Il n’y a eu qu’une seule introduction en bourse cette année à la bourse de Toronto, et cela reflète un problème de fonds
En 2021, 33 sociétés en exploitation ont fait un premier appel public à l’épargne (PAPE) à la Bourse de Toronto. Les experts ont alors proclamé : « Le marché des introductions en bourse est de retour! » Les choses peuvent bien changer en un an. À ce jour, en 2022, une seule société exploitante s’est jointe au Toronto Stock Exchange (TSX), et il s’agissait d’une vente secondaire liée à une société essaimée.
La forte baisse du nombre d’introductions en bourse cette année n’est pas surprenante. Cela ne reflète pas seulement le contexte économique plus large, caractérisé par des taux d’intérêt plus élevés et les rumeurs d’une récession imminente. La réalité, selon deux professeurs de l’Université de Calgary qui s’exprimaient dans le journal The Globe and Mail, est que le marché des introductions en bourse décline tranquillement depuis un certain temps, ce qu’ils avaient documenté pour la première fois dans un document de recherche de 2013, suivi d’un autre document de recherche en 2021 avec des données mises à jour. Ils ont noté qu’entre 1993 et 2000, le TSX a enregistré en moyenne 41 PAPE par an et que, de 2001 à 2021, il y a eu en moyenne un peu moins de 15 PAPE par an.
Le manque d’introductions en bourse aide à expliquer le nombre décroissant de sociétés ouvertes au Canada, mais n’est pas un phénomène propre au Canada. Les États-Unis et la plupart des autres économies développées ont connu un déclin similaire. Bien que le nombre d’inscriptions publiques au TSX ait augmenté régulièrement (passant de 1 340 en 2002 à 1 749 en 2021), cela est dû à l’augmentation du nombre de fonds négociés en bourse (ETF) et de fonds à capital fixe qui, en 2020, a dépassé le nombre de sociétés en exploitation au TSX.
Le déclin des marchés publics – et des introductions en bourse – peut sembler anodin, mais il touche au cœur de la faiblesse de la politique économique canadienne : la croissance anémique de l’innovation et de la productivité. Le Canada a pourtant un énorme avantage en matière d’intrants bruts nécessaires à l’innovation. Comment en sommes-nous arrivés là?
Au cours des 22 dernières années, les entrepreneurs et les investisseurs ont délaissé l’entrée en bourse. Cela signifie que les jeunes pousses les plus dynamiques se sont intégrées trop tôt dans des entreprises plus grandes (presque toujours étrangères), car dans la plupart des industries de pointe, le Canada compte peu de grandes entreprises acheteuses. Ce qui manque dans les marchés publics actuels, ce sont des incitatifs pour les vendeurs d’actions de sociétés – les sociétés d’exploitation – à entrer sur le marché. Or, aujourd’hui, pour une myriade de raisons, la plupart des entrepreneurs affirment ne pas vouloir participer au marché public. Les organismes de réglementation, les bourses et même les actionnaires institutionnels doivent regarder le problème de près.
En 2021, 33 sociétés en exploitation ont fait un premier appel public à l’épargne (PAPE) à la Bourse de Toronto. Les experts ont alors proclamé : « Le marché des introductions en bourse est de retour! » Les choses peuvent bien changer en un an. À ce jour, en 2022, une seule société exploitante s’est jointe au Toronto Stock Exchange (TSX), et il s’agissait d’une vente secondaire liée à une société essaimée.
La forte baisse du nombre d’introductions en bourse cette année n’est pas surprenante. Cela ne reflète pas seulement le contexte économique plus large, caractérisé par des taux d’intérêt plus élevés et les rumeurs d’une récession imminente. La réalité, selon deux professeurs de l’Université de Calgary qui s’exprimaient dans le journal The Globe and Mail, est que le marché des introductions en bourse décline tranquillement depuis un certain temps, ce qu’ils avaient documenté pour la première fois dans un document de recherche de 2013, suivi d’un autre document de recherche en 2021 avec des données mises à jour. Ils ont noté qu’entre 1993 et 2000, le TSX a enregistré en moyenne 41 PAPE par an et que, de 2001 à 2021, il y a eu en moyenne un peu moins de 15 PAPE par an.
Le manque d’introductions en bourse aide à expliquer le nombre décroissant de sociétés ouvertes au Canada, mais n’est pas un phénomène propre au Canada. Les États-Unis et la plupart des autres économies développées ont connu un déclin similaire. Bien que le nombre d’inscriptions publiques au TSX ait augmenté régulièrement (passant de 1 340 en 2002 à 1 749 en 2021), cela est dû à l’augmentation du nombre de fonds négociés en bourse (ETF) et de fonds à capital fixe qui, en 2020, a dépassé le nombre de sociétés en exploitation au TSX.
Le déclin des marchés publics – et des introductions en bourse – peut sembler anodin, mais il touche au cœur de la faiblesse de la politique économique canadienne : la croissance anémique de l’innovation et de la productivité. Le Canada a pourtant un énorme avantage en matière d’intrants bruts nécessaires à l’innovation. Comment en sommes-nous arrivés là?
Au cours des 22 dernières années, les entrepreneurs et les investisseurs ont délaissé l’entrée en bourse. Cela signifie que les jeunes pousses les plus dynamiques se sont intégrées trop tôt dans des entreprises plus grandes (presque toujours étrangères), car dans la plupart des industries de pointe, le Canada compte peu de grandes entreprises acheteuses. Ce qui manque dans les marchés publics actuels, ce sont des incitatifs pour les vendeurs d’actions de sociétés – les sociétés d’exploitation – à entrer sur le marché. Or, aujourd’hui, pour une myriade de raisons, la plupart des entrepreneurs affirment ne pas vouloir participer au marché public. Les organismes de réglementation, les bourses et même les actionnaires institutionnels doivent regarder le problème de près.