La vitalité de l’« économie de débrouille » en France
L’inflation a des effets sur les ménages, mais elle n’est venue qu’exacerber une tension déjà ancienne pesant sur le pouvoir d’achat des ménages modestes. Confrontés à des fins de mois de plus en plus difficiles, de nombreux Français ont recours à tous les expédients possibles pour se maintenir à flot. Dans cette note publiée sur le site de la Fondation Jean Jaurès, l’on analyse les manifestations et l’ampleur des comportements liés à cette « économie de débrouille », ainsi que leur signification sociologique profonde.
La vente en ligne entre particuliers : les « colporteurs 2.0 »
À l’économie de la sociabilité proche et de l’entraide s’ajoutent ainsi toutes les stratégies pour acheter moins cher sur le marché de l’occasion ou pour vendre certains objets. D’après une enquête Ifop réalisée au printemps 2023, ce n’est pas moins d’un Français sur cinq qui s’adonne mensuellement à cette activité de vente d’objets à des particuliers via Internet.
Bric-à-brac, vide-greniers et foires à tout : la France des « bradeux »
Au total, un Français sur cinq pratique régulièrement une forme d’économie informelle, à l’image des paysans du XIXe et du début du XXe siècle qui vendaient une partie de leur production sur des marchés locaux ou à des voisins, pour récupérer un peu d’argent leur permettant de payer leurs dépenses courantes. On constate d’ailleurs depuis quelques années un très fort développement des vide-greniers, braderies et autres foires à tout, qui sont fréquentés par un public fourni achetant à des prix bradés certains objets d’occasion qu’il ne peut ou ne veut pas acheter neufs.
Les cadeaux de seconde main : une pratique en voie de banalisation
Offrir un cadeau de seconde main était un comportement culturellement encore tabou en France il y a quelques années. C’est désormais une pratique en plein essor. Ainsi, selon un sondage Ifop, 43 % des répondants ont déjà offert un cadeau de seconde main, dont 27 % qui l’ont fait plusieurs fois.
Forêt : le retour des affouagistes
Face à l’envolée des prix du fioul domestique et de l’électricité, dans de nombreuses régions, on note un regain du chauffage au bois que l’on coupe soi-même.
Automobile : économie de la bricole et covoiturage
On observe la montée en puissance des garages automobiles associatifs ou collaboratifs, où le propriétaire du véhicule va pouvoir réparer ou entretenir son automobile à moindre coût en participant lui-même aux travaux. En outre, 24 % des automobilistes pratiquent « régulièrement » (7 %) ou « de temps en temps » (17 %) le covoiturage en tant que conducteurs.
Le Ouigo, une nouvelle troisième classe?
En matière de mobilité, l’essor de l’économie de débrouille s’illustre également par le développement et le succès des transports collectifs à bas prix. La SNCF a ainsi mis en service son offre de voyage à grande vitesse à prix réduit, le Ouigo, en 2013. Ces rames bleues et roses transportent aujourd’hui près de 25 % des passagers à grande vitesse de l’entreprise.
Un recours accru aux magasins à bas prix
La proportion des citoyens effectuant une « part importante » de leurs achats de produits alimentaires et d’entretien dans ce type de magasins est ainsi passée de 43 % de la population en 2010 à 49 % aujourd’hui.
L’inflation a des effets sur les ménages, mais elle n’est venue qu’exacerber une tension déjà ancienne pesant sur le pouvoir d’achat des ménages modestes. Confrontés à des fins de mois de plus en plus difficiles, de nombreux Français ont recours à tous les expédients possibles pour se maintenir à flot. Dans cette note publiée sur le site de la Fondation Jean Jaurès, l’on analyse les manifestations et l’ampleur des comportements liés à cette « économie de débrouille », ainsi que leur signification sociologique profonde.
La vente en ligne entre particuliers : les « colporteurs 2.0 »
À l’économie de la sociabilité proche et de l’entraide s’ajoutent ainsi toutes les stratégies pour acheter moins cher sur le marché de l’occasion ou pour vendre certains objets. D’après une enquête Ifop réalisée au printemps 2023, ce n’est pas moins d’un Français sur cinq qui s’adonne mensuellement à cette activité de vente d’objets à des particuliers via Internet.
Bric-à-brac, vide-greniers et foires à tout : la France des « bradeux »
Au total, un Français sur cinq pratique régulièrement une forme d’économie informelle, à l’image des paysans du XIXe et du début du XXe siècle qui vendaient une partie de leur production sur des marchés locaux ou à des voisins, pour récupérer un peu d’argent leur permettant de payer leurs dépenses courantes. On constate d’ailleurs depuis quelques années un très fort développement des vide-greniers, braderies et autres foires à tout, qui sont fréquentés par un public fourni achetant à des prix bradés certains objets d’occasion qu’il ne peut ou ne veut pas acheter neufs.
Les cadeaux de seconde main : une pratique en voie de banalisation
Offrir un cadeau de seconde main était un comportement culturellement encore tabou en France il y a quelques années. C’est désormais une pratique en plein essor. Ainsi, selon un sondage Ifop, 43 % des répondants ont déjà offert un cadeau de seconde main, dont 27 % qui l’ont fait plusieurs fois.
Forêt : le retour des affouagistes
Face à l’envolée des prix du fioul domestique et de l’électricité, dans de nombreuses régions, on note un regain du chauffage au bois que l’on coupe soi-même.
Automobile : économie de la bricole et covoiturage
On observe la montée en puissance des garages automobiles associatifs ou collaboratifs, où le propriétaire du véhicule va pouvoir réparer ou entretenir son automobile à moindre coût en participant lui-même aux travaux. En outre, 24 % des automobilistes pratiquent « régulièrement » (7 %) ou « de temps en temps » (17 %) le covoiturage en tant que conducteurs.
Le Ouigo, une nouvelle troisième classe?
En matière de mobilité, l’essor de l’économie de débrouille s’illustre également par le développement et le succès des transports collectifs à bas prix. La SNCF a ainsi mis en service son offre de voyage à grande vitesse à prix réduit, le Ouigo, en 2013. Ces rames bleues et roses transportent aujourd’hui près de 25 % des passagers à grande vitesse de l’entreprise.
Un recours accru aux magasins à bas prix
La proportion des citoyens effectuant une « part importante » de leurs achats de produits alimentaires et d’entretien dans ce type de magasins est ainsi passée de 43 % de la population en 2010 à 49 % aujourd’hui.