Biodiversité et économie : les inséparables
L’Institut Montaigne a mené une réflexion de fond sur la co-dépendance entre biodiversité et économie. Le rapport qui en résulte vise à identifier les limites concrètes des mesures existantes.
Alors que 50 % du produit intérieur brut mondial dépend directement de la biodiversité, l’enjeu que représente son érosion est encore mal identifié. Il est, par ailleurs, souvent éludé par la crise climatique, qui est d’autant mieux connue que des indicateurs agrégés existent pour l’objectiver. Sa surreprésentation dans le débat public conduit parfois à sous-estimer les efforts nécessaires à la préservation de la biodiversité. La lutte contre le dérèglement climatique peut même entraîner l’adoption de solutions portant atteinte à la biodiversité, alors que celle-ci participe à la régulation du climat.
Même si la préservation de la biodiversité est essentiellement perçue comme une contrainte, elle peut rapidement devenir une occasion de développement économique qu’il ne tient qu’aux acteurs économiques de valoriser. À moyen terme, préservation des écosystèmes et résilience des entreprises vont s’imposer et appeler un cadre législatif et fiscal cohérent tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Le rapport de l’Institut Montaigne préconise en premier lieu la construction d’un référentiel européen propre à la biodiversité à même de distribuer efficacement les responsabilités entre acteurs publics et privés. Soutenir l’intégration de la biodiversité dans la gestion des ressources et des modèles économiques est un second impératif. Cela implique la rémunération de mesures additionnelles prises en faveur de la biodiversité par les entreprises, y compris agricoles.
Progressivement, les actions de préservation ou de restauration de la biodiversité doivent être perçues non comme des coûts supplémentaires, mais comme des investissements dans un capital naturel, nécessaires à la pérennité de l’entreprise.
Ceux qui s’engageront résolument dans cette démarche devront bénéficier de débouchés sur le marché national, par l’entremise de la commande publique, et à l’international, soutenus par une diplomatie ambitieuse sur le plan commercial et économique. Le développement d’un marché volontaire des crédits biodiversité mérite de faire l’objet d’une analyse précise si l’on veut éviter les errements du marché volontaire du carbone.
Le rapport présente six recommandations :
- Définir, sur des bases scientifiques, les notions clés relatives à la biodiversité pour construire un référentiel européen commun et promouvoir son adoption à un niveau international. En s’appuyant sur le dernier état des connaissances scientifiques, définir au niveau européen les notions :
- de « bon état des écosystèmes »;
- de « biodiversité positive »;
- d’« absence de perte nette »;
- de « surfaces préservées »;
- de « surfaces restaurées ».
- À l’échelle des territoires écologiques, organiser la répartition des responsabilités entre le public et le privé en renforçant la prise en considération de la biodiversité dans les instruments de planification locale.
- Changer de paradigme de valeur en introduisant la biodiversité comme élément économique de prospérité et en misant sur l’innovation. Facteur de résilience des entreprises, la biodiversité doit faire l’objet d’investissements publics et privés plus importants et mieux ciblés, notamment sur les actions ayant des impacts positifs conjoints sur le climat, la biodiversité et le grand cycle de l’eau.
- Valoriser financièrement les engagements en faveur de la biodiversité.
- Favoriser l’équité des mesures de préservation de la biodiversité afin d’en assurer l’acceptabilité.
- Sensibiliser et mobiliser les acteurs pour la préservation de la biodiversité.
L’Institut Montaigne a mené une réflexion de fond sur la co-dépendance entre biodiversité et économie. Le rapport qui en résulte vise à identifier les limites concrètes des mesures existantes.
Alors que 50 % du produit intérieur brut mondial dépend directement de la biodiversité, l’enjeu que représente son érosion est encore mal identifié. Il est, par ailleurs, souvent éludé par la crise climatique, qui est d’autant mieux connue que des indicateurs agrégés existent pour l’objectiver. Sa surreprésentation dans le débat public conduit parfois à sous-estimer les efforts nécessaires à la préservation de la biodiversité. La lutte contre le dérèglement climatique peut même entraîner l’adoption de solutions portant atteinte à la biodiversité, alors que celle-ci participe à la régulation du climat.
Même si la préservation de la biodiversité est essentiellement perçue comme une contrainte, elle peut rapidement devenir une occasion de développement économique qu’il ne tient qu’aux acteurs économiques de valoriser. À moyen terme, préservation des écosystèmes et résilience des entreprises vont s’imposer et appeler un cadre législatif et fiscal cohérent tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Le rapport de l’Institut Montaigne préconise en premier lieu la construction d’un référentiel européen propre à la biodiversité à même de distribuer efficacement les responsabilités entre acteurs publics et privés. Soutenir l’intégration de la biodiversité dans la gestion des ressources et des modèles économiques est un second impératif. Cela implique la rémunération de mesures additionnelles prises en faveur de la biodiversité par les entreprises, y compris agricoles.
Progressivement, les actions de préservation ou de restauration de la biodiversité doivent être perçues non comme des coûts supplémentaires, mais comme des investissements dans un capital naturel, nécessaires à la pérennité de l’entreprise.
Ceux qui s’engageront résolument dans cette démarche devront bénéficier de débouchés sur le marché national, par l’entremise de la commande publique, et à l’international, soutenus par une diplomatie ambitieuse sur le plan commercial et économique. Le développement d’un marché volontaire des crédits biodiversité mérite de faire l’objet d’une analyse précise si l’on veut éviter les errements du marché volontaire du carbone.
Le rapport présente six recommandations :
- Définir, sur des bases scientifiques, les notions clés relatives à la biodiversité pour construire un référentiel européen commun et promouvoir son adoption à un niveau international. En s’appuyant sur le dernier état des connaissances scientifiques, définir au niveau européen les notions :
- de « bon état des écosystèmes »;
- de « biodiversité positive »;
- d’« absence de perte nette »;
- de « surfaces préservées »;
- de « surfaces restaurées ».
- À l’échelle des territoires écologiques, organiser la répartition des responsabilités entre le public et le privé en renforçant la prise en considération de la biodiversité dans les instruments de planification locale.
- Changer de paradigme de valeur en introduisant la biodiversité comme élément économique de prospérité et en misant sur l’innovation. Facteur de résilience des entreprises, la biodiversité doit faire l’objet d’investissements publics et privés plus importants et mieux ciblés, notamment sur les actions ayant des impacts positifs conjoints sur le climat, la biodiversité et le grand cycle de l’eau.
- Valoriser financièrement les engagements en faveur de la biodiversité.
- Favoriser l’équité des mesures de préservation de la biodiversité afin d’en assurer l’acceptabilité.
- Sensibiliser et mobiliser les acteurs pour la préservation de la biodiversité.