Appui gouvernemental de l’innovation : proposition de cadre intégré
Le présent rapport de projet publié par le CIRANO des professeurs Bryan Campbell et Michel Magnan en collaboration avec Robert Turgeon de RAT Conseils aborde la question de l’appui de l’innovation de manière intégrée, c’est-à-dire tant du point de vue de l’offre que de celui de la demande. On y souligne l’importance stratégique que jouent la mise en œuvre et la commercialisation de l’innovation afin que la société dans son ensemble en tire tous les avantages. L’analyse s’articule autour de six modèles d’appui de l’innovation :
- Initiatives axées sur l’offre : MaRS (Toronto); TEKES (Finlande) et Teralys (Montréal);
- Initiatives axées sur la demande : IRICoR (Université de Montréal); les programmes d’innovation/recherche Small Business (États-Unis et Royaume-Uni) et les politiques publiques d’approvisionnement (Europe).
Les auteurs estiment qu’une politique d’innovation porteuse consiste à créer un mélange cohérent d’initiatives liées à l’offre et à la demande. Ils font ainsi trois propositions à thèmes stratégiques :
- Mettre davantage l’accent sur le partenariat entre le gouvernement (qui joue le rôle d’associé commanditaire) et les marchés de capitaux afin de soutenir la commercialisation de l’innovation;
- Faire jouer au gouvernement un rôle de chef de file dans la création de la « demande » pour l’innovation, non seulement dans l’organisation et la prestation de ses propres services, mais aussi par la transformation des nouveaux besoins du public;
- Adopter de meilleures pratiques pour mesurer l’innovation.
Huit recommandations de nature plus tactique sont proposées, dont quatre sur le thème de l’offre, trois sur le thème de la demande et une sur la mesure de l’innovation :
- L’écosystème financier devrait être développé en utilisant différentes approches de fonds de fonds. Le gouvernement agirait en tant qu’associé commanditaire dans chaque fonds;
- Le gouvernement doit pour le moment soutenir le développement des entreprises en phase de démarrage. Certains fonds de développement, possiblement triennaux, pourraient être mis à la disposition des jeunes entreprises prometteuses;
- Comme les promesses de commercialisation se réalisent dans la plupart des cas en dehors des universités, le gouvernement devrait s’associer à différents secteurs industriels pour encourager le développement de jeunes entreprises et tisser des liens entre ces dernières et les capitaux privés;
- Le potentiel commercial de certaines recherches universitaires peut demander une longue période de gestation, en particulier dans le domaine de la médecine et des sciences de la vie. Un concours triennal visant à obtenir des fonds pour soutenir des objectifs de recherche à grande échelle sur trois ans devrait être mis en place;
- Le modèle britannique (promotion de l’innovation au moyen d’un approvisionnement public) pourrait être exploité pour soutenir l’innovation dans les petites entreprises;
- Le gouvernement met en place un mécanisme pour analyser et interpréter les besoins du public en matière d’innovations « souhaitées »;
- Un fonds de fonds devient un « moteur de recherche » dont le succès repose sur la découverte d’entreprises innovantes;
- De meilleurs outils et méthodes sont nécessaires pour bien formuler et évaluer les (résultats des) politiques en matière d’innovation.
Le présent rapport de projet publié par le CIRANO des professeurs Bryan Campbell et Michel Magnan en collaboration avec Robert Turgeon de RAT Conseils aborde la question de l’appui de l’innovation de manière intégrée, c’est-à-dire tant du point de vue de l’offre que de celui de la demande. On y souligne l’importance stratégique que jouent la mise en œuvre et la commercialisation de l’innovation afin que la société dans son ensemble en tire tous les avantages. L’analyse s’articule autour de six modèles d’appui de l’innovation :
- Initiatives axées sur l’offre : MaRS (Toronto); TEKES (Finlande) et Teralys (Montréal);
- Initiatives axées sur la demande : IRICoR (Université de Montréal); les programmes d’innovation/recherche Small Business (États-Unis et Royaume-Uni) et les politiques publiques d’approvisionnement (Europe).
Les auteurs estiment qu’une politique d’innovation porteuse consiste à créer un mélange cohérent d’initiatives liées à l’offre et à la demande. Ils font ainsi trois propositions à thèmes stratégiques :
- Mettre davantage l’accent sur le partenariat entre le gouvernement (qui joue le rôle d’associé commanditaire) et les marchés de capitaux afin de soutenir la commercialisation de l’innovation;
- Faire jouer au gouvernement un rôle de chef de file dans la création de la « demande » pour l’innovation, non seulement dans l’organisation et la prestation de ses propres services, mais aussi par la transformation des nouveaux besoins du public;
- Adopter de meilleures pratiques pour mesurer l’innovation.
Huit recommandations de nature plus tactique sont proposées, dont quatre sur le thème de l’offre, trois sur le thème de la demande et une sur la mesure de l’innovation :
- L’écosystème financier devrait être développé en utilisant différentes approches de fonds de fonds. Le gouvernement agirait en tant qu’associé commanditaire dans chaque fonds;
- Le gouvernement doit pour le moment soutenir le développement des entreprises en phase de démarrage. Certains fonds de développement, possiblement triennaux, pourraient être mis à la disposition des jeunes entreprises prometteuses;
- Comme les promesses de commercialisation se réalisent dans la plupart des cas en dehors des universités, le gouvernement devrait s’associer à différents secteurs industriels pour encourager le développement de jeunes entreprises et tisser des liens entre ces dernières et les capitaux privés;
- Le potentiel commercial de certaines recherches universitaires peut demander une longue période de gestation, en particulier dans le domaine de la médecine et des sciences de la vie. Un concours triennal visant à obtenir des fonds pour soutenir des objectifs de recherche à grande échelle sur trois ans devrait être mis en place;
- Le modèle britannique (promotion de l’innovation au moyen d’un approvisionnement public) pourrait être exploité pour soutenir l’innovation dans les petites entreprises;
- Le gouvernement met en place un mécanisme pour analyser et interpréter les besoins du public en matière d’innovations « souhaitées »;
- Un fonds de fonds devient un « moteur de recherche » dont le succès repose sur la découverte d’entreprises innovantes;
- De meilleurs outils et méthodes sont nécessaires pour bien formuler et évaluer les (résultats des) politiques en matière d’innovation.