Une politique industrielle plus astucieuse de l’Union européenne pour les panneaux solaires et Microsoft entre dans la course
Une recherche de Bruegel, un centre de réflexion pro-européen, soutient qu’accélérer le déploiement de l’énergie solaire, constituer des stocks et diversifier les importations atténuerait la menace que représentent les importations d’énergie solaire photovoltaïque pour la sécurité économique européenne.
L’Union européenne (UE) prévoit une augmentation majeure de la capacité solaire photovoltaïque, de 263 GW aujourd’hui à près de 600 GW d’ici 2030. Si rien ne change, cette expansion reposera presque exclusivement sur des panneaux solaires importés de Chine, qui fournit plus de 95 % des panneaux solaires utilisés dans l’UE. Cette dépendance suscite des inquiétudes quant à la sécurité économique de l’UE et aux vulnérabilités géopolitiques, en particulier à la lumière des récentes perturbations mondiales.
L’UE a convenu en principe d’un objectif non contraignant d’autosuffisance de 40 % pour les panneaux solaires et d’autres technologies stratégiques identifiées, à atteindre d’ici 2030. Cependant, pour le secteur solaire en particulier, il n’existe aucune justification économique solide pour une stratégie de remplacement des importations. Une telle stratégie risque d’augmenter les coûts des panneaux solaires, de ralentir leur déploiement et de créer des industries trop dépendantes des subventions.
Les subventions de l’UE à la production solaire ne peuvent pas être justifiées sur la seule base des critères de production européenne. Les subventions pourraient cependant être justifiées par des raisons d’innovation, en soutenant de nouveaux produits solaires qui ont une réelle chance de se développer en industries durables contribuant à l’atteinte des objectifs climatiques.
Pour répondre aux préoccupations liées à la dépendance aux importations à court terme, divers outils devraient être utilisés : déploiement accéléré de l’énergie solaire, constitution de stocks stratégiques et diversification progressive des sources d’importation.
À plus long terme, le recyclage des panneaux solaires mérite davantage d’attention et de financement. En ce qui concerne le renforcement de la résilience économique par rapport à la Chine, l’Europe devrait mettre en œuvre une politique industrielle intervenant dans les secteurs les plus susceptibles de contribuer à une croissance économique durable et d’atténuer les goulots d’étranglement de la décarbonation. Les exemples incluent la fabrication d’éoliennes ou l’exploitation de la force de travail européenne et la reconnaissance de la marque pour les véhicules électriques. Une telle approche est mieux adaptée aux atouts existants et peut contribuer plus efficacement à l’effort mondial en faveur d’une énergie propre.
Par ailleurs, aux États-Unis, un article de GreenBiz mentionne que Microsoft a signé un accord de huit ans avec le plus grand fabricant américain d’énergie solaire, Qcells, afin de fournir à l’entreprise suffisamment de panneaux solaires pour ajouter 12 gigawatts d’électricité solaire au réseau américain. Cela représente environ un tiers de l’énergie solaire ajoutée au réseau électrique américain en 2023, selon les données de Solar Energy Industries Associate et Wood Mackenzie. Les panneaux sont destinés aux parcs solaires que Microsoft aide à construire pour compenser l’électricité consommée par l’expansion constante de ses centres de données. Ils seront capables de produire suffisamment d’électricité pour alimenter 1,8 million de foyers.
Une recherche de Bruegel, un centre de réflexion pro-européen, soutient qu’accélérer le déploiement de l’énergie solaire, constituer des stocks et diversifier les importations atténuerait la menace que représentent les importations d’énergie solaire photovoltaïque pour la sécurité économique européenne.
L’Union européenne (UE) prévoit une augmentation majeure de la capacité solaire photovoltaïque, de 263 GW aujourd’hui à près de 600 GW d’ici 2030. Si rien ne change, cette expansion reposera presque exclusivement sur des panneaux solaires importés de Chine, qui fournit plus de 95 % des panneaux solaires utilisés dans l’UE. Cette dépendance suscite des inquiétudes quant à la sécurité économique de l’UE et aux vulnérabilités géopolitiques, en particulier à la lumière des récentes perturbations mondiales.
L’UE a convenu en principe d’un objectif non contraignant d’autosuffisance de 40 % pour les panneaux solaires et d’autres technologies stratégiques identifiées, à atteindre d’ici 2030. Cependant, pour le secteur solaire en particulier, il n’existe aucune justification économique solide pour une stratégie de remplacement des importations. Une telle stratégie risque d’augmenter les coûts des panneaux solaires, de ralentir leur déploiement et de créer des industries trop dépendantes des subventions.
Les subventions de l’UE à la production solaire ne peuvent pas être justifiées sur la seule base des critères de production européenne. Les subventions pourraient cependant être justifiées par des raisons d’innovation, en soutenant de nouveaux produits solaires qui ont une réelle chance de se développer en industries durables contribuant à l’atteinte des objectifs climatiques.
Pour répondre aux préoccupations liées à la dépendance aux importations à court terme, divers outils devraient être utilisés : déploiement accéléré de l’énergie solaire, constitution de stocks stratégiques et diversification progressive des sources d’importation.
À plus long terme, le recyclage des panneaux solaires mérite davantage d’attention et de financement. En ce qui concerne le renforcement de la résilience économique par rapport à la Chine, l’Europe devrait mettre en œuvre une politique industrielle intervenant dans les secteurs les plus susceptibles de contribuer à une croissance économique durable et d’atténuer les goulots d’étranglement de la décarbonation. Les exemples incluent la fabrication d’éoliennes ou l’exploitation de la force de travail européenne et la reconnaissance de la marque pour les véhicules électriques. Une telle approche est mieux adaptée aux atouts existants et peut contribuer plus efficacement à l’effort mondial en faveur d’une énergie propre.
Par ailleurs, aux États-Unis, un article de GreenBiz mentionne que Microsoft a signé un accord de huit ans avec le plus grand fabricant américain d’énergie solaire, Qcells, afin de fournir à l’entreprise suffisamment de panneaux solaires pour ajouter 12 gigawatts d’électricité solaire au réseau américain. Cela représente environ un tiers de l’énergie solaire ajoutée au réseau électrique américain en 2023, selon les données de Solar Energy Industries Associate et Wood Mackenzie. Les panneaux sont destinés aux parcs solaires que Microsoft aide à construire pour compenser l’électricité consommée par l’expansion constante de ses centres de données. Ils seront capables de produire suffisamment d’électricité pour alimenter 1,8 million de foyers.