La Chine frappée par la flambée des créances douteuses de l’Initiative ceinture et route
Une analyse du Financial Times révèle que le programme chinois de financement des infrastructures de l’Initiative ceinture et route (Belt and Road Initiative, BRI), de 1 000 milliards de dollars US, a été touché par une spirale de créances douteuses, avec plus de 78,5 milliards de dollars de prêts d’organisations chinoises aux routes, chemins de fer, ports, aéroports et autres infrastructures dans le monde qui ont été renégociés ou annulés au cours des trois dernières années, selon les données compilées par l’organisation de recherche Rhodium Group, basée à New York.
Bien que le programme a fait de la Chine le plus grand créancier bilatéral du monde, les chiffres suggèrent qu’il est devenu un boulet financier pour Pékin et ses plus grandes banques.
La somme de 78,5 milliards de dollars correspond à plus de quatre fois les 17 milliards de dollars de renégociations et d’annulations enregistrées par Rhodium au cours des trois années allant de 2017 à fin 2019. En outre, Pékin a accordé un volume sans précédent de « prêts de sauvetage » pour empêcher les défaillances souveraines des gros emprunteurs parmi environ 150 pays qui ont adhéré à la BRI.
La valeur de ces renflouements souverains s’est élevée à 104 milliards de dollars entre 2019 et fin 2021, selon une étude réalisée par des chercheurs d’AidData, de la Banque mondiale, de la Harvard Kennedy School et du Kiel Institute for the World Economy. Sur une période plus longue, entre 2000 et fin 2021, ces renflouements aux pays en développement ont totalisé 240 milliards de dollars, selon l’étude.
Un nombre croissant de pays emprunteurs de la BRI sont poussés au bord de l’insolvabilité par le ralentissement de la croissance mondiale, la hausse des taux d’intérêt et des niveaux d’endettement record dans le monde en développement. Les créanciers occidentaux de ces pays, quant à eux, ont accusé la Chine d’avoir bloqué les négociations de restructuration de la dette.
Les analystes ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à ce que Pékin annule le programme qui est si étroitement lié à la réputation de la Chine dans le monde et à l’image du dirigeant chinois Xi Jinping lui-même. Il y a près d’une décennie, Xi a déclaré que la BRI était le « projet du siècle ». « De nombreux pays accueillent encore les investissements chinois dans le cadre de la BRI et je ne vois pas cela changer », a déclaré un analyste chez Merics, un groupe de réflexion basé à Berlin.
Une chercheuse pour Carnegie China prédit que la Chine utilisera le Forum de l’Initiative ceinture et route pour la coopération internationale, que Pékin devrait organiser cette année, pour célébrer une décennie de réalisations de la BRI et élaborer de futurs plans de coopération. Mais une pression sur le financement public national pourrait entraîner une diminution des ressources affectées à l’initiative. Dans le même temps, la Chine élargit ses ouvertures politiques et diplomatiques au monde en développement, diluant potentiellement l’importance de la BRI au fil du temps.
Une analyse du Financial Times révèle que le programme chinois de financement des infrastructures de l’Initiative ceinture et route (Belt and Road Initiative, BRI), de 1 000 milliards de dollars US, a été touché par une spirale de créances douteuses, avec plus de 78,5 milliards de dollars de prêts d’organisations chinoises aux routes, chemins de fer, ports, aéroports et autres infrastructures dans le monde qui ont été renégociés ou annulés au cours des trois dernières années, selon les données compilées par l’organisation de recherche Rhodium Group, basée à New York.
Bien que le programme a fait de la Chine le plus grand créancier bilatéral du monde, les chiffres suggèrent qu’il est devenu un boulet financier pour Pékin et ses plus grandes banques.
La somme de 78,5 milliards de dollars correspond à plus de quatre fois les 17 milliards de dollars de renégociations et d’annulations enregistrées par Rhodium au cours des trois années allant de 2017 à fin 2019. En outre, Pékin a accordé un volume sans précédent de « prêts de sauvetage » pour empêcher les défaillances souveraines des gros emprunteurs parmi environ 150 pays qui ont adhéré à la BRI.
La valeur de ces renflouements souverains s’est élevée à 104 milliards de dollars entre 2019 et fin 2021, selon une étude réalisée par des chercheurs d’AidData, de la Banque mondiale, de la Harvard Kennedy School et du Kiel Institute for the World Economy. Sur une période plus longue, entre 2000 et fin 2021, ces renflouements aux pays en développement ont totalisé 240 milliards de dollars, selon l’étude.
Un nombre croissant de pays emprunteurs de la BRI sont poussés au bord de l’insolvabilité par le ralentissement de la croissance mondiale, la hausse des taux d’intérêt et des niveaux d’endettement record dans le monde en développement. Les créanciers occidentaux de ces pays, quant à eux, ont accusé la Chine d’avoir bloqué les négociations de restructuration de la dette.
Les analystes ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à ce que Pékin annule le programme qui est si étroitement lié à la réputation de la Chine dans le monde et à l’image du dirigeant chinois Xi Jinping lui-même. Il y a près d’une décennie, Xi a déclaré que la BRI était le « projet du siècle ». « De nombreux pays accueillent encore les investissements chinois dans le cadre de la BRI et je ne vois pas cela changer », a déclaré un analyste chez Merics, un groupe de réflexion basé à Berlin.
Une chercheuse pour Carnegie China prédit que la Chine utilisera le Forum de l’Initiative ceinture et route pour la coopération internationale, que Pékin devrait organiser cette année, pour célébrer une décennie de réalisations de la BRI et élaborer de futurs plans de coopération. Mais une pression sur le financement public national pourrait entraîner une diminution des ressources affectées à l’initiative. Dans le même temps, la Chine élargit ses ouvertures politiques et diplomatiques au monde en développement, diluant potentiellement l’importance de la BRI au fil du temps.