Le coût inattendu des politiques de localisation des données
Alors que les services sont devenus nettement plus « commercialisables » au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, selon un document de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le coût des politiques de localisation des données, notamment en Asie, risque d’annuler les gains attribuables au développement numérique, soutient une recherche de l’Information Technology and Innovation Foundation (ITIF).
Les coûts commerciaux des services financiers, des services de communication et des services aux entreprises ont chuté de 30 % à 60 % entre 2000 et 2019. Les technologies de l’information et de la communication et la croissance du trafic aérien ont été les principaux moteurs de cette évolution.
Or, des politiques restrictives en matière de données qui entrent en vigueur au Bangladesh, à Hong Kong, en Indonésie, au Pakistan et au Vietnam augmenteront de manière mesurable les coûts d’importation et réduiront les volumes d’échanges, ce qui sapera le rôle économique plus large des données.
La recherche montre que :
- La restriction des flux de données a un impact statistiquement significatif sur l’économie d’un pays, en réduisant fortement son volume total d’échanges et en augmentant les prix des importations pour les industries en aval qui dépendent de plus en plus des données.
- La localisation des données a un impact sur l’ensemble de l’économie. Le modèle de l’ITIF montre que les volumes des échanges diminuent avec les importations. Puisqu’ils sont utilisés comme intrants dans la production nationale, les coûts d’importation plus élevés réduisent également les exportations.
- L’ITIF a constaté qu’une hausse d’une unité du caractère restrictif des données d’une industrie est associée à une diminution de 0,5 % du commerce l’année suivante, y compris une diminution de 0,6 % des importations et une augmentation de 0,9 % des prix à l’importation.
- Après cinq ans, les politiques restrictives en matière de données réduiront le volume des échanges du Bangladesh de 6 %, celui de Hong Kong de 5,7 %, celui de l’Indonésie de 5,8 %, celui du Pakistan de 3,7 % et celui du Vietnam de 9 %.
- Les décideurs doivent éviter la tentation d’essayer de contrôler les données localement. Ils devraient plutôt se concentrer sur des politiques de gouvernance intelligente des données.
- Une gouvernance intelligente des données implique la mise à jour des lois pour répondre à des préoccupations légitimes, mais d’une manière ouverte, ciblée et équilibrée, qui ne compromet pas les énormes avantages sociétaux et économiques des données et des technologies numériques.
L’un des auteurs de la recherche a déclaré au journal Nikkei Asia que pour tout, de la surveillance des chaînes d’approvisionnement à la recherche de médicaments, les entreprises s’appuient sur des systèmes informatiques mondiaux centralisés plutôt que sur la mise en place d’un système unique dans chaque pays. La localisation des données est considérée comme augmentant les inefficacités et donc les coûts.
Alors que les services sont devenus nettement plus « commercialisables » au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, selon un document de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le coût des politiques de localisation des données, notamment en Asie, risque d’annuler les gains attribuables au développement numérique, soutient une recherche de l’Information Technology and Innovation Foundation (ITIF).
Les coûts commerciaux des services financiers, des services de communication et des services aux entreprises ont chuté de 30 % à 60 % entre 2000 et 2019. Les technologies de l’information et de la communication et la croissance du trafic aérien ont été les principaux moteurs de cette évolution.
Or, des politiques restrictives en matière de données qui entrent en vigueur au Bangladesh, à Hong Kong, en Indonésie, au Pakistan et au Vietnam augmenteront de manière mesurable les coûts d’importation et réduiront les volumes d’échanges, ce qui sapera le rôle économique plus large des données.
La recherche montre que :
- La restriction des flux de données a un impact statistiquement significatif sur l’économie d’un pays, en réduisant fortement son volume total d’échanges et en augmentant les prix des importations pour les industries en aval qui dépendent de plus en plus des données.
- La localisation des données a un impact sur l’ensemble de l’économie. Le modèle de l’ITIF montre que les volumes des échanges diminuent avec les importations. Puisqu’ils sont utilisés comme intrants dans la production nationale, les coûts d’importation plus élevés réduisent également les exportations.
- L’ITIF a constaté qu’une hausse d’une unité du caractère restrictif des données d’une industrie est associée à une diminution de 0,5 % du commerce l’année suivante, y compris une diminution de 0,6 % des importations et une augmentation de 0,9 % des prix à l’importation.
- Après cinq ans, les politiques restrictives en matière de données réduiront le volume des échanges du Bangladesh de 6 %, celui de Hong Kong de 5,7 %, celui de l’Indonésie de 5,8 %, celui du Pakistan de 3,7 % et celui du Vietnam de 9 %.
- Les décideurs doivent éviter la tentation d’essayer de contrôler les données localement. Ils devraient plutôt se concentrer sur des politiques de gouvernance intelligente des données.
- Une gouvernance intelligente des données implique la mise à jour des lois pour répondre à des préoccupations légitimes, mais d’une manière ouverte, ciblée et équilibrée, qui ne compromet pas les énormes avantages sociétaux et économiques des données et des technologies numériques.
L’un des auteurs de la recherche a déclaré au journal Nikkei Asia que pour tout, de la surveillance des chaînes d’approvisionnement à la recherche de médicaments, les entreprises s’appuient sur des systèmes informatiques mondiaux centralisés plutôt que sur la mise en place d’un système unique dans chaque pays. La localisation des données est considérée comme augmentant les inefficacités et donc les coûts.