La Grande Démission des chercheurs universitaires aux États-Unis
Quoique les spécialistes notent depuis quelques années une diminution de la population active aux États-Unis, cette dynamique s’est tellement accélérée avec la COVID-19 que l’on parle désormais de la Grande Démission. Faisant référence aux données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis, Harvard Business Review (HBR) signale qu’en 2021, pas moins de 47 millions d’Américains ont volontairement quitté leur emploi. Cette situation a généré une pénurie d’emplois sévère que l’on peut observer partout et qui bouleverse profondément la relation entre les travailleurs et le marché de l’emploi.
Il semblerait que ce phénomène ait touché aussi les travailleurs du savoir. Effectivement, Nature constate que les contraintes imposées par la COVID-19 ont affecté les conditions de travail des chercheurs. Il serait question, par exemple, des effets négatifs provoqués par l’augmentation des exigences dans l’enseignement et la pression pour obtenir des subventions dans un contexte de soutien organisationnel insuffisant. Ce contexte contraignant a favorisé, apparemment, une réévaluation généralisée des carrières et des modes de vie des scientifiques.
Cependant, les chercheurs consultés par Nature font état d’insatisfactions de longue date, notamment des environnements de travail toxiques, de l’intimidation et d’un manque de respect pour leur sécurité et leur bien-être. Du reste, ces commentaires font écho à une étude de l’année 2018 qui prédisait la démission d’entre la moitié et les deux tiers de la main-d’œuvre universitaire d’ici cinq ans à cause des départs à la retraite, de l’épuisement professionnel ou de l’insatisfaction au travail.
En outre, Nature mentionne que depuis longtemps, les jeunes chercheurs en début de carrière se plaignent de devoir accepter une charge de travail plus exigeante pour obtenir des chances de décrocher un poste permanent, ce qui, de surcroît, se fait de plus en plus rare. Cependant, le mécontentement des chercheurs — qui a été révélé dans l’enquête annuelle sur les carrières de Nature de 2021 — semble se manifester surtout chez ceux qui sont en milieu de carrière.
Plus précisément, 37 % des chercheurs en milieu de carrière étaient insatisfaits de leur poste actuel, un pourcentage supérieur à celui pour les chercheurs en début (32 %) et en fin de carrière (32 %). De plus, 34 % des chercheurs en milieu de carrière ont déclaré qu’ils n’avaient pas assez de temps pour faire de la recherche en raison de l’augmentation des tâches administratives.
Enfin, Nature souligne que les scientifiques qui choisissent de démissionner font face à l’incertitude, car beaucoup d’entre eux ne savent pas comment mettre à profit leurs compétences dans d’autres secteurs. Il semblerait cependant, selon certains experts qui font le suivi de cette tendance, que les gens sont plus heureux après avoir quitté le milieu universitaire.
Quoique les spécialistes notent depuis quelques années une diminution de la population active aux États-Unis, cette dynamique s’est tellement accélérée avec la COVID-19 que l’on parle désormais de la Grande Démission. Faisant référence aux données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis, Harvard Business Review (HBR) signale qu’en 2021, pas moins de 47 millions d’Américains ont volontairement quitté leur emploi. Cette situation a généré une pénurie d’emplois sévère que l’on peut observer partout et qui bouleverse profondément la relation entre les travailleurs et le marché de l’emploi.
Il semblerait que ce phénomène ait touché aussi les travailleurs du savoir. Effectivement, Nature constate que les contraintes imposées par la COVID-19 ont affecté les conditions de travail des chercheurs. Il serait question, par exemple, des effets négatifs provoqués par l’augmentation des exigences dans l’enseignement et la pression pour obtenir des subventions dans un contexte de soutien organisationnel insuffisant. Ce contexte contraignant a favorisé, apparemment, une réévaluation généralisée des carrières et des modes de vie des scientifiques.
Cependant, les chercheurs consultés par Nature font état d’insatisfactions de longue date, notamment des environnements de travail toxiques, de l’intimidation et d’un manque de respect pour leur sécurité et leur bien-être. Du reste, ces commentaires font écho à une étude de l’année 2018 qui prédisait la démission d’entre la moitié et les deux tiers de la main-d’œuvre universitaire d’ici cinq ans à cause des départs à la retraite, de l’épuisement professionnel ou de l’insatisfaction au travail.
En outre, Nature mentionne que depuis longtemps, les jeunes chercheurs en début de carrière se plaignent de devoir accepter une charge de travail plus exigeante pour obtenir des chances de décrocher un poste permanent, ce qui, de surcroît, se fait de plus en plus rare. Cependant, le mécontentement des chercheurs — qui a été révélé dans l’enquête annuelle sur les carrières de Nature de 2021 — semble se manifester surtout chez ceux qui sont en milieu de carrière.
Plus précisément, 37 % des chercheurs en milieu de carrière étaient insatisfaits de leur poste actuel, un pourcentage supérieur à celui pour les chercheurs en début (32 %) et en fin de carrière (32 %). De plus, 34 % des chercheurs en milieu de carrière ont déclaré qu’ils n’avaient pas assez de temps pour faire de la recherche en raison de l’augmentation des tâches administratives.
Enfin, Nature souligne que les scientifiques qui choisissent de démissionner font face à l’incertitude, car beaucoup d’entre eux ne savent pas comment mettre à profit leurs compétences dans d’autres secteurs. Il semblerait cependant, selon certains experts qui font le suivi de cette tendance, que les gens sont plus heureux après avoir quitté le milieu universitaire.