La technologie de capture et de stockage du carbone est trop chère et trop longue à construire
En pariant qu’elle pourrait résoudre son problème d’émissions grâce à la capture et au stockage du carbone, l’industrie pétrolière et gazière canadienne risque de se retrouver avec des actifs inexploitables et coûteux, selon un nouveau rapport.
Ce rapport, publié par l’International Institute for Sustainable Development (IISD) – un groupe de réflexion basé à Winnipeg qui se concentre sur le climat et le développement durable –, conclut que la technologie de capture et de stockage du carbone coûte trop cher et prend trop de temps à construire pour qu’il y ait le moindre espoir qu’elle puisse aider l’industrie à atteindre l’objectif de réduction des émissions du Canada pour 2030.
La réduction des émissions de la production pétrolière et gazière canadienne est une priorité, mais elle présente des défis uniques. Les représentants de l’industrie considèrent le captage et le stockage du carbone (CSC) comme la principale solution de réduction des émissions du secteur, mais il y a un manque de preuves sur l’efficacité de cette approche et sa cohérence avec l’engagement de carboneutralité du Canada.
Sept projets de CSC sont en cours au Canada, principalement dans le secteur pétrolier et gazier, captant environ 0,5 % des émissions nationales. Le CSC dans la production de pétrole et de gaz ne tient pas compte des émissions provenant des utilisations en aval de ces combustibles. Le carbone capturé est principalement utilisé pour la récupération assistée du pétrole afin de faciliter l’extraction de pétrole supplémentaire.
Le CSC dans le secteur du pétrole et du gaz est coûteux – jusqu’à 200 $ CAD par tonne pour les projets en cours d’exploitation – ainsi qu’énergivore, lent à mettre en œuvre et non éprouvé à grande échelle, ce qui en fait une mauvaise stratégie pour décarboner la production de pétrole et de gaz, comme en témoignent les antécédents de la technologie au Canada et ailleurs dans le monde.
Malgré cela, le gouvernement fédéral apporte un soutien substantiel au CSC, ayant engagé au moins 9,1 milliards $ à ce jour, parallèlement aux 3,8 milliards $ des gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan. L’industrie est à la recherche de financement public supplémentaire. La loi sur la réduction de l’inflation de 2022 des États-Unis (IRA), en comparaison, offre beaucoup moins de soutien financier pour le CSC que ce qui est déjà sur la table au Canada : d’ici 2030, on estime que le crédit d’impôt à l’investissement du Canada pour le CSC fournira le double du montant de la subvention offerte par l’IRA.
Investir dans le CSC est risqué pour les contribuables et s’accompagne d’un coût d’opportunité important pour des solutions à court terme plus rentables.
En pariant qu’elle pourrait résoudre son problème d’émissions grâce à la capture et au stockage du carbone, l’industrie pétrolière et gazière canadienne risque de se retrouver avec des actifs inexploitables et coûteux, selon un nouveau rapport.
Ce rapport, publié par l’International Institute for Sustainable Development (IISD) – un groupe de réflexion basé à Winnipeg qui se concentre sur le climat et le développement durable –, conclut que la technologie de capture et de stockage du carbone coûte trop cher et prend trop de temps à construire pour qu’il y ait le moindre espoir qu’elle puisse aider l’industrie à atteindre l’objectif de réduction des émissions du Canada pour 2030.
La réduction des émissions de la production pétrolière et gazière canadienne est une priorité, mais elle présente des défis uniques. Les représentants de l’industrie considèrent le captage et le stockage du carbone (CSC) comme la principale solution de réduction des émissions du secteur, mais il y a un manque de preuves sur l’efficacité de cette approche et sa cohérence avec l’engagement de carboneutralité du Canada.
Sept projets de CSC sont en cours au Canada, principalement dans le secteur pétrolier et gazier, captant environ 0,5 % des émissions nationales. Le CSC dans la production de pétrole et de gaz ne tient pas compte des émissions provenant des utilisations en aval de ces combustibles. Le carbone capturé est principalement utilisé pour la récupération assistée du pétrole afin de faciliter l’extraction de pétrole supplémentaire.
Le CSC dans le secteur du pétrole et du gaz est coûteux – jusqu’à 200 $ CAD par tonne pour les projets en cours d’exploitation – ainsi qu’énergivore, lent à mettre en œuvre et non éprouvé à grande échelle, ce qui en fait une mauvaise stratégie pour décarboner la production de pétrole et de gaz, comme en témoignent les antécédents de la technologie au Canada et ailleurs dans le monde.
Malgré cela, le gouvernement fédéral apporte un soutien substantiel au CSC, ayant engagé au moins 9,1 milliards $ à ce jour, parallèlement aux 3,8 milliards $ des gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan. L’industrie est à la recherche de financement public supplémentaire. La loi sur la réduction de l’inflation de 2022 des États-Unis (IRA), en comparaison, offre beaucoup moins de soutien financier pour le CSC que ce qui est déjà sur la table au Canada : d’ici 2030, on estime que le crédit d’impôt à l’investissement du Canada pour le CSC fournira le double du montant de la subvention offerte par l’IRA.
Investir dans le CSC est risqué pour les contribuables et s’accompagne d’un coût d’opportunité important pour des solutions à court terme plus rentables.