Enquête sur la perception et l’utilisation du design industriel 2015/
Introduction
Depuis le début des années 1990, il est admis que l'innovation est au centre du processus de création de la richesse2. Véritable moteur du développement économique moderne, la créativité s'inscrit comme un vecteur de création d'emplois, de prospérité économique et de développement durable. Dans cette optique, le design industriel est sans contredit une discipline phare quant à sa capacité à générer de l'innovation centrée sur l'usager.
Depuis plus d'une trentaine d'années, le ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation (MESI) et le gouvernement du Québec reconnaissent cet état de fait et appuient le design industriel par l'intermédiaire de divers programmes et par une mesure fiscale : le crédit d'impôt pour le design de produits fabriqués industriellement.
En 2008, le Ministère publiait une première version de la présente enquête. Cette publication avait pour objectif de dresser le portrait de la perception et de l'utilisation du design industriel par les entreprises manufacturières québécoises3. Aujourd'hui, en faisant paraître cette seconde édition, le Ministère vient documenter pour une première fois l'évolution de ce portrait.
Il est à noter qu'au-delà de son interaction avec les entreprises manufacturières s'opèrent d'autres changements qui tendent à solidifier les assises du design industriel. Le meilleur exemple est sans doute l'offre de formations dans cette discipline, qui a connu une croissance intéressante depuis 2007. Il y avait alors :
- les formations de premier cycle universitaire en design industriel de l'Université de Montréal;
- les formations de premier cycle universitaire en design de l'environnement et de diplôme d'études supérieures spécialisées en design d’équipement de transport de l'Université du Québec à Montréal;
- les programmes techniques en design industriel des cégeps du Vieux-Montréal et de Sainte-Foy de même du Collège Dawson;
- le programme de maîtrise en design et complexité de l'Université de Montréal.
À ces sept programmes, deux autres formations en design industriel se sont ajoutées : l'une en 2014 à l'Université Laval et l'autre en 2010 au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne. De plus, en 2014, ce dernier a reçu le statut de centre collégial de transfert de technologie pour le design industriel.
Avec l'émergence de tendances telles que l'écoconception, l'avènement des objets connectés, le design universel et le vieillissement de la population, le design industriel se positionne d'ores et déjà comme un secteur incontournable du développement économique au XXIe siècle. D'où la pertinence de cette nouvelle édition de l'enquête, qui permet de dresser un portrait à jour de son utilisation au Québec.
2. Paul M. Romer, "Endogenous Technological Change", Journal of Political Economy, vol. 98, no 5, 1990, p. 71-102.
3. Ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, op. cit.