/
Création de zones d'innovation
La création de zones d’innovation de calibre international a vu le jour pour augmenter la commercialisation des innovations, les exportations, les investissements locaux et étrangers ainsi que la productivité des entreprises.
Les zones d’innovation visent à attirer, dans des territoires délimités, des talents, des entrepreneurs, de grands donneurs d’ordres ainsi que des chercheurs du Québec et d’ailleurs.
Différents acteurs socioéconomiques sont mis à contribution, par exemple :
- des entreprises;
- des organismes à vocation économique;
- des établissements de recherche et d’enseignement;
- des municipalités.
Ceux-ci collaborent à des projets d’innovation dans des secteurs technologiques d’avenir et pour lesquels le Québec détient des avantages comparatifs importants.
En plus d’abriter des activités industrielles, entrepreneuriales, de savoir, connectées et collaboratives, les zones d’innovation comptent sur un environnement diversifié propice à la qualité de vie et au bien-être.
Elles répondent à certains critères de manière :
- à accroître le passage de l’idée au marché;
- à attirer les investissements privés et étrangers;
- à favoriser la croissance propre et durable.
De plus, elles doivent contribuer :
- à améliorer la performance socioéconomique des territoires;
- à augmenter la productivité des entreprises;
- à la création d’entreprises à forte valeur ajoutée;
- à accroître les exportations québécoises;
- à attirer plus d’investissements privés et étrangers;
- à représenter le Québec sur la scène internationale;
- à attirer et à maintenir des talents;
- à hausser la qualité de vie;
- à diminuer l’empreinte environnementale du Québec.
Déploiement
Le déploiement des zones d’innovation s’inscrit dans une vision à long terme. L’engagement des principaux acteurs doit donc se traduire par une planification à longue portée.
Les directions territoriales du Ministère et les directions régionales d’Investissement Québec assurent un accompagnement continu auprès de ces acteurs, et ce, aux diverses étapes d’analyse et d’accompagnement d’un projet de zone d’innovation et dans l’ensemble des régions du Québec. C’est d’ailleurs auprès d’elles que les projets sont déposés au Ministère.
Plusieurs ministères et organismes, investisseurs et partenaires du gouvernement du Québec sont grandement mis à contribution à l’une ou l’autre de ces étapes, selon les particularités de chaque projet.
Zones désignées
La zone d’innovation DistriQ est située au cœur de Sherbrooke et s’articule autour d’établissements tels que l’Université de Sherbrooke, l’Institut quantique, l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) et le Cégep de Sherbrooke.
Elle bénéficie d’un écosystème déjà bien établi et reconnu, tant au chapitre des calculs et des technologies quantiques qu’en ce qui a trait au développement de composants pour les ordinateurs quantiques, des technologies de rupture qui auront des répercussions majeures dans des domaines tels que le pharmaceutique, l’énergie, les transports, les finances et l’intelligence artificielle.
Déployée au sein de trois pôles situés sur les territoires de Longueuil, de Mirabel et de Montréal, la zone d’innovation Espace Aéro vise à rehausser l’attractivité du Québec et à en faire un chef de file mondial en mobilité aérienne avancée, et ce, en priorisant la décarbonation ainsi que l’autonomie et la sécurité des aéronefs. Cette zone concentre les expertises de l’industrie aérospatiale québécoise pour lui conférer une position distinctive en matière d’innovation.
Espace Aéro regroupe l’un des plus importants écosystèmes aérospatiaux dans le monde. Cette zone d’innovation comprend :
- des universités;
- des centres de recherche;
- des acteurs majeurs de l’industrie.
Les atouts existants seront consolidés et rassembleront tous les maillons de la chaîne d’innovation de la mobilité aérienne avancée, que ce soit pour la formation, des centres d’essais ou des infrastructures d’innovation collaborative.
La zone d’innovation Technum Québec, située à Bromont, peut compter sur la contribution d’acteurs incontournables à son dynamisme tels que le Centre de collaboration MiQro innovation (C2MI), IBM Canada et Teledyne DALSA.
La portée de Technum Québec va bien au-delà de la zone d’innovation. Les 700 entreprises québécoises du secteur des systèmes électroniques intelligents bénéficieront également de cette initiative. Au cœur de la transformation numérique des entreprises du secteur manufacturier, les systèmes électroniques accélèrent la croissance des industries stratégiques pour l’économie du Québec comme l’aéronautique, les télécommunications, les sciences de la vie, l’énergie et le transport.
Située dans les villes de Bécancour, de Shawinigan et de Trois-Rivières, la zone d’innovation de la Vallée de la transition énergétique peut compter sur un écosystème d’innovation collaboratif entre les entreprises, les organisations et le monde du savoir, dont l’Université du Québec à Trois-Rivières, le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales et le Centre de métallurgie du Québec. Cette zone d’innovation misera également sur de nouvelles collaborations avec les chercheurs reconnus à travers le Québec, notamment en matière de batteries.
Elle connectera les différents actifs et expertises complémentaires que possèdent ces trois villes pour accélérer le développement de la filière batterie, l’électrification des transports ainsi que l’hydrogène vert et la décarbonation industrialo-portuaire. Le Québec présente des avantages concurrentiels durables qui laissent entrevoir des perspectives de développement très importantes à l’échelle internationale dans ces secteurs hautement stratégiques.
Présentation et analyse des projets de zone d’innovation
Le Guide de présentation d’un projet de zone d’innovation expose le cadre général de présentation et d’analyse des projets de zones d’innovation. Les éléments suivants y sont aussi précisés :
- les demandeurs admissibles;
- les projets admissibles (critères de réussite et de sélection);
- la présentation et l’analyse des projets;
- la sélection de projets et la désignation de zones d’innovation;
- le financement;
- l’appui technique;
- l’évaluation.
On y présente également les détails relatifs au dépôt d’un dossier complet, qui doit comprendre les huit sections décrites ci-dessous.
La vision :
- exprime le positionnement projeté de la zone d’innovation sur les scènes québécoise, canadienne et internationale à moyen et à long termes;
représente les secteurs d’activité et les technologies de pointe sur lesquels elle reposera; - est en accord avec les réalités et les initiatives existantes sur le territoire et complémentaire à celles-ci;
- intègre de façon cohérente les différents chantiers de développement de la zone d’innovation.
- Les acteurs incontournables dans la réalisation du projet sont désignés.
- Leurs responsabilités, leurs intérêts et leur contribution, en adéquation avec les besoins du milieu, sont indiqués dans des lettres d’engagement.
- La structure optimale de gouvernance est déterminée afin de concrétiser l’ensemble des chantiers de développement de la zone d’innovation et d’en assurer la continuité dans le temps.
- Elle est représentative des différentes parties prenantes et prévoit la présidence d’un représentant du milieu des affaires.
- L’approche et les mécanismes proposés pour la création et la gestion de la zone d’innovation, notamment le modèle d’affaires, sont précisés.
Cette section doit comporter une carte – il ne s’agit pas d’un plan d’urbanisme – qui permet :
- de représenter tout le territoire géographique visé par la zone d’innovation projetée;
- de connaître sa superficie et ses limites;
- de refléter la vision de développement, c’est-à-dire de distinguer les grands chantiers ou les principaux projets;
- de démontrer les enjeux de développement, le cas échéant.
L’analyse stratégique permet de déterminer :
- les atouts, les faiblesses, les occasions et les obstacles liés au développement de la zone d’innovation;
- les secteurs d’activité et les technologies de pointe visés;
- les experts et les collaborateurs incontournables hors du territoire de la zone d’innovation;
- les orientations de développement, relatives aux grands chantiers;
- le potentiel d’investissements privés.
- Le plan de développement de la zone d’innovation est cohérent avec l’analyse stratégique et suffisamment détaillé pour permettre de distinguer :
- les grands chantiers;
- les principaux projets;
- les étapes de réalisation.
- L’échéancier de réalisation des grands chantiers ou des principaux projets est représenté au moyen d’un seul tableau ou diagramme, sur un horizon d’au moins cinq ans.
- Les grands chantiers pourraient correspondre aux suivants :
- gouvernance;
- aménagement;
- recherche et innovation;
- développement industriel;
- entrepreneuriat;
- milieux de vie.
- Le coût total du projet est déterminé de façon préliminaire et détaillé par année et par grands chantiers ou principaux projets, sur un horizon d’au moins cinq ans.
- Les investissements privés et publics requis doivent être clairement exposés, dans un tableau, selon les grands chantiers ou les principaux projets et sur un horizon de plus ou moins cinq ans.
- L’indication des premiers investissements privés et publics envisagés, pour un minimum de trois ans, est primordiale.
Le potentiel de retombées sur la performance économique et environnementale ainsi que sur la hausse de la qualité de vie et du bien-être des personnes fait l’objet d’une évaluation.
Besoin d’aide?
Les demandeurs qui ont besoin d’assistance afin d’élaborer et de présenter leur projet sont invités à contacter leur direction territoriale.
Document
Nos documents téléchargeables peuvent contrevenir aux règles de l'accessibilité Web. Si vous avez de la difficulté à les utiliser, communiquez avec nous.