La crise énergétique pourrait donner aux États-Unis une chance de courtiser les grandes entreprises européennes
Selon une analyse du Financial Times, des approvisionnements locaux fiables en gaz naturel donnent aux États-Unis un avantage lorsqu’il s’agit d’attirer des investissements. Cet avantage pourrait toutefois être fragile, puisque le gouvernement américain vient de réduire sa projection de production de pétrole de schiste pour 2023 de 21 % en raison de la hausse des coûts et des pénuries de main-d’œuvre et de matériaux, nous apprenait un article du Globe and Mail.
Bien que la crise du carburant en Europe semble s’atténuer, les restrictions qu’elle a provoquées pèseront sur les décisions des entreprises européennes pendant des années. Alors même que les entreprises investissent dans l’énergie verte et améliorent leur efficacité énergétique, certaines repensent également leur empreinte géographique.
Les États-Unis ont désormais une rare occasion de courtiser les multinationales européennes à un moment où les chaînes d’approvisionnement sont déjà en pleine mutation. BASF, le fabricant allemand de produits chimiques, a déclaré qu’il prévoyait de réduire ses effectifs « de manière permanente » en Europe.
Alors que les entreprises doivent décider quelles usines moderniser et quand il est logique d’en ouvrir ailleurs, les coûts énergétiques joueront manifestement un rôle. Shell, le groupe énergétique basé au Royaume-Uni, a pris la décision en 2016 de construire une usine pétrochimique de 6 milliards de dollars américains près de Pittsburgh, en Pennsylvanie, en partie parce qu’elle était proche de sources de gaz naturel. Comme de nombreuses autres entreprises européennes, Shell a également choisi un site d’usine proche de clients américains potentiels.
Mais d’autres entreprises qui ont investi dans la production locale pour les Américains ont découvert que les États-Unis pouvaient être également une bonne base pour les exportations. Lorsque Mercedes a ouvert une usine en Alabama, dans les années 1990, elle cherchait à exploiter le marché américain. Aujourd’hui cinq fois plus grande, l’usine fabrique tous les gros VUS de la société allemande, et les deux tiers sont exportés.
À mesure que les entreprises réduiront leur empreinte carbone, les prix des combustibles fossiles devraient diminuer. Mais les États-Unis chercheront à étendre leur avantage énergétique avec la loi sur la réduction de l’inflation récemment adoptée. Certains pensent que l’énergie éolienne et solaire ainsi que l’hydrogène vert des États-Unis sont en passe de devenir parmi les moins chers au monde.
Aussi importants soient-ils, les prix de l’énergie ne sont pas les seuls déterminants dans les décisions d’investissement. Les dirigeants d’entreprises européennes veulent également un système politique stable et une main-d’œuvre qualifiée, ce qui n’est pas une évidence en soi dans le cas des États-Unis. Certains dirigeants d’entreprises craignent également que les conflits partisans croissants aux États-Unis en ce qui concerne les investissements axés sur l’environnement causent des problèmes aux entreprises européennes, qui doivent se conformer aux mandats de Bruxelles en matière de changement climatique.
Selon une analyse du Financial Times, des approvisionnements locaux fiables en gaz naturel donnent aux États-Unis un avantage lorsqu’il s’agit d’attirer des investissements. Cet avantage pourrait toutefois être fragile, puisque le gouvernement américain vient de réduire sa projection de production de pétrole de schiste pour 2023 de 21 % en raison de la hausse des coûts et des pénuries de main-d’œuvre et de matériaux, nous apprenait un article du Globe and Mail.
Bien que la crise du carburant en Europe semble s’atténuer, les restrictions qu’elle a provoquées pèseront sur les décisions des entreprises européennes pendant des années. Alors même que les entreprises investissent dans l’énergie verte et améliorent leur efficacité énergétique, certaines repensent également leur empreinte géographique.
Les États-Unis ont désormais une rare occasion de courtiser les multinationales européennes à un moment où les chaînes d’approvisionnement sont déjà en pleine mutation. BASF, le fabricant allemand de produits chimiques, a déclaré qu’il prévoyait de réduire ses effectifs « de manière permanente » en Europe.
Alors que les entreprises doivent décider quelles usines moderniser et quand il est logique d’en ouvrir ailleurs, les coûts énergétiques joueront manifestement un rôle. Shell, le groupe énergétique basé au Royaume-Uni, a pris la décision en 2016 de construire une usine pétrochimique de 6 milliards de dollars américains près de Pittsburgh, en Pennsylvanie, en partie parce qu’elle était proche de sources de gaz naturel. Comme de nombreuses autres entreprises européennes, Shell a également choisi un site d’usine proche de clients américains potentiels.
Mais d’autres entreprises qui ont investi dans la production locale pour les Américains ont découvert que les États-Unis pouvaient être également une bonne base pour les exportations. Lorsque Mercedes a ouvert une usine en Alabama, dans les années 1990, elle cherchait à exploiter le marché américain. Aujourd’hui cinq fois plus grande, l’usine fabrique tous les gros VUS de la société allemande, et les deux tiers sont exportés.
À mesure que les entreprises réduiront leur empreinte carbone, les prix des combustibles fossiles devraient diminuer. Mais les États-Unis chercheront à étendre leur avantage énergétique avec la loi sur la réduction de l’inflation récemment adoptée. Certains pensent que l’énergie éolienne et solaire ainsi que l’hydrogène vert des États-Unis sont en passe de devenir parmi les moins chers au monde.
Aussi importants soient-ils, les prix de l’énergie ne sont pas les seuls déterminants dans les décisions d’investissement. Les dirigeants d’entreprises européennes veulent également un système politique stable et une main-d’œuvre qualifiée, ce qui n’est pas une évidence en soi dans le cas des États-Unis. Certains dirigeants d’entreprises craignent également que les conflits partisans croissants aux États-Unis en ce qui concerne les investissements axés sur l’environnement causent des problèmes aux entreprises européennes, qui doivent se conformer aux mandats de Bruxelles en matière de changement climatique.