Crise du blé et boulangeries en France
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix du blé a explosé. En effet, en 2021, le blé se vendait 200 euros la tonne, tandis qu’en mai 2022, le prix de la tonne s’élevait à 438 euros. Cette céréale est l’ingrédient principal utilisé dans les boulangeries. Comment ces dernières s’en sortent-elles? Un documentaire réalisé par l’équipe de Capital a essayé de montrer les défis des boulangers face à l’augmentation du prix du blé.
Qui dit augmentation du prix de la matière première dit augmentation du prix du produit fini. Certains ont vu leurs dépenses pour l’achat de farine de blé augmenter de près de 60 %. À cela, il faut ajouter le coût de l’énergie, des emballages, de la main-d’œuvre… Toutes ces augmentations font bondir le coût de production. De nombreuses boulangeries n’ont pas eu d’autre choix que d’augmenter le prix du pain de 10 % ou 15 %, voire d’effectuer des augmentations cumulées. Cependant, la France produit énormément de blé et ne semble pas être en rupture de stock. Alors, qu’est-ce qui explique les augmentations de prix? Il faut savoir que les producteurs ne vendent pas directement leur blé aux consommateurs : ils doivent passer par une coopérative, qui se charge de vendre le blé aux acheteurs. Toutefois, ce n’est pas cette dernière qui fixe le prix du blé. Comme pour les actions, il y a un cours du blé qui fluctue tous les jours en bourse. Bien que les agriculteurs ne vendent pas directement leur blé, ils peuvent tout de même décider quand le vendre en fonction du cours. Par ailleurs, il ne faut pas penser que comme les prix ont augmenté, les agriculteurs font plus d’argent. Leurs charges ont également augmenté : carburant (100 %), matériel (15 %), engrais (400 %).
Plusieurs boulangers diversifient désormais leur offre de produits pour stimuler leurs ventes, car la marge de profit du pain ne suffit plus à rendre l’activité rentable. L’augmentation du prix des matières premières combinée à celle de l’énergie tue l’industrie à petit feu. Pour rester en activité, il faudrait considérer une augmentation des prix de 50 à 60 %. Pourtant, avec l’inflation, les consommateurs ont changé leurs habitudes pour se procurer uniquement les aliments indispensables. Si les prix augmentent drastiquement, il n’est pas certain que le volume des ventes suivra. De ce fait, en France, les boulangeries misent sur le « snacking » pour se développer. En effet, elles transforment petit à petit leur commerce en un nouveau modèle d’affaires semblable à celui de la restauration rapide. Cela leur permet d’avoir une offre de produits plus variée et de jouer la carte du « fait maison » et de la fraîcheur des ingrédients utilisés. Avec ce nouveau modèle d’affaires, les boulangeries ont déjà accaparé 30 % du marché de la restauration rapide dans le pays.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix du blé a explosé. En effet, en 2021, le blé se vendait 200 euros la tonne, tandis qu’en mai 2022, le prix de la tonne s’élevait à 438 euros. Cette céréale est l’ingrédient principal utilisé dans les boulangeries. Comment ces dernières s’en sortent-elles? Un documentaire réalisé par l’équipe de Capital a essayé de montrer les défis des boulangers face à l’augmentation du prix du blé.
Qui dit augmentation du prix de la matière première dit augmentation du prix du produit fini. Certains ont vu leurs dépenses pour l’achat de farine de blé augmenter de près de 60 %. À cela, il faut ajouter le coût de l’énergie, des emballages, de la main-d’œuvre… Toutes ces augmentations font bondir le coût de production. De nombreuses boulangeries n’ont pas eu d’autre choix que d’augmenter le prix du pain de 10 % ou 15 %, voire d’effectuer des augmentations cumulées. Cependant, la France produit énormément de blé et ne semble pas être en rupture de stock. Alors, qu’est-ce qui explique les augmentations de prix? Il faut savoir que les producteurs ne vendent pas directement leur blé aux consommateurs : ils doivent passer par une coopérative, qui se charge de vendre le blé aux acheteurs. Toutefois, ce n’est pas cette dernière qui fixe le prix du blé. Comme pour les actions, il y a un cours du blé qui fluctue tous les jours en bourse. Bien que les agriculteurs ne vendent pas directement leur blé, ils peuvent tout de même décider quand le vendre en fonction du cours. Par ailleurs, il ne faut pas penser que comme les prix ont augmenté, les agriculteurs font plus d’argent. Leurs charges ont également augmenté : carburant (100 %), matériel (15 %), engrais (400 %).
Plusieurs boulangers diversifient désormais leur offre de produits pour stimuler leurs ventes, car la marge de profit du pain ne suffit plus à rendre l’activité rentable. L’augmentation du prix des matières premières combinée à celle de l’énergie tue l’industrie à petit feu. Pour rester en activité, il faudrait considérer une augmentation des prix de 50 à 60 %. Pourtant, avec l’inflation, les consommateurs ont changé leurs habitudes pour se procurer uniquement les aliments indispensables. Si les prix augmentent drastiquement, il n’est pas certain que le volume des ventes suivra. De ce fait, en France, les boulangeries misent sur le « snacking » pour se développer. En effet, elles transforment petit à petit leur commerce en un nouveau modèle d’affaires semblable à celui de la restauration rapide. Cela leur permet d’avoir une offre de produits plus variée et de jouer la carte du « fait maison » et de la fraîcheur des ingrédients utilisés. Avec ce nouveau modèle d’affaires, les boulangeries ont déjà accaparé 30 % du marché de la restauration rapide dans le pays.