Croissance, innovation, politique et stratégie de développement régional : le point de vue d’un expert
Dans une transcription de la baladodiffusion Forward Thinking du McKinsey Global Institute, le professeur Andrés Rodríguez-Pos, spécialiste du développement économique régional, estime que ce qui peut rendre dynamique une ville ou un lieu à une certaine période peut ne pas le rendre dynamique à la période suivante. Les lieux, les villes, les régions doivent sans cesse se réinventer. Comment? En ayant non seulement les bons secteurs, mais en étant également capables de les transformer en secteurs plus complexes, plus avancés technologiquement, mais aussi plus dynamiques au fil du temps, aptes à s’adapter à différentes conditions.
Ce processus est très souvent lié au fait d’avoir les bonnes personnes et les bonnes compétences, autrement dit, le bon capital humain. Ces secteurs doivent également jouir d’une bonne accessibilité et d’une bonne infrastructure. Les endroits isolés souffrent, et ce, peu importe les circonstances.
Il faut aussi avoir une bonne capacité à générer et à absorber de nouvelles idées, de nouvelles technologies pour innover. Et pour cela, il faut avoir les bonnes institutions. Parce que les institutions faibles agissent comme des institutions prédatrices qui empêchent toute forme de potentiel, toute forme de talent, toute forme de capacité d’innovation d’émerger et de prospérer.
Lorsque l’on examine les effets de la décentralisation à travers le monde, en particulier en matière de croissance économique et de création d’emplois, on constate que les gouvernements décentralisés n’ont pas eu beaucoup plus de succès que les gouvernements centralisés. Ce n’est pas parce que la décentralisation, en soi, est mauvaise. En fait, la décentralisation, lorsqu’elle est effectuée de manière adéquate, peut être très rentable.
Le principal problème de la décentralisation est qu’elle est normalement effectuée au mauvais moment et avec les mauvaises méthodes. La décentralisation doit être faite correctement, en donnant aux paliers de gouvernement infranationaux les ressources nécessaires pour poursuivre leurs propres politiques indépendantes. Cependant, la plupart des pays procèdent à la décentralisation en période de profonde crise politique et souvent économique. On se retrouve alors avec le pire des scénarios, soit beaucoup de transferts de pouvoir et d’autorité aux paliers de gouvernement infranationaux, mais beaucoup moins de transferts d’argent.
L’innovation est possible dans des régions relativement petites. Un exemple clair est le cas de l’Allemagne, où l’on trouve ce qu’on appelle les « champions cachés ». Les champions cachés sont des leaders mondiaux dans les secteurs de moyenne à haute technologie, mais parfois aussi dans des secteurs de faible technologie. Ceux-ci sont restés à la pointe dans leurs domaines, principalement parce qu’ils combinent capacité d’innovation et capacité d’absorber l’innovation grâce au bon capital humain et aux bonnes institutions. Il s’agit d’un cas très intéressant de pays qui s’est particulièrement bien comporté à travers différents paradigmes économiques et technologiques et différentes crises, principalement parce qu’il a des entreprises dynamiques et des secteurs dynamiques dispersés partout.
Dans une transcription de la baladodiffusion Forward Thinking du McKinsey Global Institute, le professeur Andrés Rodríguez-Pos, spécialiste du développement économique régional, estime que ce qui peut rendre dynamique une ville ou un lieu à une certaine période peut ne pas le rendre dynamique à la période suivante. Les lieux, les villes, les régions doivent sans cesse se réinventer. Comment? En ayant non seulement les bons secteurs, mais en étant également capables de les transformer en secteurs plus complexes, plus avancés technologiquement, mais aussi plus dynamiques au fil du temps, aptes à s’adapter à différentes conditions.
Ce processus est très souvent lié au fait d’avoir les bonnes personnes et les bonnes compétences, autrement dit, le bon capital humain. Ces secteurs doivent également jouir d’une bonne accessibilité et d’une bonne infrastructure. Les endroits isolés souffrent, et ce, peu importe les circonstances.
Il faut aussi avoir une bonne capacité à générer et à absorber de nouvelles idées, de nouvelles technologies pour innover. Et pour cela, il faut avoir les bonnes institutions. Parce que les institutions faibles agissent comme des institutions prédatrices qui empêchent toute forme de potentiel, toute forme de talent, toute forme de capacité d’innovation d’émerger et de prospérer.
Lorsque l’on examine les effets de la décentralisation à travers le monde, en particulier en matière de croissance économique et de création d’emplois, on constate que les gouvernements décentralisés n’ont pas eu beaucoup plus de succès que les gouvernements centralisés. Ce n’est pas parce que la décentralisation, en soi, est mauvaise. En fait, la décentralisation, lorsqu’elle est effectuée de manière adéquate, peut être très rentable.
Le principal problème de la décentralisation est qu’elle est normalement effectuée au mauvais moment et avec les mauvaises méthodes. La décentralisation doit être faite correctement, en donnant aux paliers de gouvernement infranationaux les ressources nécessaires pour poursuivre leurs propres politiques indépendantes. Cependant, la plupart des pays procèdent à la décentralisation en période de profonde crise politique et souvent économique. On se retrouve alors avec le pire des scénarios, soit beaucoup de transferts de pouvoir et d’autorité aux paliers de gouvernement infranationaux, mais beaucoup moins de transferts d’argent.
L’innovation est possible dans des régions relativement petites. Un exemple clair est le cas de l’Allemagne, où l’on trouve ce qu’on appelle les « champions cachés ». Les champions cachés sont des leaders mondiaux dans les secteurs de moyenne à haute technologie, mais parfois aussi dans des secteurs de faible technologie. Ceux-ci sont restés à la pointe dans leurs domaines, principalement parce qu’ils combinent capacité d’innovation et capacité d’absorber l’innovation grâce au bon capital humain et aux bonnes institutions. Il s’agit d’un cas très intéressant de pays qui s’est particulièrement bien comporté à travers différents paradigmes économiques et technologiques et différentes crises, principalement parce qu’il a des entreprises dynamiques et des secteurs dynamiques dispersés partout.