,3 milliards d’ici 2030 –, on s’inquiète des émissions de gaz à effet de serre si l’on privilégie les combustibles fossiles. Puisque la technologie des énergies renouvelables n’évolue pas assez rapidement pour soutenir la demande prévue, les décideurs évaluent à nouveau le potentiel du nucléaire.
Cette tendance a été accélérée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la décision de ce dernier pays d’interrompre ses livraisons de gaz à l’Allemagne, qui a été forcée de revoir sa stratégie nucléaire. Même son de cloche de la part du Japon, où la réputation du nucléaire avait été anéantie par la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011. Aujourd’hui, ce pays envisage de remettre neuf réacteurs en service.
Enfin, le Forum économique mondial note que plus de 50 réacteurs sont en construction un peu partout dans le monde. La Chine – dont les émissions totales de GES sont égales à celles des États-Unis, de l’Inde et de l’UE réunis – aurait 19 réacteurs en construction, et plusieurs autres en phase de planification.