Une trop grande partie de la propriété intellectuelle des universités canadiennes se retrouve entre des mains étrangères
Dans un article publié dans le Globe and Mail, Jim Hinton et Mardi Witzel du Centre for International Governance Innovationaffirment que si certaines universités canadiennes de premier plan, dont McGill, ont suscité des critiques pour les collaborations continues de leurs chercheurs avec le géant chinois des télécommunications Huawei – des partenariats qui transfèrent à l’étranger la propriété intellectuelle financée par le Canada –, le cas de Huawei n’est pas isolé.
Les recherches récentes de Mardi Witzel, Joanna Wajda et Jim Hinton montrent que plus de la moitié de la propriété intellectuelle (PI) que les universités canadiennes génèrent est attribuée à des entreprises étrangères.
Historiquement, les Canadiens ont bénéficié des investissements étrangers dans l’économie traditionnelle des biens et des services. La nouvelle économie repose de plus en plus sur des actifs incorporels tels que les logiciels, les données et la propriété intellectuelle, où l’effet multiplicateur de la proximité des actifs physiques ne s’applique plus. La liberté d’exploitation (freedom to operate – FTO) est définie comme la capacité d’une entreprise à commercialiser sa technologie tout en considérant la propriété intellectuelle et les actifs incorporels de ses concurrents – on ne peut pas commercialiser ce que l’on ne possède pas.
Les universités canadiennes accomplissent de grandes choses, mais lorsqu’il s’agit d’innovation, les décideurs politiques ont trop privilégié les intrants de R-D par rapport à l’innovation commerciale. Si les Canadiens veulent tirer profit des investissements publics dans les universités, il faut accorder la priorité au développement économique parallèlement à l’éducation et à la recherche fondamentale. Il faut prendre au sérieux l’innovation.
Dans une économie numérique, même les entreprises étrangères qui déménagent physiquement au Canada et emploient les travailleurs locaux laissent le pays dans une position défavorable lorsqu’elles prennent la PI générée ici. Neuf des 15 universités qui ont été étudiées ont échoué en ce sens que la majeure partie de la propriété intellectuelle qu’elles génèrent appartient à des étrangers.
Les partenariats axés sur la recherche entre les universités canadiennes et les entreprises étrangères ne sont pas mauvais en soi. C’est plutôt la façon dont ils sont exécutés qui ne va pas. C’est pourquoi le renouvellement de la gouvernance est si désespérément nécessaire. Les décideurs politiques qui octroient du financement et les universités recevant des fonds publics doivent suivre le flux de leurs efforts de R-D et en rendre compte avec des renseignements concrets, y compris sur la taille et les bénéficiaires des avantages économiques, en gérant la propriété intellectuelle de manière à donner la priorité aux citoyens et aux entreprises d’ici. Toutes les politiques d’innovation canadiennes devraient envisager un test des avantages nets mesurant les avantages de l’innovation sur la base d’une liberté d’exploitation accrue ou réduite pour l’économie canadienne.
Il faut insister sur un renouveau de la politique de R-D de l’enseignement supérieur. Celle-ci doit inclure une définition claire de ce à quoi ressemble une innovation canadienne réussie – et prescrire comment le gouvernement, dans son rôle de bailleur de fonds, demandera des comptes aux bénéficiaires.
Dans un article publié dans le Globe and Mail, Jim Hinton et Mardi Witzel du Centre for International Governance Innovationaffirment que si certaines universités canadiennes de premier plan, dont McGill, ont suscité des critiques pour les collaborations continues de leurs chercheurs avec le géant chinois des télécommunications Huawei – des partenariats qui transfèrent à l’étranger la propriété intellectuelle financée par le Canada –, le cas de Huawei n’est pas isolé.
Les recherches récentes de Mardi Witzel, Joanna Wajda et Jim Hinton montrent que plus de la moitié de la propriété intellectuelle (PI) que les universités canadiennes génèrent est attribuée à des entreprises étrangères.
Historiquement, les Canadiens ont bénéficié des investissements étrangers dans l’économie traditionnelle des biens et des services. La nouvelle économie repose de plus en plus sur des actifs incorporels tels que les logiciels, les données et la propriété intellectuelle, où l’effet multiplicateur de la proximité des actifs physiques ne s’applique plus. La liberté d’exploitation (freedom to operate – FTO) est définie comme la capacité d’une entreprise à commercialiser sa technologie tout en considérant la propriété intellectuelle et les actifs incorporels de ses concurrents – on ne peut pas commercialiser ce que l’on ne possède pas.
Les universités canadiennes accomplissent de grandes choses, mais lorsqu’il s’agit d’innovation, les décideurs politiques ont trop privilégié les intrants de R-D par rapport à l’innovation commerciale. Si les Canadiens veulent tirer profit des investissements publics dans les universités, il faut accorder la priorité au développement économique parallèlement à l’éducation et à la recherche fondamentale. Il faut prendre au sérieux l’innovation.
Dans une économie numérique, même les entreprises étrangères qui déménagent physiquement au Canada et emploient les travailleurs locaux laissent le pays dans une position défavorable lorsqu’elles prennent la PI générée ici. Neuf des 15 universités qui ont été étudiées ont échoué en ce sens que la majeure partie de la propriété intellectuelle qu’elles génèrent appartient à des étrangers.
Les partenariats axés sur la recherche entre les universités canadiennes et les entreprises étrangères ne sont pas mauvais en soi. C’est plutôt la façon dont ils sont exécutés qui ne va pas. C’est pourquoi le renouvellement de la gouvernance est si désespérément nécessaire. Les décideurs politiques qui octroient du financement et les universités recevant des fonds publics doivent suivre le flux de leurs efforts de R-D et en rendre compte avec des renseignements concrets, y compris sur la taille et les bénéficiaires des avantages économiques, en gérant la propriété intellectuelle de manière à donner la priorité aux citoyens et aux entreprises d’ici. Toutes les politiques d’innovation canadiennes devraient envisager un test des avantages nets mesurant les avantages de l’innovation sur la base d’une liberté d’exploitation accrue ou réduite pour l’économie canadienne.
Il faut insister sur un renouveau de la politique de R-D de l’enseignement supérieur. Celle-ci doit inclure une définition claire de ce à quoi ressemble une innovation canadienne réussie – et prescrire comment le gouvernement, dans son rôle de bailleur de fonds, demandera des comptes aux bénéficiaires.