La crise du profit économique mondial
Étant donné que le PIB mondial a augmenté de manière impressionnante au cours des deux dernières décennies, on pourrait s’attendre à ce que le bénéfice économique global des entreprises ait augmenté également.
Pourtant, au cours de cette période, les bénéfices économiques des entreprises ont, dans l’ensemble, diminué, soutient une recherche de McKinsey. Les entreprises qui ont leur siège social dans certaines régions (en particulier en Amérique du Nord) s’en sortent mieux que d’autres (en particulier en Europe et dans le reste du monde). Et certaines industries s’en sortent mieux aussi.
Pour évaluer la dynamique des profits économiques, McKinsey a examiné les 4 000 plus grandes sociétés ouvertes du monde, par chiffre d’affaires, chaque année, de 2005 à 2019. Ensuite, le cabinet-conseil a comparé cet horizon temporel avec celui des années 2020-2021, marquées par la COVID-19.
Trois changements majeurs expliquent une grande partie de la dynamique. Premièrement, les secteurs cycliques de l’énergie et des matériaux, axés sur les produits de base, ont subi une baisse prononcée de leurs performances. Deuxièmement, même en excluant l’énergie et les matériaux, les bénéfices économiques n’ont pas augmenté de manière significative, sauf pour les entreprises dont le siège social est en Amérique du Nord. En effet, une société pharmaceutique typique ayant son siège social en Europe, par exemple, était susceptible de sous-performer par rapport à ses pairs nord-américains. Troisièmement, la contribution des « grandes entreprises » plus petites – celles qui sont grandes, mais pas assez grandes pour figurer parmi les 500 premières entreprises mondiales en ce qui concerne le chiffre d’affaires – a fortement diminué.
Au niveau mondial, les industries basées sur la technologie et la propriété intellectuelle, telles que les industries et les technologies de pointe et les médias, ont pu élargir leurs bénéfices économiques. Les industries du transport aérien et des voyages, des biens de consommation et des produits pharmaceutiques et médicaux ont contribué à une expansion modérée des bénéfices économiques mondiaux.
D’autres industries, bien qu’elles ne soient pas aussi durement touchées que l’énergie et les matériaux, ont eu plus de mal à accroître leurs bénéfices économiques. L’industrie mondiale des télécommunications, pour sa part, a dû faire face à une baisse des bénéfices économiques; l’intensité concurrentielle a augmenté à mesure que les marchés devenaient à la fois plus saturés et sujets à une réglementation plus stricte.
Dans l’ensemble, l’Amérique du Nord a généré plus de 3,5 fois plus de bénéfices économiques que l’Europe au cours de la période de 2015 à 2019, et 30 fois plus que le reste du monde.
Bien que la génération de revenus plus élevés ne se traduise pas nécessairement par la création de plus de valeur, la majeure partie du profit économique a été concentrée dans les 500 premières entreprises sur le plan des revenus moyens. Cette concentration s’est accentuée au fil du temps, la mondialisation et la numérisation ayant amplifié les effets d’échelle.
Étant donné que le PIB mondial a augmenté de manière impressionnante au cours des deux dernières décennies, on pourrait s’attendre à ce que le bénéfice économique global des entreprises ait augmenté également.
Pourtant, au cours de cette période, les bénéfices économiques des entreprises ont, dans l’ensemble, diminué, soutient une recherche de McKinsey. Les entreprises qui ont leur siège social dans certaines régions (en particulier en Amérique du Nord) s’en sortent mieux que d’autres (en particulier en Europe et dans le reste du monde). Et certaines industries s’en sortent mieux aussi.
Pour évaluer la dynamique des profits économiques, McKinsey a examiné les 4 000 plus grandes sociétés ouvertes du monde, par chiffre d’affaires, chaque année, de 2005 à 2019. Ensuite, le cabinet-conseil a comparé cet horizon temporel avec celui des années 2020-2021, marquées par la COVID-19.
Trois changements majeurs expliquent une grande partie de la dynamique. Premièrement, les secteurs cycliques de l’énergie et des matériaux, axés sur les produits de base, ont subi une baisse prononcée de leurs performances. Deuxièmement, même en excluant l’énergie et les matériaux, les bénéfices économiques n’ont pas augmenté de manière significative, sauf pour les entreprises dont le siège social est en Amérique du Nord. En effet, une société pharmaceutique typique ayant son siège social en Europe, par exemple, était susceptible de sous-performer par rapport à ses pairs nord-américains. Troisièmement, la contribution des « grandes entreprises » plus petites – celles qui sont grandes, mais pas assez grandes pour figurer parmi les 500 premières entreprises mondiales en ce qui concerne le chiffre d’affaires – a fortement diminué.
Au niveau mondial, les industries basées sur la technologie et la propriété intellectuelle, telles que les industries et les technologies de pointe et les médias, ont pu élargir leurs bénéfices économiques. Les industries du transport aérien et des voyages, des biens de consommation et des produits pharmaceutiques et médicaux ont contribué à une expansion modérée des bénéfices économiques mondiaux.
D’autres industries, bien qu’elles ne soient pas aussi durement touchées que l’énergie et les matériaux, ont eu plus de mal à accroître leurs bénéfices économiques. L’industrie mondiale des télécommunications, pour sa part, a dû faire face à une baisse des bénéfices économiques; l’intensité concurrentielle a augmenté à mesure que les marchés devenaient à la fois plus saturés et sujets à une réglementation plus stricte.
Dans l’ensemble, l’Amérique du Nord a généré plus de 3,5 fois plus de bénéfices économiques que l’Europe au cours de la période de 2015 à 2019, et 30 fois plus que le reste du monde.
Bien que la génération de revenus plus élevés ne se traduise pas nécessairement par la création de plus de valeur, la majeure partie du profit économique a été concentrée dans les 500 premières entreprises sur le plan des revenus moyens. Cette concentration s’est accentuée au fil du temps, la mondialisation et la numérisation ayant amplifié les effets d’échelle.