Plasturgie/
Aperçu de l'industrie de la plasturgie
En 2021, l'industrie québécoise de la plasturgie regroupait 422 établissements, ce qui correspondait à 28,0 % des entreprises du secteur canadien des plastiques et à 3,1 % des établissements manufacturiers du Québec.
Ces entreprises étaient principalement situées dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de la Chaudière-Appalaches.
En 2021, l'industrie de la fabrication de produits en plastique employait plus de 21 000 personnes au Québec. Environ 16 % de cette industrie était composée de microentreprises (de 1 à 4 travailleurs). Les petites entreprises (de 5 à 99 travailleurs) représentaient, quant à elles, 68 % de cette industrie et les moyennes entreprises (de 100 à 499 travailleurs), 15 %.
En 2021, les livraisons de l'industrie de la plasturgie équivalaient à 7,8 milliards de dollars et à un produit intérieur brut (PIB) de 2,2 milliards de dollars, soit 0,62 % de l'ensemble du PIB québécois.
Les exportations québécoises de produits en matière plastique sont demeurées stables de 2017 à 2020 et se chiffraient à 2,3 milliards de dollars. En 2021, ces exportations s'élevaient à 2,7 milliards de dollars, ce qui représentait une hausse de 17 %. La même année, les exportations du Québec représentaient 20,7 % des exportations canadiennes dans ce secteur. Les principaux échanges commerciaux s'effectuaient avec les États-Unis (92 %).
En 2021, les importations québécoises de produits en plastique s'élevaient à 1,7 milliard de dollars, la valeur la plus élevée depuis 2017. Elles représentaient 11,7 % des importations canadiennes dans ce secteur et provenaient principalement de la Chine (32 %) et des États-Unis (31 %).
Les principaux produits fabriqués sont utilisés dans les secteurs des biens de consommation, de l'emballage, de la construction et du transport.
En 2018, 83 000 tonnes de matières plastiques ont été récupérées, dont 59 000 tonnes ont été valorisées par les centres de tri et acheminées principalement vers des conditionneurs ou des recycleurs québécois (66 %), ou valorisées énergétiquement (19 %).
Les plastiques recyclés occupent une part minoritaire dans la composition des produits, soit environ 25 % pour les plastiques et moins de 10 % pour les composites.
Forces et possibilités
Le secteur des plastiques et des composites regroupe des entreprises bien établies avec une moyenne d'une trentaine d'années en affaires. La pérennité de ces entreprises présente un atout pour les travailleurs à la recherche de stabilité.
Les produits fabriqués par les entreprises du secteur des plastiques et des composites sont très variés.
La matière plastique offre beaucoup d'avantages comparativement à d'autres matériaux, puisqu'elle permet la fabrication de produits légers et peu volumineux, particulièrement dans les secteurs de l'emballage et du transport. Son utilisation permet de réduire les coûts de gestion des matières (ex. : entreposage, transport) et d'accroître le rendement des produits (ex. : éolien et aéronautique).
Une grande diversité de procédés de transformation sont utilisés par les entreprises du secteur. Pour les plastiques, il s'agit principalement de l'injection, de l'extrusion et du thermoformage. En ce qui a trait aux composites, les principaux procédés de moulage sont le contact, l'injection et la pulvérisation.
En 2021, les exportations étaient à la hausse avec une balance commerciale québécoise positive de 1 milliard de dollars.
Enjeux et perspectives de développement
La disponibilité de la main-d'œuvre est une préoccupation dans plusieurs secteurs d'activités, dont celui des plastiques et des composites, qui peut freiner la croissance ou le développement des entreprises.
De 2016 à 2018, le coût des matières premières dans ce secteur a affiché un taux de croissance annuel moyen de 8,4 %. L'approvisionnement influence ainsi la rentabilité de l'industrie québécoise des plastiques et des composites, qui a baissé de 4,9 %.
Malgré une légère progression de 1,8 % pour ce qui est de la productivité dans l'industrie des plastiques et des composites de 2016 à 2020, celle-ci demeure faible par rapport au taux de 5,1 % observé pour l'industrie des plastiques et des composites au Canada.
Dans le but d'améliorer la rentabilité et la productivité des entreprises et de pallier la pénurie de main-d'œuvre, l'automatisation et la robotisation pourraient avoir des répercussions positives sur ces enjeux de l'industrie. Ces améliorations s'accompagneront du développement de compétences spécialisées dans le numérique et l'automatisation.