Succès mitigé de la Conférence ministérielle de l’OMC
En proie à des doutes quant à son leadership et à sa capacité à fonctionner, la récente 13e conférence ministérielle (MC13) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a accompli l’essentiel, déclare un expert du Peterson Institute for International Economics (PIIE). De nombreux diplomates de haut rang favorables au commerce et au multilatéralisme pensaient que le mieux que l’on pouvait espérer de cette conférence ministérielle était simplement de maintenir le cap contre tout retour en arrière. Ç’a été le cas, et un peu plus, et il s’agit d’une bonne chose.
Le résultat positif le plus important à Abu Dhabi, où s’est tenue la conférence, a été qu’il n’y a pas eu de retour en arrière vers une protection accrue contre les importations. La fin du moratoire interdisant l’imposition de droits de douane sur le commerce électronique aurait nui à l’image et à la réalité de l’OMC. Résultat : l’interdiction a été prolongée de deux ans.
On peut raisonnablement considérer comme un progrès l’entrée en vigueur des nouvelles règles visant à simplifier le commerce des services. L’OMC, qui est fondée sur le consensus, doit devenir le foyer pour l’émergence de nouveaux accords plurilatéraux, auxquels se joindront dès le départ ceux qui sont prêts à le faire.
Les 164 pays réunis dans le Golfe sont également parvenus à un accord sur un document final. La réunion ministérielle a réussi à réaffirmer l’engagement des membres en faveur du multilatéralisme – un engagement implicite à soutenir un système mondial ouvert et fondé sur des règles. Il est rassurant de constater que 75 pour cent du commerce mondial de marchandises continue de s’effectuer selon les règles de l’OMC. Cette démonstration de solidarité s’est produite malgré des divisions géopolitiques généralisées.
En dépit de ces accomplissements, il y a eu de nombreux développements négatifs à Abu Dhabi dans les secteurs suivants : pêche, agriculture, règlement des différends, accords futurs.
La prochaine conférence ministérielle de l’OMC aura lieu en 2026. Il est trop tôt pour dire si des progrès seront réalisés d’ici là. Le programme commercial mondial pourrait en fin de compte être motivé par la nécessité pour le système commercial de s’attaquer à des mesures unilatérales, telles que des restrictions à l’exportation, des tarifs douaniers accrus ou des subventions, chaque mesure étant désormais de plus en plus justifiée par des raisons de sécurité nationale, de sécurité économique, ou des préoccupations climatiques.
Par ailleurs, selon un article du New York Times, il y a quelque chose d’autre d’important à célébrer : depuis plus d’un an maintenant, les diplomates chargés de la réforme de l’OMC essaient une nouvelle façon de négocier, avec des résultats remarquables.
Au lieu de se présenter aux réunions avec leurs propres propositions écrites – et de marchander pour savoir lesquelles seront adoptées –, ils ont commencé par écouter les intérêts et les objectifs de chacun. Ils ont ensuite trouvé des moyens créatifs pour atteindre ces objectifs et ont rédigé ensemble un nouvel ensemble de règles proposées. Cela peut sembler relever du bon sens, mais dans le monde rigide du commerce international, cela équivaut à un changement radical. Le résultat? Davantage de progrès ont été réalisés en un an que durant plusieurs décennies.
En proie à des doutes quant à son leadership et à sa capacité à fonctionner, la récente 13e conférence ministérielle (MC13) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a accompli l’essentiel, déclare un expert du Peterson Institute for International Economics (PIIE). De nombreux diplomates de haut rang favorables au commerce et au multilatéralisme pensaient que le mieux que l’on pouvait espérer de cette conférence ministérielle était simplement de maintenir le cap contre tout retour en arrière. Ç’a été le cas, et un peu plus, et il s’agit d’une bonne chose.
Le résultat positif le plus important à Abu Dhabi, où s’est tenue la conférence, a été qu’il n’y a pas eu de retour en arrière vers une protection accrue contre les importations. La fin du moratoire interdisant l’imposition de droits de douane sur le commerce électronique aurait nui à l’image et à la réalité de l’OMC. Résultat : l’interdiction a été prolongée de deux ans.
On peut raisonnablement considérer comme un progrès l’entrée en vigueur des nouvelles règles visant à simplifier le commerce des services. L’OMC, qui est fondée sur le consensus, doit devenir le foyer pour l’émergence de nouveaux accords plurilatéraux, auxquels se joindront dès le départ ceux qui sont prêts à le faire.
Les 164 pays réunis dans le Golfe sont également parvenus à un accord sur un document final. La réunion ministérielle a réussi à réaffirmer l’engagement des membres en faveur du multilatéralisme – un engagement implicite à soutenir un système mondial ouvert et fondé sur des règles. Il est rassurant de constater que 75 pour cent du commerce mondial de marchandises continue de s’effectuer selon les règles de l’OMC. Cette démonstration de solidarité s’est produite malgré des divisions géopolitiques généralisées.
En dépit de ces accomplissements, il y a eu de nombreux développements négatifs à Abu Dhabi dans les secteurs suivants : pêche, agriculture, règlement des différends, accords futurs.
La prochaine conférence ministérielle de l’OMC aura lieu en 2026. Il est trop tôt pour dire si des progrès seront réalisés d’ici là. Le programme commercial mondial pourrait en fin de compte être motivé par la nécessité pour le système commercial de s’attaquer à des mesures unilatérales, telles que des restrictions à l’exportation, des tarifs douaniers accrus ou des subventions, chaque mesure étant désormais de plus en plus justifiée par des raisons de sécurité nationale, de sécurité économique, ou des préoccupations climatiques.
Par ailleurs, selon un article du New York Times, il y a quelque chose d’autre d’important à célébrer : depuis plus d’un an maintenant, les diplomates chargés de la réforme de l’OMC essaient une nouvelle façon de négocier, avec des résultats remarquables.
Au lieu de se présenter aux réunions avec leurs propres propositions écrites – et de marchander pour savoir lesquelles seront adoptées –, ils ont commencé par écouter les intérêts et les objectifs de chacun. Ils ont ensuite trouvé des moyens créatifs pour atteindre ces objectifs et ont rédigé ensemble un nouvel ensemble de règles proposées. Cela peut sembler relever du bon sens, mais dans le monde rigide du commerce international, cela équivaut à un changement radical. Le résultat? Davantage de progrès ont été réalisés en un an que durant plusieurs décennies.