Le besoin de mieux accommoder les scientifiques neurodivergents dans une culture qui privilégie le capacitisme
Selon Nature, les personnes neurodivergentes feraient face à des obstacles persistants dans le domaine de la recherche scientifique, ce qui entrave sérieusement leur réussite. Apparemment, les lieux de travail privilégient une culture du capacitisme qui dévalorise le potentiel et la contribution des personnes handicapées.
La neurodivergence – un terme qui décrit des personnes dont le cerveau se développe ou fonctionne différemment de celui de la plupart des gens – peut être génétique ou innée. Il s’agirait d’une caractéristique commune, car elle affecte entre 15 % et 20 % de la population mondiale. Cependant, les pratiques d’embauche défavorisent systématiquement cette population, qui est plus susceptible d’être au chômage que les personnes atteintes de tout autre handicap.
Il est à noter que la pandémie de COVID-19 a popularisé des méthodes de travail que, dit-on, les personnes handicapées réclamaient depuis des décennies. En effet, le télétravail et la visioconférence facilitent l’implication des employés neurodivergents dans leurs milieux de travail. C’est pourquoi, à un moment où la pression sanitaire semble moins intense, beaucoup craignent un retour aux anciennes méthodes de travail et aux réunions exclusivement présentielles qui les excluraient.
Les scientifiques neurodivergents font face à des difficultés qui varient considérablement d’un individu à l’autre, selon la géographie et la culture. Malheureusement, un trait qu’ils ont en commun est un taux de chômage très élevé. Par exemple, dans le cas de l’autisme, des études internationales rapportent des taux de chômage allant jusqu’à 60 % pour les adultes autistes. Au Royaume-Uni, l’Office for National Statistics rapporte que seulement 21,7 % des personnes autistes avaient un emploi en 2021, bien que ces chiffres puissent être sous-évalués.
Les témoignages recueillis par Nature offrent un aperçu des mesures prises dans certaines régions pour faciliter l’intégration des scientifiques neurodivergents. Ainsi donc, au Royaume-Uni, toutes les personnes handicapées peuvent avoir accès à une subvention gouvernementale. Celle-ci peut être utilisée pour payer des logiciels, par exemple, ou les services d’un travailleur de soutien qui prend en charge l’exécution de certaines tâches liées aux activités universitaires.
Des chercheurs neurodivergents estiment qu’il faudrait un changement de la culture universitaire, qui privilégie fortement la publication d’articles scientifiques et les oblige à amorcer constamment de nouveaux projets. Dans ce contexte, il serait utile d’embaucher plus de personnel de soutien pour accomplir des tâches administratives telles que remplir des formulaires, organiser des calendriers et fournir des transcriptions des réunions plus détaillées.
Ultimement, la compréhension des besoins des scientifiques neurodivergents ne sera possible que lorsque les personnes non handicapées auront passé assez de temps à s’impliquer avec eux afin de mieux comprendre leurs expériences et défis au quotidien.
Selon Nature, les personnes neurodivergentes feraient face à des obstacles persistants dans le domaine de la recherche scientifique, ce qui entrave sérieusement leur réussite. Apparemment, les lieux de travail privilégient une culture du capacitisme qui dévalorise le potentiel et la contribution des personnes handicapées.
La neurodivergence – un terme qui décrit des personnes dont le cerveau se développe ou fonctionne différemment de celui de la plupart des gens – peut être génétique ou innée. Il s’agirait d’une caractéristique commune, car elle affecte entre 15 % et 20 % de la population mondiale. Cependant, les pratiques d’embauche défavorisent systématiquement cette population, qui est plus susceptible d’être au chômage que les personnes atteintes de tout autre handicap.
Il est à noter que la pandémie de COVID-19 a popularisé des méthodes de travail que, dit-on, les personnes handicapées réclamaient depuis des décennies. En effet, le télétravail et la visioconférence facilitent l’implication des employés neurodivergents dans leurs milieux de travail. C’est pourquoi, à un moment où la pression sanitaire semble moins intense, beaucoup craignent un retour aux anciennes méthodes de travail et aux réunions exclusivement présentielles qui les excluraient.
Les scientifiques neurodivergents font face à des difficultés qui varient considérablement d’un individu à l’autre, selon la géographie et la culture. Malheureusement, un trait qu’ils ont en commun est un taux de chômage très élevé. Par exemple, dans le cas de l’autisme, des études internationales rapportent des taux de chômage allant jusqu’à 60 % pour les adultes autistes. Au Royaume-Uni, l’Office for National Statistics rapporte que seulement 21,7 % des personnes autistes avaient un emploi en 2021, bien que ces chiffres puissent être sous-évalués.
Les témoignages recueillis par Nature offrent un aperçu des mesures prises dans certaines régions pour faciliter l’intégration des scientifiques neurodivergents. Ainsi donc, au Royaume-Uni, toutes les personnes handicapées peuvent avoir accès à une subvention gouvernementale. Celle-ci peut être utilisée pour payer des logiciels, par exemple, ou les services d’un travailleur de soutien qui prend en charge l’exécution de certaines tâches liées aux activités universitaires.
Des chercheurs neurodivergents estiment qu’il faudrait un changement de la culture universitaire, qui privilégie fortement la publication d’articles scientifiques et les oblige à amorcer constamment de nouveaux projets. Dans ce contexte, il serait utile d’embaucher plus de personnel de soutien pour accomplir des tâches administratives telles que remplir des formulaires, organiser des calendriers et fournir des transcriptions des réunions plus détaillées.
Ultimement, la compréhension des besoins des scientifiques neurodivergents ne sera possible que lorsque les personnes non handicapées auront passé assez de temps à s’impliquer avec eux afin de mieux comprendre leurs expériences et défis au quotidien.