L’avenir économique du Canada exigerait une nouvelle approche de la science et de la recherche
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Robert Asselin soutient que la caractéristique déterminante de la croissance économique moderne est l’application systématique de la science pour faire progresser la technologie. En termes simples, la traduction du capital intellectuel et des idées en production et en croissance économiques sera un facteur déterminant de la réussite des nations dans l’économie moderne. Les décideurs politiques doivent reconnaître que les connaissances scientifiques et les institutions fondées sur la science sont plus que de simples biens publics; ce sont des catalyseurs économiques essentiels dans un monde de concurrence géopolitique accrue.
Par conséquent, les façons dont nous faisons de la science doivent occuper une place centrale dans la manière dont nous concevons le potentiel de notre croissance économique. Il est essentiel que le Canada modifie ses politiques sous-jacentes pour mieux soutenir le développement et le progrès technologiques si nous voulons être compétitifs en matière de croissance et de productivité. Cela nécessite une nouvelle réflexion sur la manière dont nous menons notre politique industrielle et sur les types d’institutions dont nous avons besoin pour y parvenir. Par‑dessus tout, cela nous oblige à veiller à ce que la recherche se traduise en avantages économiques.
De nombreux pays à revenu élevé, dont l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, Singapour et, dernièrement, la Chine, comptent depuis longtemps sur des politiques industrielles pour accélérer leur croissance économique. Aux États-Unis, l’adoption récente de l’Inflation Reduction Act et de la CHIPS and Science Act injectera des centaines de milliards de dollars au cours de la prochaine décennie dans des programmes ciblés et réorganisera le modèle de politique scientifique en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La nouvelle orientation de la politique industrielle américaine reflète une intervention gouvernementale plus large au-delà de la recherche et du développement pour soutenir le développement technologique de l’idée au marché.
La structure organisationnelle des sciences et de la technologie au Canada ne s’est pas adaptée au 21e siècle. Notre capacité à entreprendre des recherches industrielles à grande échelle est presque inexistante, et nos mécanismes de transfert de technologie n’ont pas suivi le rythme de l’évolution de la création de connaissances. Nous misons encore trop sur l’innovation incrémentale ou les valeurs sûres. De plus, nos forces de recherche (surtout en sciences sociales) ne correspondent pas à nos avantages et à nos besoins industriels.
Le modèle scientifique indépendant que nous avons adopté après la Seconde Guerre mondiale ne fournit pas un cadre adéquat pour le paradigme économique actuel. Une politique industrielle intentionnelle nécessite une nouvelle infrastructure institutionnelle pour soutenir l’application moderne de la science et de la technologie dans des industries hautement compétitives et avancées, et une approche axée sur des missions mandatées – et non sur des préférences diffuses motivées par la curiosité. Convertir des idées et des connaissances en produits, services et propriété intellectuelle demeure un défi formidable qui exige de nouvelles approches.
Dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail, Robert Asselin soutient que la caractéristique déterminante de la croissance économique moderne est l’application systématique de la science pour faire progresser la technologie. En termes simples, la traduction du capital intellectuel et des idées en production et en croissance économiques sera un facteur déterminant de la réussite des nations dans l’économie moderne. Les décideurs politiques doivent reconnaître que les connaissances scientifiques et les institutions fondées sur la science sont plus que de simples biens publics; ce sont des catalyseurs économiques essentiels dans un monde de concurrence géopolitique accrue.
Par conséquent, les façons dont nous faisons de la science doivent occuper une place centrale dans la manière dont nous concevons le potentiel de notre croissance économique. Il est essentiel que le Canada modifie ses politiques sous-jacentes pour mieux soutenir le développement et le progrès technologiques si nous voulons être compétitifs en matière de croissance et de productivité. Cela nécessite une nouvelle réflexion sur la manière dont nous menons notre politique industrielle et sur les types d’institutions dont nous avons besoin pour y parvenir. Par‑dessus tout, cela nous oblige à veiller à ce que la recherche se traduise en avantages économiques.
De nombreux pays à revenu élevé, dont l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, Singapour et, dernièrement, la Chine, comptent depuis longtemps sur des politiques industrielles pour accélérer leur croissance économique. Aux États-Unis, l’adoption récente de l’Inflation Reduction Act et de la CHIPS and Science Act injectera des centaines de milliards de dollars au cours de la prochaine décennie dans des programmes ciblés et réorganisera le modèle de politique scientifique en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La nouvelle orientation de la politique industrielle américaine reflète une intervention gouvernementale plus large au-delà de la recherche et du développement pour soutenir le développement technologique de l’idée au marché.
La structure organisationnelle des sciences et de la technologie au Canada ne s’est pas adaptée au 21e siècle. Notre capacité à entreprendre des recherches industrielles à grande échelle est presque inexistante, et nos mécanismes de transfert de technologie n’ont pas suivi le rythme de l’évolution de la création de connaissances. Nous misons encore trop sur l’innovation incrémentale ou les valeurs sûres. De plus, nos forces de recherche (surtout en sciences sociales) ne correspondent pas à nos avantages et à nos besoins industriels.
Le modèle scientifique indépendant que nous avons adopté après la Seconde Guerre mondiale ne fournit pas un cadre adéquat pour le paradigme économique actuel. Une politique industrielle intentionnelle nécessite une nouvelle infrastructure institutionnelle pour soutenir l’application moderne de la science et de la technologie dans des industries hautement compétitives et avancées, et une approche axée sur des missions mandatées – et non sur des préférences diffuses motivées par la curiosité. Convertir des idées et des connaissances en produits, services et propriété intellectuelle demeure un défi formidable qui exige de nouvelles approches.