Au Japon, les propriétaires d’entreprise ne trouvent pas de successeurs
Un article du New York Times met en lumière l’un des effets économiques potentiellement dévastateurs d’une société vieillissante.
M. Yokoyama a passé trois décennies à bâtir une entreprise de logistique florissante sur l’île d’Hokkaido, dans le nord du Japon. À 73 ans, démissionner n’était pas une option : trop d’agriculteurs en étaient venus à dépendre de son entreprise. Mais ses enfants ne souhaitaient pas la diriger. Ses employés non plus. Et peu de propriétaires potentiels voulaient déménager dans le nord du pays.
Il a donc placé un avis auprès d’un service qui aide les propriétaires de petites entreprises dans des régions éloignées à trouver quelqu’un pour prendre la relève. Le prix de vente annoncé : zéro yen.
C’était une solution radicale à un problème qui est devenu de plus en plus courant au Japon, la société qui vieillit le plus rapidement du monde. L’âge moyen des propriétaires d’entreprise dépasse désormais 62 ans, et près de 60 % d’entre eux déclarent n’avoir aucun plan pour l’avenir.
Dans une étude aux relents apocalyptiques de 2019, le ministère japonais du Commerce prévoyait que d’ici 2025, environ 630 000 entreprises rentables pourraient fermer boutique, ce qui coûterait à l’économie 165 milliards $US et jusqu’à 6,5 millions d’emplois.
Depuis, le gouvernement a lancé des campagnes de relations publiques pour informer les propriétaires vieillissants sur les options pour la poursuite de leurs activités au-delà de leur retraite, et a mis en place des centres de services pour les aider à trouver des acheteurs. Les autorités ont également mis en place d’importantes subventions et des allégements fiscaux pour les nouveaux propriétaires.
Pourtant, les défis restent redoutables. L’un des plus grands obstacles à la recherche d’un successeur demeure la tradition, selon le directeur d’une société spécialisée dans la recherche d’acheteurs pour les PME.
Dans le passé, les propriétaires de petites entreprises, en particulier ceux qui dirigeaient des entreprises vieilles de plusieurs décennies, voire de plusieurs siècles, supposaient que leurs enfants ou un employé de confiance prendraient le relais. Ils n’avaient aucun intérêt à vendre à un étranger, encore moins à un concurrent. Et les fusions et acquisitions « n’étaient pas bien considérées ».
« Beaucoup de gens ont estimé qu’il valait mieux fermer l’entreprise que de la vendre », dit-il. Les perceptions de l’industrie se sont améliorées au fil des ans, mais alors que le marché a trouvé des acheteurs pour les entreprises les plus mûres pour la cueillette, il peut sembler presque impossible pour de nombreuses petites entreprises toujours économiquement viables de trouver quelqu’un pour prendre le relais.
En 2021, les centres d’aide gouvernementaux n’ont trouvé des acheteurs que pour 2 413 entreprises. 44 000 autres entreprises ont été abandonnées. Plus de 55 % d’entre elles étaient encore rentables lorsqu’elles ont fermé. Bon nombre de ces entreprises se trouvaient dans de petites villes, où le problème de succession devient une menace potentiellement existentielle pour la communauté.
Finalement, M. Yokoyama a trouvé un successeur : un jeune de 26 ans prêt à consacrer sa vie à l’entreprise.
Un article du New York Times met en lumière l’un des effets économiques potentiellement dévastateurs d’une société vieillissante.
M. Yokoyama a passé trois décennies à bâtir une entreprise de logistique florissante sur l’île d’Hokkaido, dans le nord du Japon. À 73 ans, démissionner n’était pas une option : trop d’agriculteurs en étaient venus à dépendre de son entreprise. Mais ses enfants ne souhaitaient pas la diriger. Ses employés non plus. Et peu de propriétaires potentiels voulaient déménager dans le nord du pays.
Il a donc placé un avis auprès d’un service qui aide les propriétaires de petites entreprises dans des régions éloignées à trouver quelqu’un pour prendre la relève. Le prix de vente annoncé : zéro yen.
C’était une solution radicale à un problème qui est devenu de plus en plus courant au Japon, la société qui vieillit le plus rapidement du monde. L’âge moyen des propriétaires d’entreprise dépasse désormais 62 ans, et près de 60 % d’entre eux déclarent n’avoir aucun plan pour l’avenir.
Dans une étude aux relents apocalyptiques de 2019, le ministère japonais du Commerce prévoyait que d’ici 2025, environ 630 000 entreprises rentables pourraient fermer boutique, ce qui coûterait à l’économie 165 milliards $US et jusqu’à 6,5 millions d’emplois.
Depuis, le gouvernement a lancé des campagnes de relations publiques pour informer les propriétaires vieillissants sur les options pour la poursuite de leurs activités au-delà de leur retraite, et a mis en place des centres de services pour les aider à trouver des acheteurs. Les autorités ont également mis en place d’importantes subventions et des allégements fiscaux pour les nouveaux propriétaires.
Pourtant, les défis restent redoutables. L’un des plus grands obstacles à la recherche d’un successeur demeure la tradition, selon le directeur d’une société spécialisée dans la recherche d’acheteurs pour les PME.
Dans le passé, les propriétaires de petites entreprises, en particulier ceux qui dirigeaient des entreprises vieilles de plusieurs décennies, voire de plusieurs siècles, supposaient que leurs enfants ou un employé de confiance prendraient le relais. Ils n’avaient aucun intérêt à vendre à un étranger, encore moins à un concurrent. Et les fusions et acquisitions « n’étaient pas bien considérées ».
« Beaucoup de gens ont estimé qu’il valait mieux fermer l’entreprise que de la vendre », dit-il. Les perceptions de l’industrie se sont améliorées au fil des ans, mais alors que le marché a trouvé des acheteurs pour les entreprises les plus mûres pour la cueillette, il peut sembler presque impossible pour de nombreuses petites entreprises toujours économiquement viables de trouver quelqu’un pour prendre le relais.
En 2021, les centres d’aide gouvernementaux n’ont trouvé des acheteurs que pour 2 413 entreprises. 44 000 autres entreprises ont été abandonnées. Plus de 55 % d’entre elles étaient encore rentables lorsqu’elles ont fermé. Bon nombre de ces entreprises se trouvaient dans de petites villes, où le problème de succession devient une menace potentiellement existentielle pour la communauté.
Finalement, M. Yokoyama a trouvé un successeur : un jeune de 26 ans prêt à consacrer sa vie à l’entreprise.