Selon une analyse de McKinsey, l’accent mis sur la durabilité encourage les entreprises industrielles à explorer de nouvelles possibilités dans les produits et services verts, qu’il s’agisse d’adaptations d’offres existantes ou d’offres entièrement nouvelles.

Les occasions d’affaires vertes abondent donc déjà pour les industriels. Bien que les entreprises industrielles soient désireuses de faire progresser leurs ambitions en matière de développement durable, le secteur est nouveau pour elles. Certains facteurs, dont les suivants, pourraient influencer leur perception de la meilleure voie à suivre et les empêcher d’agir rapidement :

• Une taille de marché et un taux de croissance incertains (pour les technologies de captage du carbone, par exemple);
• Des technologies en démarrage (comme celle de l’hydrogène vert, par exemple);
• Un manque de clarté sur les caractéristiques des produits, les installations et les compétences requises (pour les cellules de batterie, par exemple);
• Les réglementations changeantes.

Le développement durable est l’occasion commerciale du siècle, et vraiment le seul moyen de pérenniser toute entreprise industrielle. L’approche en cinq étapes préconisées par McKinsey peut aider à changer les perceptions des entreprises, à atténuer les risques, et permettre une évaluation plus précise des occasions d’affaires vertes.

Première étape : Évaluer les perspectives de succès.

Au sein du secteur industriel, McKinsey estime entre 9 000 milliards et 12 000 milliards de dollars américains la valeur des occasions d’affaires dans le développement durable qui émergeront d’ici 2030. Les entreprises auraient intérêt à identifier des thèmes d’investissement particuliers au sein des différents secteurs et à évaluer la valeur de chaque thème. 

Deuxième étape : Identifier les principaux catalyseurs de technologie et d’infrastructure

Bien que la valeur marchande soit une considération majeure, les entreprises ne peuvent établir des priorités basées uniquement sur les revenus potentiels; elles doivent également examiner leurs capacités existantes pour limiter les perspectives. La première considération est de savoir si leurs produits existants peuvent prendre en charge des applications en matière de durabilité ou être adaptés pour le faire. Ensuite, les entreprises doivent déterminer si certains facteurs, notamment l’infrastructure, la chaîne d’approvisionnement, la clientèle et l’empreinte géographique, pourraient leur donner un avantage.

Troisième étape : Baser les priorités sur l’impact climatique et la maturité technologique

À cette étape, deux considérations majeures sont combinées : les avantages climatiques et la maturité technologique de chaque occasion potentielle. Pour évaluer l’impact sur le climat, les entreprises peuvent utiliser des outils tels que Catalyst Zero de McKinsey, qui détermine généralement les mesures de durabilité de base d’une entreprise, d’un produit ou d’un processus. Les outils prédisent ensuite comment différentes solutions pourraient améliorer ces indicateurs. Pour évaluer la maturité d’une technologie, les entreprises peuvent s’appuyer sur leurs propres recherches, ainsi que sur des outils analytiques. L’outil Zero Carbon Product de McKinsey aide les entreprises à évaluer le niveau de maturité d’une technologie.

Quatrième et cinquième étapes : S’aligner sur les futures politiques et réglementations et définir une analyse de rentabilisation et un plan solide.