Un programme techno-économique pour le prochain gouvernement fédéral du Canada
Selon un rapport publié sur le site de la Information Technology & Innovation Foundation (ITIF), l’innovation, la productivité et la compétitivité doivent être les principales priorités du prochain gouvernement fédéral du Canada.
Le Canada a atteint un point d’inflexion. Au cours des 150 dernières années, sa croissance a largement égalé celle des chefs de file mondiaux, notamment les pays européens, le Royaume-Uni et les États-Unis. Il est devenu riche. Mais en l’absence de changements de politiques profonds, le Canada risque maintenant de devenir un pays stagnant à revenu intermédiaire spécialisé dans l’extraction des ressources naturelles.
Si les décideurs politiques ne prennent pas conscience de cette menace pour l’avenir du Canada, la politique de l’incrémentalisme prévaudra et le pays sombrera lentement dans les rangs des économies mondiales moyennes. Le vieillissement de la population canadienne rend les choses encore plus difficiles. Ainsi, pour que le Canada demeure une économie industrialisée forte, il est essentiel que l’innovation, la productivité et la compétitivité soient des priorités absolues pour le gouvernement.
Grâce à une action concertée, le Canada pourrait se redresser d’ici une décennie. La mauvaise nouvelle est que l’incrémentalisme, la partisanerie et le court-termisme semblent être les caractéristiques dominantes de la politique canadienne. Les partis sont en désaccord. Les entreprises ne parlent pas d’une seule voix. Et pratiquement aucun groupe de la société civile ne montre le moindre intérêt à résoudre les défis techno-économiques du Canada.
Dans la mesure où les dirigeants politiques souhaitent échapper à cette voie de déclin relatif, l’ITIF propose le programme de politique techno-économique suivant, accompagné de 10 recommandations clés pour le prochain gouvernement fédéral :
- Créer un commissaire à la productivité.
- Améliorer les incitatifs fiscaux à l’innovation.
- Introduire un crédit d’impôt à durée limitée pour les investissements en capital.
- Faire des universités et collèges canadiens des moteurs de commercialisation de la recherche et développement.
- Créer trois ou quatre instituts « Manufacturing Canada ».
- Élaborer un système réglementaire favorable à l’innovation.
- Rechercher l’interopérabilité réglementaire avec les partenaires commerciaux canadiens.
- Établir des jalons solides en matière d’adoption de l’intelligence artificielle pour le gouvernement fédéral.
- Créer une agence canadienne de l’innovation indépendante.
- Piloter un banc d’essai d’innovation en matière d’approvisionnement en technologies de l’information au niveau fédéral.
Si elles sont mises en œuvre, ces politiques contribueront à alimenter l’économie canadienne en la rendant plus novatrice, plus productive et plus compétitive à l’échelle mondiale.
Au-delà de ces 10 recommandations, pour élever l’innovation, la productivité et la compétitivité au premier rang des priorités du gouvernement fédéral, il faut aussi un changement radical de la pensée économique. Cela commence par reconnaître que les entreprises et les industries canadiennes doivent être compétitives à l’échelle mondiale et, pour ce faire, doivent être en mesure de fonctionner avec efficacité et efficience à grande échelle. Pourtant, tous partis politiques confondus, les petites entreprises sont depuis longtemps considérées comme bénéfiques et intrinsèquement bonnes, alors que leurs homologues de grande taille sont souvent vilipendées. Il s’agit d’une façon de penser économiquement destructrice, car en moyenne, les grandes entreprises canadiennes paient mieux leurs employés, exportent davantage et sont plus productives.
Le gouvernement canadien doit adopter la neutralité de taille dans ses politiques, tout en veillant à ce que celles-ci incitent les entreprises à croître aussi vite qu’elles le doivent pour être efficaces. En tant qu’économie relativement petite, le Canada ne peut tout simplement pas se permettre de faibles niveaux de concentration industrielle, car cela empêche les entreprises de réaliser les économies d’échelle dont elles ont besoin.
Selon un rapport publié sur le site de la Information Technology & Innovation Foundation (ITIF), l’innovation, la productivité et la compétitivité doivent être les principales priorités du prochain gouvernement fédéral du Canada.
Le Canada a atteint un point d’inflexion. Au cours des 150 dernières années, sa croissance a largement égalé celle des chefs de file mondiaux, notamment les pays européens, le Royaume-Uni et les États-Unis. Il est devenu riche. Mais en l’absence de changements de politiques profonds, le Canada risque maintenant de devenir un pays stagnant à revenu intermédiaire spécialisé dans l’extraction des ressources naturelles.
Si les décideurs politiques ne prennent pas conscience de cette menace pour l’avenir du Canada, la politique de l’incrémentalisme prévaudra et le pays sombrera lentement dans les rangs des économies mondiales moyennes. Le vieillissement de la population canadienne rend les choses encore plus difficiles. Ainsi, pour que le Canada demeure une économie industrialisée forte, il est essentiel que l’innovation, la productivité et la compétitivité soient des priorités absolues pour le gouvernement.
Grâce à une action concertée, le Canada pourrait se redresser d’ici une décennie. La mauvaise nouvelle est que l’incrémentalisme, la partisanerie et le court-termisme semblent être les caractéristiques dominantes de la politique canadienne. Les partis sont en désaccord. Les entreprises ne parlent pas d’une seule voix. Et pratiquement aucun groupe de la société civile ne montre le moindre intérêt à résoudre les défis techno-économiques du Canada.
Dans la mesure où les dirigeants politiques souhaitent échapper à cette voie de déclin relatif, l’ITIF propose le programme de politique techno-économique suivant, accompagné de 10 recommandations clés pour le prochain gouvernement fédéral :
- Créer un commissaire à la productivité.
- Améliorer les incitatifs fiscaux à l’innovation.
- Introduire un crédit d’impôt à durée limitée pour les investissements en capital.
- Faire des universités et collèges canadiens des moteurs de commercialisation de la recherche et développement.
- Créer trois ou quatre instituts « Manufacturing Canada ».
- Élaborer un système réglementaire favorable à l’innovation.
- Rechercher l’interopérabilité réglementaire avec les partenaires commerciaux canadiens.
- Établir des jalons solides en matière d’adoption de l’intelligence artificielle pour le gouvernement fédéral.
- Créer une agence canadienne de l’innovation indépendante.
- Piloter un banc d’essai d’innovation en matière d’approvisionnement en technologies de l’information au niveau fédéral.
Si elles sont mises en œuvre, ces politiques contribueront à alimenter l’économie canadienne en la rendant plus novatrice, plus productive et plus compétitive à l’échelle mondiale.
Au-delà de ces 10 recommandations, pour élever l’innovation, la productivité et la compétitivité au premier rang des priorités du gouvernement fédéral, il faut aussi un changement radical de la pensée économique. Cela commence par reconnaître que les entreprises et les industries canadiennes doivent être compétitives à l’échelle mondiale et, pour ce faire, doivent être en mesure de fonctionner avec efficacité et efficience à grande échelle. Pourtant, tous partis politiques confondus, les petites entreprises sont depuis longtemps considérées comme bénéfiques et intrinsèquement bonnes, alors que leurs homologues de grande taille sont souvent vilipendées. Il s’agit d’une façon de penser économiquement destructrice, car en moyenne, les grandes entreprises canadiennes paient mieux leurs employés, exportent davantage et sont plus productives.
Le gouvernement canadien doit adopter la neutralité de taille dans ses politiques, tout en veillant à ce que celles-ci incitent les entreprises à croître aussi vite qu’elles le doivent pour être efficaces. En tant qu’économie relativement petite, le Canada ne peut tout simplement pas se permettre de faibles niveaux de concentration industrielle, car cela empêche les entreprises de réaliser les économies d’échelle dont elles ont besoin.