La politique industrielle américaine serait contre-productive
Dans une analyse publiée sur le site Project Syndicate, Anne O. Krueger se demande si les 52 milliards de dollars US de subventions destinées aux fabricants de semiconducteurs constituent le meilleur moyen d'assurer une chaîne d'approvisionnement fiable aux États-Unis.
En fait, la compétitivité américaine en matière de fabrication de puces risque bien de se détériorer en raison de la CHIPS and Science Act. Après tout, les gouvernements n'ont pas de bons états de service pour ce qui est de « parier sur le bon cheval ». Trop souvent, de telles interventions aident à soutenir les perdants et les producteurs inefficaces, ce qui conduit à la monopolisation et à la concentration du pouvoir de marché, car les nouvelles entreprises (non subventionnées) sont dissuadées d'entrer sur ce marché. En outre, dans le cas des puces, ce secteur d'activité a fait des économies en procédant à des licenciements, à des annulations ou à des reports des plans d'expansion.
En réponse aux nouvelles subventions américaines, la Corée du Sud a récemment annoncé son intention de soutenir un investissement de 228 milliards de dollars de Samsung pour la construction du plus grand complexe de semiconducteurs avancés au monde. L'Union européenne a adopté une proposition de 46 milliards de dollars sur les puces européennes. En outre, d'autres pays ont commencé à déployer des formes similaires de soutien à leur propre industrie. En conséquence, les contribuables des États-Unis et de ces autres territoires pourraient finir par financer à outrance la fabrication de ces puces.
La course aux subventions n'est pas non plus la seule source de gaspillage. Le secteur des semiconducteurs actuel est si interdépendant au niveau mondial qu'il est pratiquement impossible de produire des puces sans machines et matériaux issus de sources internationales multiples. Parvenir à l'autosuffisance serait donc excessivement coûteux, même si cela était réalisable, ce qui n'est probablement pas le cas.
Les États-Unis sont depuis longtemps un chef de file mondial dans la recherche et le développement des puces électroniques. Mais au fil du temps, ils ont perdu des parts de marché au profit d'entreprises situées en Europe et en Asie, où les coûts de production sont estimés à 40 % moins cher. Intel, le premier pionnier des semiconducteurs, a publiquement reconnu ne pas pouvoir rivaliser sans subventions.
Comme si les subventions inefficaces ne suffisaient pas, les organes de régulation américains ont également annoncé des critères d'admissibilité excessifs pour les entreprises demandant ces subventions. Entre autres choses, on pousse ou on encourage les entreprises à offrir des services de garde d'enfants à leurs employés, à s'abstenir de rachats d'actions et à donner des prévisions de bénéfices futurs afin que le gouvernement puisse siphonner toute marge excédentaire.
Toutes ces dispositions réglementaires inutiles devraient être annulées. L'introduction d'un régime de production et d'échange de puces entre alliés constituerait une meilleure manière d'assurer une offre fiable, tout comme le financement de programmes de formation des travailleurs du secteur des puces. Si l'objectif est de garantir l'offre d'un intrant essentiel, la dernière chose dont le secteur d'activité a besoin, c'est du fardeau supplémentaire des frais de garde d'enfants, des restrictions sur les paiements aux actionnaires et d'une imposition excessive.
Dans une analyse publiée sur le site Project Syndicate, Anne O. Krueger se demande si les 52 milliards de dollars US de subventions destinées aux fabricants de semiconducteurs constituent le meilleur moyen d'assurer une chaîne d'approvisionnement fiable aux États-Unis.
En fait, la compétitivité américaine en matière de fabrication de puces risque bien de se détériorer en raison de la CHIPS and Science Act. Après tout, les gouvernements n'ont pas de bons états de service pour ce qui est de « parier sur le bon cheval ». Trop souvent, de telles interventions aident à soutenir les perdants et les producteurs inefficaces, ce qui conduit à la monopolisation et à la concentration du pouvoir de marché, car les nouvelles entreprises (non subventionnées) sont dissuadées d'entrer sur ce marché. En outre, dans le cas des puces, ce secteur d'activité a fait des économies en procédant à des licenciements, à des annulations ou à des reports des plans d'expansion.
En réponse aux nouvelles subventions américaines, la Corée du Sud a récemment annoncé son intention de soutenir un investissement de 228 milliards de dollars de Samsung pour la construction du plus grand complexe de semiconducteurs avancés au monde. L'Union européenne a adopté une proposition de 46 milliards de dollars sur les puces européennes. En outre, d'autres pays ont commencé à déployer des formes similaires de soutien à leur propre industrie. En conséquence, les contribuables des États-Unis et de ces autres territoires pourraient finir par financer à outrance la fabrication de ces puces.
La course aux subventions n'est pas non plus la seule source de gaspillage. Le secteur des semiconducteurs actuel est si interdépendant au niveau mondial qu'il est pratiquement impossible de produire des puces sans machines et matériaux issus de sources internationales multiples. Parvenir à l'autosuffisance serait donc excessivement coûteux, même si cela était réalisable, ce qui n'est probablement pas le cas.
Les États-Unis sont depuis longtemps un chef de file mondial dans la recherche et le développement des puces électroniques. Mais au fil du temps, ils ont perdu des parts de marché au profit d'entreprises situées en Europe et en Asie, où les coûts de production sont estimés à 40 % moins cher. Intel, le premier pionnier des semiconducteurs, a publiquement reconnu ne pas pouvoir rivaliser sans subventions.
Comme si les subventions inefficaces ne suffisaient pas, les organes de régulation américains ont également annoncé des critères d'admissibilité excessifs pour les entreprises demandant ces subventions. Entre autres choses, on pousse ou on encourage les entreprises à offrir des services de garde d'enfants à leurs employés, à s'abstenir de rachats d'actions et à donner des prévisions de bénéfices futurs afin que le gouvernement puisse siphonner toute marge excédentaire.
Toutes ces dispositions réglementaires inutiles devraient être annulées. L'introduction d'un régime de production et d'échange de puces entre alliés constituerait une meilleure manière d'assurer une offre fiable, tout comme le financement de programmes de formation des travailleurs du secteur des puces. Si l'objectif est de garantir l'offre d'un intrant essentiel, la dernière chose dont le secteur d'activité a besoin, c'est du fardeau supplémentaire des frais de garde d'enfants, des restrictions sur les paiements aux actionnaires et d'une imposition excessive.