Comment les travailleurs peuvent trouver un soulagement dans un contexte de stagnation des salaires
D’après les dernières Perspectives de l’emploi de l’OCDE (2022), la concentration du marché du travail, où peu d’employeurs se disputent les salariés, contribue au pouvoir de monopsone des employeurs. Si le problème est endémique dans les pays avancés, au Canada, la situation est pire que la moyenne.
L’explication standard de l’écart entre les prix et les revenus est que l’inflation a surpris tout le monde en étant aussi élevée et qu’il faudra du temps avant que les salaires rattrapent les prix. Bien que cela puisse être vrai, il est également vrai que les salaires sont inférieurs aux prix au Canada depuis des années, les travailleurs les moins bien rémunérés étant les plus susceptibles d’avoir perdu du terrain, soutient Linda Nazareth dans un texte d’opinion du Globe and Mail. Il en a été de même dans une grande partie du monde, conséquence de nombreux facteurs, notamment les changements dans l’économie et l’utilisation de la technologie.
L’OCDE a constaté dans ses recherches sur 16 pays que le monopsone, défini comme une situation dans laquelle les entreprises ont le pouvoir de fixer unilatéralement les salaires en dessous de ce qui prévaudrait sur un marché plus concurrentiel, était un problème persistant. Ainsi, seize pour cent des travailleurs du secteur des entreprises dans 15 pays de l’OCDE travaillent dans des marchés au moins modérément concentrés, tandis que 18 % des Canadiens travaillent dans des marchés concentrés comptant moins de sept entreprises. Plus le marché est concentré, plus les salaires sont bas.
L’OCDE a constaté qu’une augmentation de 10 % de la concentration par rapport à la moyenne réduit les salaires journaliers des travailleurs à temps plein de 0,2 % à 0,3 %, et que les travailleurs des marchés les plus concentrés sont confrontés à une « pénalité salariale » d’au moins 5 % par rapport à ceux des marchés présentant le niveau de concentration médian.
Sans surprise, l’OCDE a constaté que les travailleurs des régions rurales sont beaucoup plus susceptibles de travailler dans des marchés concentrés, et que pendant la première année de la pandémie, les travailleurs de première ligne étaient plus susceptibles d’être confrontés à la concentration que ceux dont le travail pouvait être effectué à distance.
L’OCDE suggère des orientations politiques pour transférer le pouvoir aux travailleurs, notamment, encourager les syndicats afin de donner la parole aux travailleurs incapables de bien négocier pour eux-mêmes. L’OCDE constate également que le fait d’autoriser le travail à distance pourrait faire augmenter les salaires.
Une évolution vers plus de travail à distance pourrait faire une différence en matière de concentration au Canada, l’OCDE ayant conclu que si toutes les personnes dont la profession leur permettait de travailler à distance le faisaient, la concentration du marché du travail diminuerait de 34 %. Concomitamment, cela ferait augmenter les salaires réels (corrigés de l’inflation) de 1 %, ce qui contribuerait au moins à augmenter le pouvoir d’achat.
D’après les dernières Perspectives de l’emploi de l’OCDE (2022), la concentration du marché du travail, où peu d’employeurs se disputent les salariés, contribue au pouvoir de monopsone des employeurs. Si le problème est endémique dans les pays avancés, au Canada, la situation est pire que la moyenne.
L’explication standard de l’écart entre les prix et les revenus est que l’inflation a surpris tout le monde en étant aussi élevée et qu’il faudra du temps avant que les salaires rattrapent les prix. Bien que cela puisse être vrai, il est également vrai que les salaires sont inférieurs aux prix au Canada depuis des années, les travailleurs les moins bien rémunérés étant les plus susceptibles d’avoir perdu du terrain, soutient Linda Nazareth dans un texte d’opinion du Globe and Mail. Il en a été de même dans une grande partie du monde, conséquence de nombreux facteurs, notamment les changements dans l’économie et l’utilisation de la technologie.
L’OCDE a constaté dans ses recherches sur 16 pays que le monopsone, défini comme une situation dans laquelle les entreprises ont le pouvoir de fixer unilatéralement les salaires en dessous de ce qui prévaudrait sur un marché plus concurrentiel, était un problème persistant. Ainsi, seize pour cent des travailleurs du secteur des entreprises dans 15 pays de l’OCDE travaillent dans des marchés au moins modérément concentrés, tandis que 18 % des Canadiens travaillent dans des marchés concentrés comptant moins de sept entreprises. Plus le marché est concentré, plus les salaires sont bas.
L’OCDE a constaté qu’une augmentation de 10 % de la concentration par rapport à la moyenne réduit les salaires journaliers des travailleurs à temps plein de 0,2 % à 0,3 %, et que les travailleurs des marchés les plus concentrés sont confrontés à une « pénalité salariale » d’au moins 5 % par rapport à ceux des marchés présentant le niveau de concentration médian.
Sans surprise, l’OCDE a constaté que les travailleurs des régions rurales sont beaucoup plus susceptibles de travailler dans des marchés concentrés, et que pendant la première année de la pandémie, les travailleurs de première ligne étaient plus susceptibles d’être confrontés à la concentration que ceux dont le travail pouvait être effectué à distance.
L’OCDE suggère des orientations politiques pour transférer le pouvoir aux travailleurs, notamment, encourager les syndicats afin de donner la parole aux travailleurs incapables de bien négocier pour eux-mêmes. L’OCDE constate également que le fait d’autoriser le travail à distance pourrait faire augmenter les salaires.
Une évolution vers plus de travail à distance pourrait faire une différence en matière de concentration au Canada, l’OCDE ayant conclu que si toutes les personnes dont la profession leur permettait de travailler à distance le faisaient, la concentration du marché du travail diminuerait de 34 %. Concomitamment, cela ferait augmenter les salaires réels (corrigés de l’inflation) de 1 %, ce qui contribuerait au moins à augmenter le pouvoir d’achat.