Des chercheurs du MIT proposent une méthodologie pour évaluer les taxes sur les robots, une idée qui est analysée avec intérêt aux États-Unis
IndustryWeek commente l’idée de taxer les robots, un concept plutôt inusité qui est discuté en ce moment aux États-Unis par des analystes et des experts. Puisque les robots peuvent remplacer les employés, plusieurs pensent que l’imposition d’une forte taxe sur ceux-ci inciterait les entreprises à retenir leurs travailleurs et compenserait la baisse de charges sociales lorsque des robots sont utilisés.
Une étude des économistes du MIT suggère la pertinence de ce type de taxe pour réduire les inégalités créées par les robots, mais il s’agirait d’une taxe plutôt modeste. Plus précisément, l’étude propose que cette taxe sur les robots oscille entre 1 % et 3,7 % de leur valeur, tandis que les taxes commerciales – celles qui sont appliquées aux technologies importées – seraient de 0,03 % à 0,11 %, compte tenu des impôts sur le revenu actuels aux États-Unis.
Pour arriver à ces chiffres, les économistes du MIT ont examiné les preuves empiriques des effets de la robotisation sur les salaires des travailleurs. Par exemple, une étude qui a inspiré l’analyse du MIT révèle qu’aux États-Unis, de 1990 à 2007, l’ajout d’un robot pour 1 000 travailleurs réduisait le ratio emploi-population d’environ 0,2 %, et chaque robot ajouté dans la fabrication a remplacé environ 3,3 travailleurs, tandis que l’augmentation du nombre de robots en milieu de travail a fait baisser les salaires d’environ 0,4 %.
Afin de ne pas isoler le commerce et la technologie comme les seuls facteurs d’inégalités, les chercheurs du MIT ont analysé les données sur la répartition des salaires dans les cinq quintiles de revenu aux États-Unis. Cela leur a permis d’établir de façon précise comment ces facteurs pouvaient modifier la répartition des salaires. À partir de ce modèle, il a été possible de bâtir des scénarios pour évaluer la pertinence redistributive des taxes sur les robots et le commerce, entre autres. Bref, une politique optimale est celle où la portée des taxes est liée aux répercussions sur les salaires.
D’ailleurs, l’étude montre de façon contre-intuitive que l’ajout de nombreux robots supplémentaires à l’économie ferait diminuer l’impact marginal de chaque robot sur les salaires, et donc, les inégalités. De ce fait, il est possible d’envisager un avenir où il y aurait de nombreux robots, avec un commerce international très intense, mais où, paradoxalement, les taxes diminueraient.
La recherche du MIT est intéressante du fait que – étant donnée la disponibilité accrue des données – le modèle permettrait d’analyser également l’influence d’autres facteurs sur l’inégalité des revenus, comme la migration, l’éducation ou le changement climatique. Dans ce dernier cas, la méthodologie du MIT pourrait aider à mieux établir la portée de la taxe carbone.
IndustryWeek commente l’idée de taxer les robots, un concept plutôt inusité qui est discuté en ce moment aux États-Unis par des analystes et des experts. Puisque les robots peuvent remplacer les employés, plusieurs pensent que l’imposition d’une forte taxe sur ceux-ci inciterait les entreprises à retenir leurs travailleurs et compenserait la baisse de charges sociales lorsque des robots sont utilisés.
Une étude des économistes du MIT suggère la pertinence de ce type de taxe pour réduire les inégalités créées par les robots, mais il s’agirait d’une taxe plutôt modeste. Plus précisément, l’étude propose que cette taxe sur les robots oscille entre 1 % et 3,7 % de leur valeur, tandis que les taxes commerciales – celles qui sont appliquées aux technologies importées – seraient de 0,03 % à 0,11 %, compte tenu des impôts sur le revenu actuels aux États-Unis.
Pour arriver à ces chiffres, les économistes du MIT ont examiné les preuves empiriques des effets de la robotisation sur les salaires des travailleurs. Par exemple, une étude qui a inspiré l’analyse du MIT révèle qu’aux États-Unis, de 1990 à 2007, l’ajout d’un robot pour 1 000 travailleurs réduisait le ratio emploi-population d’environ 0,2 %, et chaque robot ajouté dans la fabrication a remplacé environ 3,3 travailleurs, tandis que l’augmentation du nombre de robots en milieu de travail a fait baisser les salaires d’environ 0,4 %.
Afin de ne pas isoler le commerce et la technologie comme les seuls facteurs d’inégalités, les chercheurs du MIT ont analysé les données sur la répartition des salaires dans les cinq quintiles de revenu aux États-Unis. Cela leur a permis d’établir de façon précise comment ces facteurs pouvaient modifier la répartition des salaires. À partir de ce modèle, il a été possible de bâtir des scénarios pour évaluer la pertinence redistributive des taxes sur les robots et le commerce, entre autres. Bref, une politique optimale est celle où la portée des taxes est liée aux répercussions sur les salaires.
D’ailleurs, l’étude montre de façon contre-intuitive que l’ajout de nombreux robots supplémentaires à l’économie ferait diminuer l’impact marginal de chaque robot sur les salaires, et donc, les inégalités. De ce fait, il est possible d’envisager un avenir où il y aurait de nombreux robots, avec un commerce international très intense, mais où, paradoxalement, les taxes diminueraient.
La recherche du MIT est intéressante du fait que – étant donnée la disponibilité accrue des données – le modèle permettrait d’analyser également l’influence d’autres facteurs sur l’inégalité des revenus, comme la migration, l’éducation ou le changement climatique. Dans ce dernier cas, la méthodologie du MIT pourrait aider à mieux établir la portée de la taxe carbone.