La dynamique de l'investissement durable sapée par la crise économique et géopolitique
De nouvelles données montrent que l'appétit pour l'investissement durable s'est estompé, même si les problèmes environnementaux et sociétaux qu'il est censé résoudre ne font que s'aggraver.
L'une des principales raisons est la peur, non pas de la crise climatique, mais de l'effondrement de l'économie et des marchés avec une inflation galopante et une récession imminente, indique une analyse publiée dans le Globe and Mail. Cette peur a freiné l'ensemble de l'industrie des fonds, qui a été touchée par les rachats. Mais d'autres facteurs propres à l'investissement lié à l'environnement, à la société et à la gouvernance (ESG) pourraient également rendre les investisseurs et les gestionnaires de fonds nerveux.
Au deuxième trimestre de cette année, les flux de capitaux dirigés vers les fonds communs de placement et les fonds durables canadiens négociés en Bourse ont totalisé 1,92 milliard de dollars, une baisse d'environ 13 % par rapport au trimestre précédent, selon Morningstar. La diminution a été beaucoup moins marquée que sur la scène mondiale de l'investissement durable, où les flux vers ces fonds ont chuté de 62 % par rapport au trimestre précédent pour s'établir à 32,6 milliards de dollars.
L'actif total des fonds et des FNB durables canadiens a chuté de 4,5 % par rapport au premier trimestre pour s'établir à 31,5 milliards de dollars à la fin du mois de juin. Pendant ce temps, les gestionnaires de fonds ont lancé 14 fonds durables au cours de la période d'avril à juin, soit deux fois moins que pour le trimestre précédent.
Selon un gestionnaire de Morningstar, de nombreux investisseurs, effrayés par la diminution de la valeur des fonds et des entreprises axés sur la croissance à long terme, se sont réfugiés dans des occasions ailleurs qui offrent une sécurité à court terme.
D'autres facteurs ont assombri les perspectives au cours des derniers mois. L'un des principaux est l'attention croissante des autorités, alors que les régulateurs ont commencé à sévir contre les sociétés de fonds qui promettent à leurs investisseurs des avantages liés à l'ESG, mais qui ne tiennent pas leurs promesses. Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission a rédigé un ensemble de règles plus strictes pour les fonds et les conseillers qui visent à éradiquer la pratique consistant à faire des allégations environnementales fausses ou exagérées. Le règlement proposé exigerait des rapports plus stricts à propos des critères pour les stratégies d'investissement employées par les gestionnaires de fonds afin de prévenir l'écoblanchiment. Les régulateurs canadiens, quant à eux, ont publié leurs propres directives pour améliorer la divulgation parmi les fonds ESG.
Ce n'est cependant pas le début de la fin pour les fonds durables. Il n'y a aucune raison de croire que la demande pour ce type d'investissement ne rebondira pas, surtout une fois que ces questions reviendront sur le devant de la scène. En effet, mis à part les troubles géopolitiques et économiques mondiaux, un autre été de vagues de chaleur, de sécheresse et d'incendies de forêt nous rappelle que le climat est toujours en crise.
De nouvelles données montrent que l'appétit pour l'investissement durable s'est estompé, même si les problèmes environnementaux et sociétaux qu'il est censé résoudre ne font que s'aggraver.
L'une des principales raisons est la peur, non pas de la crise climatique, mais de l'effondrement de l'économie et des marchés avec une inflation galopante et une récession imminente, indique une analyse publiée dans le Globe and Mail. Cette peur a freiné l'ensemble de l'industrie des fonds, qui a été touchée par les rachats. Mais d'autres facteurs propres à l'investissement lié à l'environnement, à la société et à la gouvernance (ESG) pourraient également rendre les investisseurs et les gestionnaires de fonds nerveux.
Au deuxième trimestre de cette année, les flux de capitaux dirigés vers les fonds communs de placement et les fonds durables canadiens négociés en Bourse ont totalisé 1,92 milliard de dollars, une baisse d'environ 13 % par rapport au trimestre précédent, selon Morningstar. La diminution a été beaucoup moins marquée que sur la scène mondiale de l'investissement durable, où les flux vers ces fonds ont chuté de 62 % par rapport au trimestre précédent pour s'établir à 32,6 milliards de dollars.
L'actif total des fonds et des FNB durables canadiens a chuté de 4,5 % par rapport au premier trimestre pour s'établir à 31,5 milliards de dollars à la fin du mois de juin. Pendant ce temps, les gestionnaires de fonds ont lancé 14 fonds durables au cours de la période d'avril à juin, soit deux fois moins que pour le trimestre précédent.
Selon un gestionnaire de Morningstar, de nombreux investisseurs, effrayés par la diminution de la valeur des fonds et des entreprises axés sur la croissance à long terme, se sont réfugiés dans des occasions ailleurs qui offrent une sécurité à court terme.
D'autres facteurs ont assombri les perspectives au cours des derniers mois. L'un des principaux est l'attention croissante des autorités, alors que les régulateurs ont commencé à sévir contre les sociétés de fonds qui promettent à leurs investisseurs des avantages liés à l'ESG, mais qui ne tiennent pas leurs promesses. Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission a rédigé un ensemble de règles plus strictes pour les fonds et les conseillers qui visent à éradiquer la pratique consistant à faire des allégations environnementales fausses ou exagérées. Le règlement proposé exigerait des rapports plus stricts à propos des critères pour les stratégies d'investissement employées par les gestionnaires de fonds afin de prévenir l'écoblanchiment. Les régulateurs canadiens, quant à eux, ont publié leurs propres directives pour améliorer la divulgation parmi les fonds ESG.
Ce n'est cependant pas le début de la fin pour les fonds durables. Il n'y a aucune raison de croire que la demande pour ce type d'investissement ne rebondira pas, surtout une fois que ces questions reviendront sur le devant de la scène. En effet, mis à part les troubles géopolitiques et économiques mondiaux, un autre été de vagues de chaleur, de sécheresse et d'incendies de forêt nous rappelle que le climat est toujours en crise.